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N-24-041-001 - NOTES - Classeur N - Fonds d'archives Baulin

N-24-041-001

  • Recherche textuelle
  • Brèves
  • Des interviews exclusives de Dja-Apharou ISSA IBRAHIM, ami et confident de Jacques Baulin, responsable par donation de l’intégralité des documents constituant le fond, et président de l’association sont actuellement publiées dans la rubrique présentation.

  • Les trois ouvrages de J. Baulin : Conseiller du président Diori, La politique africaine d’Houphouët-Boigny et La politique intérieure d’Houphouët-Boigny
    seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
    2009.




























perspectives nigériennes


Mensuel - Décembre 1971


Sommaire


Le 13 e anniversaire de la République 1
L’ uranium : rêve ou mirage ? 2
L’ Église catholique et le Niger 2
Un ambassadeur au Canada 2
La dette publique 3
Les relations nigéro-soviétiques 3
" La gentillesse du peuple nigérien " 4
Nigérianisation progressive du Trésor public 4
Nouvelles brèves 4

LE 13e ANNIVERSAIRE DE LA RÉPUBLIQUE


Comme chaque année, le 18 décembre, le Président de la République s’ est adressé à la Nation. Sur le plan agricole, tout en faisant part de ses appréhensions, il n’ a pas manqué de féliciter la SONARA ( Société de Commercialisation des Arachides ) qui a remporté de nouveaux succès pour la troisième année de suite.


" Nous avons appris, a dit le chef de l’ État nigérien, à nos dépens, combien était précaire une économie agricole uniquement fondée sur les cultures d’ exportation traditionnelles, telles que le coton et l’ arachide. Certes, il ne serait pas raisonnable d’ envisager le moindre abandon de tout effort en ce domaine, car c’ est pour beaucoup, par les cultures d’ exportation, que le revenu du paysan est assuré et que nos finances publiques sont alimentées, sous forme de droit de sortie, de taxes et de bénéfices industriels et commerciaux. Les gains de cette activité exportatrice demeurent disponibles pour le monde rural : c’ est ainsi que cette année, la SONARA versera à la caisse de soutien des prix et produits du Niger plus d’ un milliard et demi de francs CFA, auxquels on doit ajouter, pour le compte du budget national, près de 350 millions de francs CFA."


" Mais je le répète, a poursuivi le Président Diori Hamani, nous ne pouvons demeurer tributaires des fluctuations des cours internationaux fixés par les utilisateurs que sont les grandes puissances industrielles."


" D’ autres produits agricoles d’ exportation, qui nous sont familiers et dont les prix sont rémunérateurs, doivent être encouragés en vue de la commercialisation. Il en est ainsi du niébé, de l’ oignon, des primeurs, du tabac."


Le Président de la République n’ a pas été avare d’ éloges, et n’ a pas manqué non plus de mettre en relief l’ apport de l’ aide étrangère, déclarant notamment :


" Nos félicitations vont d’ abord aux agriculteurs et aux éleveurs, aux serviteurs de l’ État et des collectivités locales, aux travailleurs du secteur privé groupés dans l’ UNTN, à notre armée loyale et disciplinée, à l’ association des femmes du Niger, aux groupement de jeunes, aux pionniers et aux anciens combattants, hommage enfin à nos militants et à nos cadres fidèles à leur haut idéal."


" Mais ces résultats sont dûs, pour une part importante, aux concours des organisations internationales, des gouvernements et des peuples amis et des institutions privées... Plus de cinq milliards sont ainsi affectés aux investissements publics et cela représente la moitié de notre budget national."


Quant aux relations internationales,


" C’ est un fait que notre pays est heureusement à l’ abri des convoitises mondiales. Il ne craint pas de devenir, comme tant d’ autres pays du Tiers Monde, le champ clos où s’ affrontent les intérêts, les idéologies et même les armes des grandes puissances industrielles."


" Cette sérénité, jointe à son profond désir de paix et d’ union, lui permet de jouer dans certaines circonstances un rôle conciliateur : il en fut ainsi à l’ occasion des événements qui déchirèrent un moment notre puissant ami, le Nigeria ; il en est encore ainsi dans le conflit regrettable qui oppose encore nos deux voisins et amis, le Tchad et la Libye, lesquels, j’ en ai la conviction, ne peuvent manquer de se retrouver bientôt dans la coopération constructive au profit de l’ unité de notre continent."

L’ URANIUM : RÊVE OU MIRAGE ?


Le 14 Décembre, le Président de la République inaugurait, en présence de deux ministres français et de personnalités nigériennes et étrangères, l’ usine de traitement d’ uranium d’ Arlit.


M. Nicolas Vichney, envoyé spécial du quotidien " le Monde " a consacré, à cette occasion, un grand article à ce complexe dont le rythme de production atteint actuellement 750 tonnes d’ uranium métal, alors que la quantité totale d’ uranium de provenance diverses dont la France peut disposer s’ élève à environ 2 800 tonnes.


Commentant l’ impact et les perspectives de l’ uranium - et de la Somaîr, société nigéro-franco-germano-Italienne, qui l’ exploite - sur l’ économie nigérienne, le journaliste parisien écrit, dans la livraison du 18 décembre dernier :


" La création de la Somaîr augmente de 50% le P.N.B. d’ origine industrielle et repousse au second rang ce qui fut jusqu’ ici la principale exportation du pays, la vente des arachides. Et le gouvernement nigérien espère tirer de l’ affaire quelque 20 millions de francs par an : le dixième de son budget."


" Vu de Niamey, l’ uranium de la Somaîr apparaît donc comme un rêve surgi du désert."


" Mais ce rêve ne risque-t-il pas de se muer en mirage ? Le projet initial de la Somaîr, précise M. Vichney, comportait l’ installation de deux tranches d’ une capacité de production égale - 750 tonnes théoriquement - et seule jusqu’ici la première a été mise en place. Quand va-t-on se décider à construire la deuxième tranche - 120 millions d’ investissement - pour faire enfin apparaître des bénéfices ?"


" Toute la question est là : ne comportant qu’ un équipement inférieur à ce qui était prévu, l’ usine ne fonctionne pas dans les meilleures conditions économiques... Les bénéfices, puisque le gouvernement nigérien a naturellement renoncé à imposer immédiatement l’ entreprise, se réduisent donc aujourd’hui à peu de chose : un million de francs peut-être."


" C’ est qu’ il n’ est plus question, affirme le journaliste, au moins pour le moment, de construire la seconde tranche : la demande d’ uranium ne s’ est pas accrue comme on l’ espérait ; les prix fléchissent."


" A Paris, on est donc beaucoup plus soucieux de vendre que de produire. "


" On pourrait craindre, dans ces conditions, que les Nigériens n’ en viennent à accuser les Français de stériliser les richesses naturelles de leur pays."


On sait que la Somaîr exploite une mine à ciel ouvert au lieu-dit Arlit, dans le massif de l’ Aîr, à 2 000 kms du port le plus proche. Le gisement, considéré dès le départ comme hautement rentable avec une teneur de 2,5 0/00 et des réserves en uranium-métal évaluées à 20 000 tonnes, s’ est avéré, à l’ expérience, encore plus rentable. En effet, à l’ heure actuelle le minerai extrait a une teneur supérieure de 3 à 4 fois celle escomptée.


Quant à l’ usine, elle a une capacité de traitement de 350 000 tonnes de minerais soit une capacité horaire de 50 à 55 tonnes.

L’ ÉGLISE CATHOLIQUE ET LE NIGER


En remettant le 11 décembre au Président Diori Hamani, les lettres qui l’ accréditent auprès du gouvernement nigérien, le Pro-Nonce Mgr Giovanni Mariani, devait déclarer :


" Sa Sainteté, Paul VI, a attaché un très grand prix à sa rencontre mémorable avec le Président d’ une jeune nation, dont chacun reconnaît l’ élan et l’ ouverture aux plus nobles idéaux de l’ homme. Cette rencontre entre le chef de l’ Église et celui d’ un peuple profondément croyant marquera certainement une date dans le rapprochement des religions et des hommes."


Le Pro-Nonce a tenu ensuite à définir sa mission au Niger :


" Elle consiste, a-t-il affirmé, à encourager les entreprises pour la paix, m’ associer et associer tous les croyants aux efforts pour le développement, qui est le nouveau nom de la paix, contribuer à fortifier les valeurs religieuses, en face du matérialisme."


Dans sa réponse, le Président abondait dans le même sens en déclarant :


" D’ aucuns s’ étonneront peut-être qu’ un pays dont la population est, dans sa grande majorité, musulmane, noue des relations diplomatiques avec le chef de l’ Église catholique. Mais nous sommes, au Niger, essentiellement tolérants, et dans un monde que gagne progressivement le matérialisme sous ces aspects les plus divers, nous estimons que ceux qui croient encore à des valeurs supérieures, à une réalité transcendante, ont le devoir d’ agir de concert pour la défense d’ une certaine spiritualité."


Parlant ensuite de sa rencontre avec le Pape Paul VI, le chef de l’ État a dit que " grâce à l’ intervention personnelle de Paul VI, les oeuvres catholiques déjà actives au Niger, ont encore accru leur action notamment dans le domaine de l’ enseignement où elle nous est particulièrement précieuse."

UN AMBASSADEUR AU CANADA


Le 14 décembre, M. Ary Tanimoun, premier ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Niger avec résidence à Ottawa, présentait ses lettres de créance au gouverneur-général du Canada représentant de S.M. la Reine de Grande-Bretagne.


Dans son allocution, M. Tanimoun déclarait notamment :


" Il m’ est agréable d’ exprimer toute la joie que je ressens de représenter le Niger à Ottawa au moment où les rapports entre nos deux pays deviennent chaque jour plus étroits et pleins de promesses."


" L’ accréditation d’ un ambassadeur Nigérien avec résidence à Ottawa et la présence à Niamey d’ un représentant de l’ Agence canadienne de développement international, témoignent de notre volonté commune de renforcer davantage nos rapports bilatéraux dans le cadre de la mission de choix que votre gouvernement s’ est assigné, à savoir, celle du rapprochement des peuples."


" Les programmes canadiens d’ aide et d’ assistance technique au Niger sont des plus spectaculaires parce que engagés hors des sentiers battus et parfaitement intégrés aux principes de notre développement pour en favoriser les objectifs qui sont.
" - Unité nationale ;
" - Élévation du niveau de vie des populations ;
"- Indépendance économique dans l’ interdépendance."

LA DETTE PUBLIQUE


Au moment où certaines instances internationales s’ inquiètent de la tendance de nombreux pays africains à s’ endetter trop lourdement, il nous paraît bon de relever que l’ État nigérien est probablement l’ un des moins endettés du monde. Pays pauvre, doté d’ un gouvernement partisan de l’ orthodoxie financière, le Niger a pour principaux créanciers deux organismes français : la Caisse Centrale de Coopération Économique (C.C.C.E.) et le Fonds d’ Aide et de Coopération (F.A.C.) ; un américain : l’ U.S.-A.I.D. ; un allemand, ainsi que l’ international Developpement Agency (IDA).


Voici l’ image de la dette publique nigérienne (en francs CFA), au 31 décembre 1970 :


1. AVANT L’ INDÉPENDANCE


Emprunts auprès de la C.C.C.E.


pour la construction de logements économiques (22-10-56)


40 000 000


pour la constitution du capital du Crédit du Niger (20-12-57)


50 000 000


pour la construction d’ un hôtel à Niamey (25-1-58)


55 000 000


145 000 000


Le service propre de cette dette est de 9 323 000 F CFA par an. Mais on doit y ajouter 34 347 000 F CFA qui constituent le remboursement de la quote-part du Niger pour les emprunts contractés par l’ ex-Afrique Occidentale française ; on arrive ainsi à un montant global de 43 670 000 F CFA par an.


2. APRÉS L’ INDÉPENDANCE
DETTE INTÉRIEURE


de la Caisse de Prêts aux Collectivités pour la construction de 21 puits


50 000 000


de la Banque de Développement de la République du Niger pour le rachat de la société Le Riz du Niger


83 000 000


133 000 000


Le service de cette dette intérieure est de 17 090 000 F CFA par an.


Ainsi le tableau de la dette publique et de son remboursement en 1970, se présente comme suit :


Avant l’ indépendance


dette


remboursement


au titre du Niger


145 000 000


9 323 000


au titre de l’ ex-A.O.F.


-


34 347 000


Après l’ indépendance


dette extérieure


5 226 650 000


86 120 000


dette intérieure


133 000 000


17 090 000


Total


5 504 650 000


146 880 000


Le rapprochement entre ces deux chiffres montre à l’ évidence qu’ il s’ agit d’ emprunts à très long terme.


DETTE EXTERIEURE


a) Emprunts auprès de la CCCE pour :


la participation au capital de la Société des Mines de l’ Aîr (uranium) le 2-3-68


22 500 000


le 17-8-68


67 500 000


le 1-7-69


560 000 000


l’ augmentation du capital du crédit du Niger (31-8-68)


50 000 000


le rachat de Nigelec (société nigérienne d’ électricité (29-4-69)


66 000 000


l’ augmentation du capital de la Caisse Nationale de Crédit Agricole (24-7-69)


50 000 000


la dotation de la SONERAN (société d’ élevage)


75 000 000


b) Emprunts auprès du F.A.C. pour :


la construction d’ un ensemble hôtelier (5-9-67)


100 150 000


l’ exploitation du ranch d’ Ekrafane


75 000 000


c) Emprunts auprès de l’ U.S.-A.I.D. pour :


l’achat d’ équipements industriels (14-12-63) : 500 000 $, soit


137 500 000


la construction du pont de Niamey (26-11-64) : 2 700 000 $, soit


742 500 000


d) Emprunts auprès de l’ I.D.A. pour :


travaux routiers (24-6-64) 1 500 000 $, soit


412 500 000


entretien routier (23-9-68) : 5 120 000 $, soit


1 530 000 000


Emprunts en Allemagne pour :


l’ alimentation en eau potable des centres urbains, 10 000 000 de DM le 1-12-65,soit


760 000 000


3 000 000 de DM le 3-4-68, soit


228 000 000


f) Emprunts auprès de la Caisse d’ Amortissement de Côte d’ Ivoire


350 000


5 226 650 000


On remarquera que près de la moitié de ces prêts ont servi à financer des entreprises hautement rentables. Le montant annuel des remboursements de la dette extérieure contractée depuis l’ indépendance s’ élève à 86 120 000 F CFA.

LES RELATIONS NIGERO-SOVIETIQUES


Dans un commentaire de l’ Agence Tass daté de Moscou et destiné à marquer le 13e anniversaire de la République du Niger, on lit notamment :


" Le chemin parcouru par le peuple nigérien avant d’ accéder à sa liberté a été difficile. Un puissant mouvement de libération nationale qui s’ est étendu à tout le pays après la deuxième guerre mondiale a placé l’ administration française devant la nécessité d’ organiser un référendum et la majorité de la population a opté pour l’ indépendance. Ce n’ est qu’ après l’ indépendance qu’ une industrie minière est née sur la base des gisements naturels. Le gouvernement nigérien et le président Hamani Diori prennent des mesures en vue d’ assurer l’ essor économique...


En politique étrangère le Niger s’ oriente vers des contacts avec tous les pays. Depuis quelques temps ses chefs préconisent l’ extension des relations avec l’ Union Soviétique ce qui lui permettra de surmonter son retard économique et d’ assurer le mieux-être des masses. En ce jour de fête les Soviétiques souhaitent au peuple du Niger des succès dans la voie du progrès et de la consolidation de l’ indépendance nationale."

" LA GENTILLESSE DU PEUPLE NIGERIEN "


Présentant au Chef de l’ État les voeux de Nouvel An du Corps diplomatique dont il est le doyen, M. François Rostain, ambassadeur de France, a tenu à rendre " hommage au courage et à la gentillesse du peuple nigérien qui sait, dans ses relations avec les étrangers, mettre cette compréhension qui rend la coopération dans ce pays particulièrement agréable et partout fructueuse."


De même, le porte-parole d’ un groupe de 26 jeunes coopérants français, au moment de quitter le Niger, a déclaré


" Durant mes quinze mois passés au Niger, je n’ ai jamais remarqué aucun signe d’ hostilité raciale de xénophobie, qui ailleurs sont courants. C’ est sans doute ici que l’ on peut faire au mieux un travail efficace de paix et de rapprochement des peuples."

NIGERIANISATION PROGRESSIVE DU TRESOR PUBLIC


Aux termes d’ une convention signée le 7 octobre 1959, à la veille de l’ indépendance du Niger, le Trésor français et le Trésor nigérien coopéraient pleinement. Le 30 décembre dernier, une petite cérémonie marquait la séparation officielle des deux organismes.


Pourquoi avoir attendu si longtemps pour revendiquer cet apanage de la souveraineté ? Parce que, en 1959, les services nigériens du Trésor ne comptaient que quatre nationaux : il y en a tente-cinq à l’ heure actuelle. Ils sont encore nettement insuffisants ; et c’ est la raison pour laquelle, pendant deux ans encore, à la demande expresse du gouvernement nigérien, le directeur du Trésor sera un Français. Celui-ci, de même que les six coopérants français nommés au Trésor, auront pour tâche principale, pendant cette période transitoire, de compléter la formation de leurs successeurs nigériens.

NOUVELLES BREVES


2-12 Signature d’ une convention par laquelle la Libye accorde 85 000 000 de Francs CFA pour le développement de l’ agriculture dans la région de Keita.


- S E. Monsieur José Amiar, nouvel ambassadeur du Gabon, présente ses lettres de créances au Président de la République du Niger.


7-12 Arrivée au Niger, pour une visite de quatre jours de M. Doo Kingué, directeur-adjoint du Programme des Nations Unies pour le développement, et directeur régional pour l’ Afrique.


9-12 S.E. Monsieur Dodo Boukary, nouvel ambassadeur du Niger, présente ses lettres de créances au Président Houari Boumédienne.


- Une mission de bonne volonté conduite par Monsieur Baba Hassane, ministre des Affaires Étrangères de la République du Tchad, arrive à Niamey.


10-12 Présentation par S.E. Monsieur Fulvio Rizzetto au Chef de l’ État, des lettres qui l’ accréditent comme ambassadeur d’ Italie.


12-12 Publication dans " Le Temps du Niger ", du communiqué suivant :


" Aucun cas de choléra n’ ayant été constaté sur le territoire de la République du Niger depuis le 10 octobre 1971, le Niger est déclaré redevenu indemne de choléra, conformément à l’ article 7 du titre II du règlement sanitaire international."


13-12 Ouverture à Niamey de la 7 e session de la Grande Commission de Coopération franco-nigérienne. La délégation française est présidée par M. Yvon Bourges, secrétaire d’ État chargé de la Coopération et celle du Niger conduite par M. Mouddour Zakara, ministre des Finances, des Affaires Sahariennes et Nomades.


14-12 Arrivée d’ une délégation de dix membres de l’ Ordre de Malte, conduite par le prince Guy de Polignac.


16-12 Arrivée à Niamey par avion militaire spécial, de M. Siegfried Sadtler, directeur-général au ministère de la Défense de la République Fédérale Allemande. Le lendemain, au cours d’ une brève cérémonie, un avion Nord-Atlas - le quatrième offert par la RFA - ainsi que dix camions seront remis aux Forces Armées nigériennes.
A relever que l’ Allemagne a accepté de prendre à sa charge tous les frais de révision périodique du matériel aérien offert au Niger


17-12 Inauguration des activités de la Société des Gaz Industriels du Niger dont le but est la fabrication l’ achat, la vente et l’ exploitation de l’ oxygène, de l’ azote, de l’ air comprimé, de l’ acétylène et des gaz médicaux.


19-12 Inauguration à Maradi de la Société Nigérienne de Tannerie(SONITAN) dont la capacité de traitement atteindra en 1972, 2 000 peaux de caprins par jour.


21-12 Signature d’ une convention nigéro-libyenne accordant une subvention de 77 000 000 de francs CFA pour la construction d’ écoles coraniques et d’ un institut d’ Enseignement secondaire dans le cadre de la mise en place, au Niger, d’ un enseignement arabe intégré.


22-12 Clôture, par le Président de la République, du séminaire de formation technique des cadres des départements de Niamey et de Dosso qui se tenaient au Centre National audio-visuel depuis le 13.


31-12 Dans le cadre de la politique zaîroise d’ expulsion des Africains non-originaires de l’ ex-Congo Belge, sept familles nigériennes arrivent à Niamey démunies de tout.


Édité par EURAFOR PRESS
Pour le Centre d’ Information du Niger


13 bis, rue Laffitte - PARIS-IXe


Directeur de la Publication : M. Maraval.
Rédacteur en Chef : J. Baulin.


Abonnement annuel : 30 francs


Imprimé par Abexpress, 72, rue du château-d’Eau, Paris-10e

perspectives nigériennes


Mensuel - Décembre 1971


Sommaire


Le 13 e anniversaire de la République 1
L’ uranium : rêve ou mirage ? 2
L’ Église catholique et le Niger 2
Un ambassadeur au Canada 2
La dette publique 3
Les relations nigéro-soviétiques 3
" La gentillesse du peuple nigérien " 4
Nigérianisation progressive du Trésor public 4
Nouvelles brèves 4

LE 13e ANNIVERSAIRE DE LA RÉPUBLIQUE


Comme chaque année, le 18 décembre, le Président de la République s’ est adressé à la Nation. Sur le plan agricole, tout en faisant part de ses appréhensions, il n’ a pas manqué de féliciter la SONARA ( Société de Commercialisation des Arachides ) qui a remporté de nouveaux succès pour la troisième année de suite.


" Nous avons appris, a dit le chef de l’ État nigérien, à nos dépens, combien était précaire une économie agricole uniquement fondée sur les cultures d’ exportation traditionnelles, telles que le coton et l’ arachide. Certes, il ne serait pas raisonnable d’ envisager le moindre abandon de tout effort en ce domaine, car c’ est pour beaucoup, par les cultures d’ exportation, que le revenu du paysan est assuré et que nos finances publiques sont alimentées, sous forme de droit de sortie, de taxes et de bénéfices industriels et commerciaux. Les gains de cette activité exportatrice demeurent disponibles pour le monde rural : c’ est ainsi que cette année, la SONARA versera à la caisse de soutien des prix et produits du Niger plus d’ un milliard et demi de francs CFA, auxquels on doit ajouter, pour le compte du budget national, près de 350 millions de francs CFA."


" Mais je le répète, a poursuivi le Président Diori Hamani, nous ne pouvons demeurer tributaires des fluctuations des cours internationaux fixés par les utilisateurs que sont les grandes puissances industrielles."


" D’ autres produits agricoles d’ exportation, qui nous sont familiers et dont les prix sont rémunérateurs, doivent être encouragés en vue de la commercialisation. Il en est ainsi du niébé, de l’ oignon, des primeurs, du tabac."


Le Président de la République n’ a pas été avare d’ éloges, et n’ a pas manqué non plus de mettre en relief l’ apport de l’ aide étrangère, déclarant notamment :


" Nos félicitations vont d’ abord aux agriculteurs et aux éleveurs, aux serviteurs de l’ État et des collectivités locales, aux travailleurs du secteur privé groupés dans l’ UNTN, à notre armée loyale et disciplinée, à l’ association des femmes du Niger, aux groupement de jeunes, aux pionniers et aux anciens combattants, hommage enfin à nos militants et à nos cadres fidèles à leur haut idéal."


" Mais ces résultats sont dûs, pour une part importante, aux concours des organisations internationales, des gouvernements et des peuples amis et des institutions privées... Plus de cinq milliards sont ainsi affectés aux investissements publics et cela représente la moitié de notre budget national."


Quant aux relations internationales,


" C’ est un fait que notre pays est heureusement à l’ abri des convoitises mondiales. Il ne craint pas de devenir, comme tant d’ autres pays du Tiers Monde, le champ clos où s’ affrontent les intérêts, les idéologies et même les armes des grandes puissances industrielles."


" Cette sérénité, jointe à son profond désir de paix et d’ union, lui permet de jouer dans certaines circonstances un rôle conciliateur : il en fut ainsi à l’ occasion des événements qui déchirèrent un moment notre puissant ami, le Nigeria ; il en est encore ainsi dans le conflit regrettable qui oppose encore nos deux voisins et amis, le Tchad et la Libye, lesquels, j’ en ai la conviction, ne peuvent manquer de se retrouver bientôt dans la coopération constructive au profit de l’ unité de notre continent."

L’ URANIUM : RÊVE OU MIRAGE ?


Le 14 Décembre, le Président de la République inaugurait, en présence de deux ministres français et de personnalités nigériennes et étrangères, l’ usine de traitement d’ uranium d’ Arlit.


M. Nicolas Vichney, envoyé spécial du quotidien " le Monde " a consacré, à cette occasion, un grand article à ce complexe dont le rythme de production atteint actuellement 750 tonnes d’ uranium métal, alors que la quantité totale d’ uranium de provenance diverses dont la France peut disposer s’ élève à environ 2 800 tonnes.


Commentant l’ impact et les perspectives de l’ uranium - et de la Somaîr, société nigéro-franco-germano-Italienne, qui l’ exploite - sur l’ économie nigérienne, le journaliste parisien écrit, dans la livraison du 18 décembre dernier :


" La création de la Somaîr augmente de 50% le P.N.B. d’ origine industrielle et repousse au second rang ce qui fut jusqu’ ici la principale exportation du pays, la vente des arachides. Et le gouvernement nigérien espère tirer de l’ affaire quelque 20 millions de francs par an : le dixième de son budget."


" Vu de Niamey, l’ uranium de la Somaîr apparaît donc comme un rêve surgi du désert."


" Mais ce rêve ne risque-t-il pas de se muer en mirage ? Le projet initial de la Somaîr, précise M. Vichney, comportait l’ installation de deux tranches d’ une capacité de production égale - 750 tonnes théoriquement - et seule jusqu’ici la première a été mise en place. Quand va-t-on se décider à construire la deuxième tranche - 120 millions d’ investissement - pour faire enfin apparaître des bénéfices ?"


" Toute la question est là : ne comportant qu’ un équipement inférieur à ce qui était prévu, l’ usine ne fonctionne pas dans les meilleures conditions économiques... Les bénéfices, puisque le gouvernement nigérien a naturellement renoncé à imposer immédiatement l’ entreprise, se réduisent donc aujourd’hui à peu de chose : un million de francs peut-être."


" C’ est qu’ il n’ est plus question, affirme le journaliste, au moins pour le moment, de construire la seconde tranche : la demande d’ uranium ne s’ est pas accrue comme on l’ espérait ; les prix fléchissent."


" A Paris, on est donc beaucoup plus soucieux de vendre que de produire. "


" On pourrait craindre, dans ces conditions, que les Nigériens n’ en viennent à accuser les Français de stériliser les richesses naturelles de leur pays."


On sait que la Somaîr exploite une mine à ciel ouvert au lieu-dit Arlit, dans le massif de l’ Aîr, à 2 000 kms du port le plus proche. Le gisement, considéré dès le départ comme hautement rentable avec une teneur de 2,5 0/00 et des réserves en uranium-métal évaluées à 20 000 tonnes, s’ est avéré, à l’ expérience, encore plus rentable. En effet, à l’ heure actuelle le minerai extrait a une teneur supérieure de 3 à 4 fois celle escomptée.


Quant à l’ usine, elle a une capacité de traitement de 350 000 tonnes de minerais soit une capacité horaire de 50 à 55 tonnes.

L’ ÉGLISE CATHOLIQUE ET LE NIGER


En remettant le 11 décembre au Président Diori Hamani, les lettres qui l’ accréditent auprès du gouvernement nigérien, le Pro-Nonce Mgr Giovanni Mariani, devait déclarer :


" Sa Sainteté, Paul VI, a attaché un très grand prix à sa rencontre mémorable avec le Président d’ une jeune nation, dont chacun reconnaît l’ élan et l’ ouverture aux plus nobles idéaux de l’ homme. Cette rencontre entre le chef de l’ Église et celui d’ un peuple profondément croyant marquera certainement une date dans le rapprochement des religions et des hommes."


Le Pro-Nonce a tenu ensuite à définir sa mission au Niger :


" Elle consiste, a-t-il affirmé, à encourager les entreprises pour la paix, m’ associer et associer tous les croyants aux efforts pour le développement, qui est le nouveau nom de la paix, contribuer à fortifier les valeurs religieuses, en face du matérialisme."


Dans sa réponse, le Président abondait dans le même sens en déclarant :


" D’ aucuns s’ étonneront peut-être qu’ un pays dont la population est, dans sa grande majorité, musulmane, noue des relations diplomatiques avec le chef de l’ Église catholique. Mais nous sommes, au Niger, essentiellement tolérants, et dans un monde que gagne progressivement le matérialisme sous ces aspects les plus divers, nous estimons que ceux qui croient encore à des valeurs supérieures, à une réalité transcendante, ont le devoir d’ agir de concert pour la défense d’ une certaine spiritualité."


Parlant ensuite de sa rencontre avec le Pape Paul VI, le chef de l’ État a dit que " grâce à l’ intervention personnelle de Paul VI, les oeuvres catholiques déjà actives au Niger, ont encore accru leur action notamment dans le domaine de l’ enseignement où elle nous est particulièrement précieuse."

UN AMBASSADEUR AU CANADA


Le 14 décembre, M. Ary Tanimoun, premier ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Niger avec résidence à Ottawa, présentait ses lettres de créance au gouverneur-général du Canada représentant de S.M. la Reine de Grande-Bretagne.


Dans son allocution, M. Tanimoun déclarait notamment :


" Il m’ est agréable d’ exprimer toute la joie que je ressens de représenter le Niger à Ottawa au moment où les rapports entre nos deux pays deviennent chaque jour plus étroits et pleins de promesses."


" L’ accréditation d’ un ambassadeur Nigérien avec résidence à Ottawa et la présence à Niamey d’ un représentant de l’ Agence canadienne de développement international, témoignent de notre volonté commune de renforcer davantage nos rapports bilatéraux dans le cadre de la mission de choix que votre gouvernement s’ est assigné, à savoir, celle du rapprochement des peuples."


" Les programmes canadiens d’ aide et d’ assistance technique au Niger sont des plus spectaculaires parce que engagés hors des sentiers battus et parfaitement intégrés aux principes de notre développement pour en favoriser les objectifs qui sont.
" - Unité nationale ;
" - Élévation du niveau de vie des populations ;
"- Indépendance économique dans l’ interdépendance."

LA DETTE PUBLIQUE


Au moment où certaines instances internationales s’ inquiètent de la tendance de nombreux pays africains à s’ endetter trop lourdement, il nous paraît bon de relever que l’ État nigérien est probablement l’ un des moins endettés du monde. Pays pauvre, doté d’ un gouvernement partisan de l’ orthodoxie financière, le Niger a pour principaux créanciers deux organismes français : la Caisse Centrale de Coopération Économique (C.C.C.E.) et le Fonds d’ Aide et de Coopération (F.A.C.) ; un américain : l’ U.S.-A.I.D. ; un allemand, ainsi que l’ international Developpement Agency (IDA).


Voici l’ image de la dette publique nigérienne (en francs CFA), au 31 décembre 1970 :


1. AVANT L’ INDÉPENDANCE


Emprunts auprès de la C.C.C.E.


pour la construction de logements économiques (22-10-56)


40 000 000


pour la constitution du capital du Crédit du Niger (20-12-57)


50 000 000


pour la construction d’ un hôtel à Niamey (25-1-58)


55 000 000


145 000 000


Le service propre de cette dette est de 9 323 000 F CFA par an. Mais on doit y ajouter 34 347 000 F CFA qui constituent le remboursement de la quote-part du Niger pour les emprunts contractés par l’ ex-Afrique Occidentale française ; on arrive ainsi à un montant global de 43 670 000 F CFA par an.


2. APRÉS L’ INDÉPENDANCE
DETTE INTÉRIEURE


de la Caisse de Prêts aux Collectivités pour la construction de 21 puits


50 000 000


de la Banque de Développement de la République du Niger pour le rachat de la société Le Riz du Niger


83 000 000


133 000 000


Le service de cette dette intérieure est de 17 090 000 F CFA par an.


Ainsi le tableau de la dette publique et de son remboursement en 1970, se présente comme suit :


Avant l’ indépendance


dette


remboursement


au titre du Niger


145 000 000


9 323 000


au titre de l’ ex-A.O.F.


-


34 347 000


Après l’ indépendance


dette extérieure


5 226 650 000


86 120 000


dette intérieure


133 000 000


17 090 000


Total


5 504 650 000


146 880 000


Le rapprochement entre ces deux chiffres montre à l’ évidence qu’ il s’ agit d’ emprunts à très long terme.


DETTE EXTERIEURE


a) Emprunts auprès de la CCCE pour :


la participation au capital de la Société des Mines de l’ Aîr (uranium) le 2-3-68


22 500 000


le 17-8-68


67 500 000


le 1-7-69


560 000 000


l’ augmentation du capital du crédit du Niger (31-8-68)


50 000 000


le rachat de Nigelec (société nigérienne d’ électricité (29-4-69)


66 000 000


l’ augmentation du capital de la Caisse Nationale de Crédit Agricole (24-7-69)


50 000 000


la dotation de la SONERAN (société d’ élevage)


75 000 000


b) Emprunts auprès du F.A.C. pour :


la construction d’ un ensemble hôtelier (5-9-67)


100 150 000


l’ exploitation du ranch d’ Ekrafane


75 000 000


c) Emprunts auprès de l’ U.S.-A.I.D. pour :


l’achat d’ équipements industriels (14-12-63) : 500 000 $, soit


137 500 000


la construction du pont de Niamey (26-11-64) : 2 700 000 $, soit


742 500 000


d) Emprunts auprès de l’ I.D.A. pour :


travaux routiers (24-6-64) 1 500 000 $, soit


412 500 000


entretien routier (23-9-68) : 5 120 000 $, soit


1 530 000 000


Emprunts en Allemagne pour :


l’ alimentation en eau potable des centres urbains, 10 000 000 de DM le 1-12-65,soit


760 000 000


3 000 000 de DM le 3-4-68, soit


228 000 000


f) Emprunts auprès de la Caisse d’ Amortissement de Côte d’ Ivoire


350 000


5 226 650 000


On remarquera que près de la moitié de ces prêts ont servi à financer des entreprises hautement rentables. Le montant annuel des remboursements de la dette extérieure contractée depuis l’ indépendance s’ élève à 86 120 000 F CFA.

LES RELATIONS NIGERO-SOVIETIQUES


Dans un commentaire de l’ Agence Tass daté de Moscou et destiné à marquer le 13e anniversaire de la République du Niger, on lit notamment :


" Le chemin parcouru par le peuple nigérien avant d’ accéder à sa liberté a été difficile. Un puissant mouvement de libération nationale qui s’ est étendu à tout le pays après la deuxième guerre mondiale a placé l’ administration française devant la nécessité d’ organiser un référendum et la majorité de la population a opté pour l’ indépendance. Ce n’ est qu’ après l’ indépendance qu’ une industrie minière est née sur la base des gisements naturels. Le gouvernement nigérien et le président Hamani Diori prennent des mesures en vue d’ assurer l’ essor économique...


En politique étrangère le Niger s’ oriente vers des contacts avec tous les pays. Depuis quelques temps ses chefs préconisent l’ extension des relations avec l’ Union Soviétique ce qui lui permettra de surmonter son retard économique et d’ assurer le mieux-être des masses. En ce jour de fête les Soviétiques souhaitent au peuple du Niger des succès dans la voie du progrès et de la consolidation de l’ indépendance nationale."

" LA GENTILLESSE DU PEUPLE NIGERIEN "


Présentant au Chef de l’ État les voeux de Nouvel An du Corps diplomatique dont il est le doyen, M. François Rostain, ambassadeur de France, a tenu à rendre " hommage au courage et à la gentillesse du peuple nigérien qui sait, dans ses relations avec les étrangers, mettre cette compréhension qui rend la coopération dans ce pays particulièrement agréable et partout fructueuse."


De même, le porte-parole d’ un groupe de 26 jeunes coopérants français, au moment de quitter le Niger, a déclaré


" Durant mes quinze mois passés au Niger, je n’ ai jamais remarqué aucun signe d’ hostilité raciale de xénophobie, qui ailleurs sont courants. C’ est sans doute ici que l’ on peut faire au mieux un travail efficace de paix et de rapprochement des peuples."

NIGERIANISATION PROGRESSIVE DU TRESOR PUBLIC


Aux termes d’ une convention signée le 7 octobre 1959, à la veille de l’ indépendance du Niger, le Trésor français et le Trésor nigérien coopéraient pleinement. Le 30 décembre dernier, une petite cérémonie marquait la séparation officielle des deux organismes.


Pourquoi avoir attendu si longtemps pour revendiquer cet apanage de la souveraineté ? Parce que, en 1959, les services nigériens du Trésor ne comptaient que quatre nationaux : il y en a tente-cinq à l’ heure actuelle. Ils sont encore nettement insuffisants ; et c’ est la raison pour laquelle, pendant deux ans encore, à la demande expresse du gouvernement nigérien, le directeur du Trésor sera un Français. Celui-ci, de même que les six coopérants français nommés au Trésor, auront pour tâche principale, pendant cette période transitoire, de compléter la formation de leurs successeurs nigériens.

NOUVELLES BREVES


2-12 Signature d’ une convention par laquelle la Libye accorde 85 000 000 de Francs CFA pour le développement de l’ agriculture dans la région de Keita.


- S E. Monsieur José Amiar, nouvel ambassadeur du Gabon, présente ses lettres de créances au Président de la République du Niger.


7-12 Arrivée au Niger, pour une visite de quatre jours de M. Doo Kingué, directeur-adjoint du Programme des Nations Unies pour le développement, et directeur régional pour l’ Afrique.


9-12 S.E. Monsieur Dodo Boukary, nouvel ambassadeur du Niger, présente ses lettres de créances au Président Houari Boumédienne.


- Une mission de bonne volonté conduite par Monsieur Baba Hassane, ministre des Affaires Étrangères de la République du Tchad, arrive à Niamey.


10-12 Présentation par S.E. Monsieur Fulvio Rizzetto au Chef de l’ État, des lettres qui l’ accréditent comme ambassadeur d’ Italie.


12-12 Publication dans " Le Temps du Niger ", du communiqué suivant :


" Aucun cas de choléra n’ ayant été constaté sur le territoire de la République du Niger depuis le 10 octobre 1971, le Niger est déclaré redevenu indemne de choléra, conformément à l’ article 7 du titre II du règlement sanitaire international."


13-12 Ouverture à Niamey de la 7 e session de la Grande Commission de Coopération franco-nigérienne. La délégation française est présidée par M. Yvon Bourges, secrétaire d’ État chargé de la Coopération et celle du Niger conduite par M. Mouddour Zakara, ministre des Finances, des Affaires Sahariennes et Nomades.


14-12 Arrivée d’ une délégation de dix membres de l’ Ordre de Malte, conduite par le prince Guy de Polignac.


16-12 Arrivée à Niamey par avion militaire spécial, de M. Siegfried Sadtler, directeur-général au ministère de la Défense de la République Fédérale Allemande. Le lendemain, au cours d’ une brève cérémonie, un avion Nord-Atlas - le quatrième offert par la RFA - ainsi que dix camions seront remis aux Forces Armées nigériennes.
A relever que l’ Allemagne a accepté de prendre à sa charge tous les frais de révision périodique du matériel aérien offert au Niger


17-12 Inauguration des activités de la Société des Gaz Industriels du Niger dont le but est la fabrication l’ achat, la vente et l’ exploitation de l’ oxygène, de l’ azote, de l’ air comprimé, de l’ acétylène et des gaz médicaux.


19-12 Inauguration à Maradi de la Société Nigérienne de Tannerie(SONITAN) dont la capacité de traitement atteindra en 1972, 2 000 peaux de caprins par jour.


21-12 Signature d’ une convention nigéro-libyenne accordant une subvention de 77 000 000 de francs CFA pour la construction d’ écoles coraniques et d’ un institut d’ Enseignement secondaire dans le cadre de la mise en place, au Niger, d’ un enseignement arabe intégré.


22-12 Clôture, par le Président de la République, du séminaire de formation technique des cadres des départements de Niamey et de Dosso qui se tenaient au Centre National audio-visuel depuis le 13.


31-12 Dans le cadre de la politique zaîroise d’ expulsion des Africains non-originaires de l’ ex-Congo Belge, sept familles nigériennes arrivent à Niamey démunies de tout.


Édité par EURAFOR PRESS
Pour le Centre d’ Information du Niger


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