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U-004-004 - NOTES - classeur U - Fonds d'archives Baulin

U-004-004

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  • Des interviews exclusives de Dja-Apharou ISSA IBRAHIM, ami et confident de Jacques Baulin, responsable par donation de l’intégralité des documents constituant le fond, et président de l’association sont actuellement publiées dans la rubrique présentation.

  • Les trois ouvrages de J. Baulin : Conseiller du président Diori, La politique africaine d’Houphouët-Boigny et La politique intérieure d’Houphouët-Boigny
    seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
    2009.















Vendredi 15 février

LE MONDE
L’EUROPE APRÈS LE SUCCÈS DIPLOMATIQUE AMÉRICAIN


LA LIBYE
mise sur Paris


Bien que le premier ministre Libyen , M. Abdel Salam Jalloud , ait entrepris de fréquents voyages à Paris , où il a négocié et conclu divers accords , sa nouvelle visite en France - la première de caractère officiel - s’annonce comme étant d’une importance particulière . En effet n a en juger par le nombre et la qualité des membres de la délégation qu’il dirige , par l’éventail des dirigeants avec lesquels il s’entretiendra , par la grande variété des sujets qui seront débattus , il semble bien que l’homme de confiance du colonel Kadhafi a été chargé de porter à un niveau supérieur les relations , déjà
étroites , entre la Libye et la France . M. Jalloud trouvera des interlocuteurs d’autant plus attentifs que les intérêts économiques et politiques de Paris et de Tripoli sont largement concordants .


La « francohille » du colonel Kadhafi n’est plus à démontrer . Le chef de l’Etat libyen ne déclarait-il pas récemment que les Arabes ne comptaient que « deux véritables amis » en Europe : la Yougoslavie , à l’Est , et la France a l’Ouest ? Des le renversement de la monarchie , en septembre 1969 , le chef de la junte s’était tourné résolument en direction de Paris , avec les encouragements , il est vrai , de Nasser qui l’incita notamment a équiper son armée en France . Le Raîs n’y voyait que des avantages : politiques , dans la mesure ou le volume des acquisitions libyennes contribuerait à infléchir davantage la politique française en faveur de la cause arabe : militaires , puisque l’ancien chef de l’Etat égyptien comptait bien s’attribuer une part d’un matériel que les Russes ne voulaient ou ne pouvaient pas lui livrer .


Les calculs et les arrière-pensées du Raîf coîncidaient avec l’idéologie et , parlant , avec les objectifs politiques de son émule . Hostile aux deux « impériallismes », le soviétique et l’américain , le colonel Kadhafi ne cachait pas son admiration pour le « nationalisme » gaulliste et nourrissait déjà l’espoir de voir la France prendre la tête d’une « troisième force » au sein du monde industrialisé , laquelle soutiendrait la lutte émancipatrice du tiers - monde . Malgré de nombreuses déceptions , le chef de l’Etat libyen compte toujours sur la France pour extraire ses partenaires de la « zone d’influence des Etats-Unis et d’Israël » . Dans cette perspective , M.Jalloud assurera sans doute ses interlocuteurs du plein appui de Tripoli aux projets relatifs à la convocation d’une réunion araba-européenne et d’une conférence pétrolière regroupant pays producteurs et pays consommateurs .


Le pétrole figure , bien entendu , en bonne place parmi les questions à l’ordre du jour . Evoquera-t-on la possibilité d’éliminer les « intermédiaires » — en d’autres termes , les compagnies américaine - dans les livraisons du « brut » à la France ? M. Jalloud l’avait envisagé à l’automne dernier . Cependant , a la réduction de la production libyenne , la part modeste que Tripoli est autorisé a commercialiser directement , limitent singulièrement le champ de coopération dans ce domaine . C’est plutôt dans celui du raffinage et de la pétrochimie que l’abris pourrais offrir de précieux concours . Divers autres projets industriels auxquels la France est appelée à contribuer par sa technologie , ses matériel , seraient également a l’étude . M. Jalloud évoquerait , en outre , la possibilité d’intersiflér les investissements libyens dans notre pays .


Les moyens dont dispose le régime de Tripoli sont impressionnants : ses revenus pétroliers , évalues cette année de 6 à 9 milliards de dollars , seront cinq fois plus élevés que ceux de 1970 . Le colonel Kadhafi est donc en mesure de joindre l’utile à l’agréable , de tirer d’appréciables avantages , financiers et économiques , de sa coopération avec la France tout sa coopération avec la France tout en mettant en pratique sa fameuse « troisième doctrine » , imprégnée surtout d’anticommunisme militant.

M. Jobert n’a pas approuvé la formation d’un « club »
des grandes pays consommateurs de pétrole .
Les huit partenaires de la France dans la C.E.E.
ont signé en totalité le communique de Washington


La conférence des treize pays consommateurs de pétrole , qui s’était ouverte à Washington , s’est terminée mercredi à 14 heures (heures locale) sur un compromis assez boiteux .


Un long communique comprenant dix-sept articles a été publié . Douze pays participants l’ont signé publié en totalité , mais M. Michel Jobert au nom du gouvernement français , a refusé son accord a trois articles de ce texte , ceux notamment qui prévoient « un système d’allocation des disponibilités en pétrole pendant les périodes d’urgence et de pénurie sévère », ainsi que la création d’un groupe de coordination dirigé par des hautes fonctionnaires et destiné par des hauts fonctionnaires et destiné a assurer le plolongement des résultats de la conférence


Au cours des conférences de presse qu’ils ont l’un et l’outre données , le secrétaire d’Etat américain M. Henry Kissinger et M. Michel Jobert ont déclaré que les opinions différentes qui avaient opposé les Etats-Unis à la France ne remettaient pas en question les relations entre les deux pays . Pour M. Kissinger , la conférence renforcera probablement l’alliance atlantique . Le président Nixon a affirmé pour sa part que « c’était seulement un commencement » .


En général , l’attitude de la France est sévèrement japonais l’a estimée « regrettable ». Dans un communiqué remis à la presse , l’OPEP déclare que « les Etats-Unis essayent d’institutionnaliser une coopération entre les pays consommateurs , a fin de former un front contre les pays producteurs » .


Il se pourrait que la réunion de coopération politique que les Neuf devaient tenir à Bonn le 14 février , ne soit reportée que pour une courte période . M. Scheel , ministre des affaires étrangères de l’Allemagne fédérale , a essayé de fixer un nouveau rendez-vous pour le courant de la semaine prochaine , mais il n’a pas été possible de trouver une date qui convienne à tout le monde . L’un des objets de cette réunion devait de changer M. Scheel de préparer une conférence .


Les mobiles de l’isolement


Paul Fabra


On n’a sans doute pas fini de supputer les conséquences , notamment sur ce qu’il est encore convenu d’appeler la construction de l’Europe , des résultats de la conférence de Washington . Ainsi formulée , la question est sans doute mal posée . L’impossibilité dans laquelle les Neuf se sont trouvés de parler d’une seule voix à M. Henry Kissinger était prévisible .


Avec un sens consommé de l’ironie , le secrétaire d’Etat américain avait d’abord adressé une invitation à quelques un seulement des pays membres de la C.E.E. feignant sans doute de penser que ceux qui seraient présents s’exprimeraient au nom de tous . Mais ceux qui étaient absents ne l’entendirent pas de cette oreille et firent immédiatement savoir , avec l’approbation ostensible de la France , qu’eux aussi voulaient être de la partie , conférence destinée a réunir les principaux pays consommateurs de pétrole .


L’occasion est peut-être donnée , dans ces circonstances peu édifiantes , de renouveler un vocabulaire - et par conséquent des modes de pensée - imposé aux esprits par la conception idéale de l’histoire que l’on se fait à Bruxelles dans les cercles « europpéens »


M.Michel Jobert a répété dans la conférence de presse qu’il a donnée mercredi à Washington , sans qu’on comprenne très bien si son propos visait a minimiser ou au contraire relief l’échec , a mettre en relief l’échec essayé par la Communauté que celle-ci n’est pas une organisation politique .


De cette déclaration , retenons au moins ceci qui est l’évidence : sauf pour les questions qui ne sont pas assez importantes pour ne pas être traitées en commun ( comme par exemple les droits de douanes ), l’Europe n’existe pas et n’a sans doute aucune chance d’exister avant longtemps en tant qu’entité distincte . C’est donc en fonction de ses vertus propres ou de ses défauts que la politique française , etc.) doit être analysée et éventuellement jugée n quitte à apprécier l’effet d’entraînement qu’elle peut ou non avoir sur ses partenaires du club de Bruxelles .


(Lire la suite page 7. 3e cot.)


La machine
de M. Kissinger
est en marche


De notre envoyé spécial


Washington . ---- Malgré les efforts déployés par la France pour la convoyer vers une voie de garage , la machine diplomatique de M. Kissinger est maintenant en marche le groupe de conférence de Washington sur l’énergie va , en effet n être mis en place aussitôt que possible , a déclaré le secrétaire d’Etat mercredi après-midi


Ce groupe a notamment pour fonction de « diriger les préparations d’une conférence des pays consommateurs et des pays producteurs de pétrole qui se tiendra la plus rapidement possible et qui sera précédée , si besoin est , par une autre rencontre des pays consommateurs  »


Seule des treize pays présents à la conférence de Washington , la France ne participera pas à ce groupe de coordination . Il parait logique que la Communauté européenne en elle-même --- et la commission de Bruxelles ----- soit , elle aussi , absente . Mais les huit autres pays du Marché commun vont participer à ce de coordination .


Une condamnation violente


Quant au texte qui a clos la conférence de Washington , il restera peut-être dans l’histoire comme le « communiqué aux astérisques  ». Certains paragraphes sont , en effet , signalés ainsi a l’attention du lecteur . Ce sont ceux , que la France , la France seule , n’a pas accepté de signer . Sans doute , sur d’autres points , a-t-elle pu obtenir certaines satisfactions .


C’est ainsi qu’a été supprimé le paragraphe 8, condamnant formellement la politique du « chacun pour soi » (le Monde du 14 février ) .


PHILIPPE SIMONNOT .


(Lire la suite page 8, 1er cot.)

AU JOUR LE JOUR


SUGGESTION


Pour mettre un peu d’ordre dans la diplomatie , le mieux ne serait-il pas de convoquer chaque fois une conférence pour déterminer le nombre de conférences qui devraient être convoquées , et lesquelles .


Mais alors le problème serait de savoir qui doit convoquer la conférence sur les conférences . Il est évident que cela ne pourrait être décidé que dans le cadre d’une conférence dont l’ordre du jour comporterait l’examen de l’ordre de priorité des conférences dont le nombre de participants éventuels et respectifs serait fixé dans une conférence qui . . .


PABLO DE LA HIGUERA


Le dernier S.T. Dupont n’est pas un briquet
S.L Dupont
Orfèvres a Paris


AUTEUL

Comme
il y a vingt ans . . .

Il y a vingt ans , la France était sommée de ratifier un projet de traité dont elle ne voulait pas : la C.E.D. « Communauté européenne de défense » , projet signé le 27 mai 1952 et écarté le 30 août 1954 par 319 voix contre 254 a l’Assemblée nationale. Cette « armée européenne » , aurait été placée sous commandement américain et privée de l’arme suprême du combat : l’aviation stratégique . En dépit des pressions américaines , les neutralistes , la moitié des socialistes et les communistes , divisés sur les motivations mais unis le refus , dirent « non » . Né de la guère froide , le projet était mort de l’espérance de la détente . Entre-temps Staline avait disparu . La voie était ouverte vers une nouvelle politique étrangère et une nouvelle armée depuis peut libérée de la guère d’Indochine . Mais le gouvernements ne moyens d’une politique vraiment indépendante dans le domaine de la diplomatique et de la diplomatie et de la défense , l’une et l’autre aussitôt obérées par la guère d’Algérie . Manqué d’imagination chez beaucoup , manque de confiance du pays . Et ce fut la chute : le 13 mai .


Le vingt ans après , le gouvernement française s’est trouvé dans une situation comparable . Solitaire comme en 1954 , il a été sommé par ses alliés américains et allemands d’occépter . Un projet le plaçant sous l’influence déterminante des Etats-Unis et le privant en partie du libre maniement de l’arme suprême du combat économique : le pétrole . Seule , une nouvelle fois , la France a dit « non » . Sans doute faut-il se métier des parallèles puisque , parait-il , l’histoire ne se répète , jamais . Mais , comme il y a vingt ans comme a chaque grand rendez-vous de l’Occident , il s’agit sera ou non atlantique , c’est-à-dire en fait américaine . L’être , il y a vingt ans , un combat d’avant-garde puisque l’Europe sortait à peine de sa misère , aidée et défendue par la toute-puissante Amérique . Est-ce aujourd’hui un combat d’arrière-garde puisque la prospérité a tissé des liens plus qu’étroits d’un bord à l’autre de l’Atlantique ? Et peu importe aujourd’hui de savoir qui a laissé passer entre-temps le moment de bâtir une Europe vraiment européenne .


Pour la France , comme il y a vingt ans , il y a un choix a faire . Elle ne peut refuser la dépendance ni même la solidarité sans être économiquement et manétairement forte. Or le seul grand dessein du septennat , l’industrialisation , suivant celui du régime à ses débuts , la stabilisation , est en voie d’être manqué . Mauvais usage de l’argent public , trop souvent dépensé dans des techniques qui pour pas moins invendables , et , a l’opposé , aide excessive aux activités ou même aux catégories les moins productives , politique des prix et des salaires pénalisant finalement l’exportation , sauf à opérer des dévaluations officielles ou camouflées .


Il y a vingt ans , le refus de l’armée européenne conduisait à la force de frappe nucléaire . Aujourd’hui , c’est une véritable force de frappe a l’exportation qu’il faudrait , alors que le franc flottant c’est plutôt la « retraite élastique » . La politique des accords bilatéraux exige de puissants moyens industriels , commerciaux , bancaires . Elle suppose que le gouvernement se donne les moyens de sa politique . Mais , comme il y a vingt ans , le pari risque d’être perdu faute d’imagination , d’audace ou de confiance .


J.F.

LE MONDE


le 15 février

EUROPE
Le bannissement


Une vingtaine de personnes , des Soviétiques d’origine allemande , qui manifestaient devant le siège du comité central à Moscou , ont été arrêtée lundi matin 11 février . Deux correspondants de l’agence américaine U.P.I. , MM. Ray Moseley et Christopher Ogden , qui <> la manifestation , ont été également interpellés et conduits dans le bâtiment du comité central . Les manifestants avaient l’intention de remettre aux autorités des pétitions demandant qu’on les laisse émigrer en R.F.A.

M. André Sakharov demande le retour du proscrit


De notre correspondant


Stockholm. — Sur la deuxième chaîne de la télévision suédoise on a pu entendre , mercredi soir , la voix du physicien Andrei Sakharov , qui , au nom d’un groupe d’intellectuels de Moscou Dont les écrivains Vladimir Maximov et Anatoli Martchenko , le mathématicien Pavel Litvinov , petit-fils du ministre des affaires étrangères de Staline , Mme Larissa Daniel , et le prêtre Serguei Jeloudkov , demande que soient publiés , en U.R.S.S. l’Arcipel du Goulag et tous les documents d’archives qui peuvent donner un tableau complet des activités de la Tchéka , du G.P.U. du N.K.V.D. et du K.G.B. Noms successifs des organes de sécurité en U.R.S.S.


« Tous ceux qui ont lu le livre de Soljenitsyne , qui a provoqué une telle colère chez nos dirigeants , savent qu’il a révélé au monde entier les crimes monstrueux qui ont été commis en Union soviétique il n’ y a pas longtemps  » , déclarent les signataires . Estimant qu’il ne saurait y avoir prescription pour les auteurs de ces crimes , ils demandent que soit mis en place un tribunal international chargé d’examiner les crimes commis et que Soljenitsyne ait la possibilité de travailler en toute liberté dans son pays .


« Le monde entier n poursuit Sakharov, doit connaître la vérité sur ce qui s’est passé en U.R.S.S.(...) . Je sais que Soljenitsyne estimait que sa place était ici dans le pays : on a le sanctionnant de cette façon , on a utilisé la violence contre lui .  »


Par ailleurs , le secrétaire perpétuel de l’Académie suédoise , M. Kart Ragner Gierow , s’est déclaré prêt à se rendre n’importe ou en Europe pour remettre à Soljenitsyne le diplôme et la médaille traditionnellement remis aux lauréats du prix Nobel et que l’écrivain russe n’avait pu recevoir .


Interrogé sur l’éventuelle installation du proscrit en Suède . M.Olof Palma , premier ministre , a déclaré mercredi soir que ce n’était pas une question d’actualité mais que Soljenitsyne est le bienvenu en Suède s’il désire s’y établir .

M. PODGORNY : la lutte idéologique devient plus intense


Moscou (U.P.I.) .----- Le président Podgorny a déclaré , le 13 février , lors d’une cérémonie au Kremlin marquant des studios cinématographiques Mosfilm :


«  Les milieux impérialistes , les réactionnaires de tout acabit et les maoïstes s’efforcent d’endiguer les changement positifs qui se produisent dans le monde et de raviver la guerre froide . La lutte idéologique entre le socialisme et le capitalisme devient encore plus aiguë , variée et intense  »


L’Union soviétique est favorable à l’extension des contacts internationaux , a poursuivi le président du présidium du soviet suprême , mais certaines personnes , à l’étranger , n’hésitent pas à utiliser ce développement de la coopération pour multiplier les attaques contre le système socialiste .


«  Il est nécessaire , en conséquence , de rester hautement vigilant et de démasquer résolument les mensonges et l’hypocrisie de l’anticommunisme moderne , la morale pharisienne du monde bourgeois et de mener une vaste offensive sur l’ensemble du front de la lutte idéologique  » , a-t-il ajouté .


LEONARD MOSLEY
La querre
du pétrole

Le monde


15 février 1974

EUROPE
Grande-Bretagne


Charles de Gaulle vu par Enoch Powell


De notre correspondant


Londres . Lorsque M. Enoch Powell , champion de l’aile droit du parti conservateur , a fait savoir qu’il renonçait à défendre son siège de député , les élections de M. Heath étant « frauduteuses » , plusieurs commentateurs britanniques ont fait un parallèle avec la retraite du général de Gaule , lorsque ses espérances politiques furent déçues au lendemain de la Libération.


Or au moment même ou il était question de cette « analogie » , M. Powell faisait paraître , dans la revue Spectafor , une analyse perspicace du « phénomène de Gaulle » . L’occasion lui en a été fournie par la publication du deuxième tome de la biographie du général due à l’historien Brian Crozier .


M. Enoch Powell a toujours été un nationaliste pour qui le Marché commun et l’intégration européenne signifiaient la fin de Grande-Bretagne . Aussi n’est-il peut-être pas trop surprenant de voir que l’homme qui s’était opposé d’une manière si résolue à l’entrée de la Grande-Bretagne dans la Communauté suscite chez M. Powell une administration presque sans réserve .


La thèse du héros de la droite britannique est que la vie et la politique du général de Gaulle seraient absolument « intraduisibles en anglaise » . Jamais dans ce pays on ne serait capable de comprendre un « conservateur révolutionnaire » et un « démocrate autocratique » . Même si l’on voulait parler d’un « monarque élu  » --- , l’expression serait tout a fait inappropriée .


Pour les Britanniques , observe M.Powell , la démocratie est synonyme de gouvernement parlementaire et la légitimité s’identifie à la monarchie . Donc , le « phénomène de Gaulle  » est la preuve la plus éclatante du fait que jamais la France et la Grande-Bretagne ne pourront former « une union politique » .


J.W.


COLLÈGE D’EUROPE
Admission pour l’année académique 1974-75


Il y a des années
ou il vaut mieux mieux miser
sur des valeurs établies
(le Journal des Finances
par exemple )
pour surveiller et valoriser
soi-même
son patrimoine .


SIF 6000


EF vacances

Le scandale du pétrole


VINGT PERSONNALITÉS
FONT L’OBJET
D’UNE INFORMATION


De notre correspondant


Rome . --- Le parquet de Rome a notifié , dans soirée du mercredi 13 février , l’ouverture d’informations judiciaires a vingt personnalités mêlées au trafic d’influence dans l’affaire de l’Union pétrolière . Il ne s’agit pour l’instant que de fonctionnaires ou d’hommes politiques qui avaient eu à connaître du programme de construction de centrales électriques . L’ancien président de L’ENEI . (Régie de l’électricité ) et les quatre secrétaires administratifs des partis du centre gauche , ainsi que les membres du conseil d’administration de la Régie de l’électricité , ont reçu des avis d’inculpation . Une quinzaine d’autres personnalités seraient prochainement averties de l’ouverture d’informations contre elles .


Les chèques saisis par les juges d’instruction de Gênes et destinés aux partis politiques sont arrivés à Rome sous escorte armée . Pour la plupart , ils portent des noms de personnages de fantaisie que la magistrature tente d’identifier . Dans la mesure où des parlementaires semblent compromis , le parquet sera contraint de demander la levée de leur immunité et d’interrompre pendant ce temps l’instruction de l’ensemble de l’affaire . Des problèmes juridiques se posent sur les limites dans lesquelles un député peut être poursuivi ou non à propos d’un vote qu’il a émis .


SIMAG

LE MONDE

le 15 février 1974

APRÈS LA CONFÉRENCE
LES COMMENTAIRES DES MILIEUX POLITIQUES


M. DURAFOUR (réf) : où est
l’indépendance nationale
lorsqu’il faut tendre la sébile ?


M. Michel Durafour , président du groupe des réformateurs démocrates sociaux à l’Assemblée nationale : « Le spectacle de la division des Européens à Washington est affligeant et risque d’être lourd de conséquences . Si certains partenaires n’ont pas respecté l’accord de Bruxelles , c’est que , depuis longtemps , la dynamique de l’unité européenne a cessée , la France a montré l’exemple , les égoîsmes nationaux l’emportent a nouveau . (...)  »


« Les déclarations du premier ministre approuvant l’intransigeance de M. Jobert et se réjouissant de l’isolement de la France , montrent a quel point la politiques étrangère française est nationaliste et repose sur la fausse idée de grandeur et d’indépendance . La crise énergétique aurait dû pourtant amener les dirigeants français à plus de modestie . Ou est l’indépendance nationale lorsqu’il faut tendre la sébile ?  »


« Elle aurait du aussi les amener a proposer aux pays de la Communauté européenne des mesures immédiates pour construire l’Europe politique en association en particulier les peuples de la Communauté universel d’une assemblée européenne .(...)  »


« Les réformateurs démocrates sociaux lancent un appel à tous ceux qui , eu France et dans les pays de la Communauté , sont favorables a l’unité européens pour qu’ils agissent auprès des gouvernements afin d’éviter la désagrégation de la Communauté .., qui provoquerait dans chaque et sociale catastrophique .. »


Le Centre national des indépendants et paysans : «  Les responsables de notre politiques étrangère doivent , certes , avoir d’abord le souci de faire respecter les vitéréts français , mais il ne nous apparaît pas que la meilleure façon d’y parvenir doit nécessairement passer par l’affaiblissement de l’édifice européen si péniblement de ébauche (..) . Notre sécurité , comme la poursuite de notre expansion économique , exige le retour rapide a une harmonie efficace entre les nations de l’Occident , celles-là mêmes qui étaient réunies à Washington.  »


M. Sanguinetti (U.D.R.) : la France est moins
que jamais seule


M. Alexandre Sanguinetti , secrétaire général de L’U.D.R. : «  Malgré les souhaits maintes fois exprimés , les déclarations d’intention et les engagements pris . L’Europe ne parvient pas à parler d’une seule voix lorsque les Neuf sont en présence des Etats-Unis . Aucun mandat de négociation donné aux autorités communautaires ne tient devant la pression que Washington exerce avec succès sur certains de nos partenaires  »


« On a parlé à ce sujet de l’isolements de la France . La France est moins que jamais seule dans le monde lorsqu’elle résisté à la création d’un bloc des pays riches . Si elle apparaît aujourd’hui isolée face aux Etats-Unis et à ses partenaires européens , c’est parscé qu’elle a voulu jouer sincèrement et pleinement la carte de l’Europe . Devant la démission de trop d’Européens , elle s’en tient fermement aux décisions prises à Copenhague et à Bruxelles . Elle persiste à penser que L’Europe doit agir par elle-même et que la véritable construction européenne se fera , non pas contre les Etats-Unis certes , mais hors leur présence et leur tutelle . (...)  »


« C’est a l’opinion européenne de comprendre le véritable enjeu que, depuis 1958 , nous avons cessé de faire apparaître et que le chef de l’Etat a confirmé tant à La Haye qu’a Paris et à Copenhague . (...)  »


« Si les Neufs ne se ressaisissent pas , s’ils ne savent s’unir pour défendre les intérêts qui leur sont propres ; s’ils restent sourds a l’appel lance par les pays du tiers-monde pour une coopération fondée sur le respect mutuel , l’équité et la réciprocité , on ne parlera lus de l’Europe . En refusant le rôle que lui offre l’histoire , l’Europe aura laisse passer sa chance d’exister.  »

M. MAURICE FAURE (rad. de
gauche ) : un renforcement
du condominium russo-américain .


M.Maurice Faure , député du Lot , membre du bureau national du Mouvement des radicaux de gauche : « La France vient de prendre seuls la lourde responsabilité de mette en cause l’alliance atlantique et la construction européenne . (...) Il sera certes facile de faire miroiter que certes facile de faire miroiter aux yeux de l’opinion française que l’on a tenu tête à tous . Fallacieuse illusion . Nous s’avons fait par la que compromettre ce que nos thèses avaient de bon et qui aurait vu être préservé , sans l’amertume inutilement agressive de Michel Jobert .  »


« Nous avons renforce en Europe , dans chaque pays , le camp de ceux qui pensent — et ils sont nombreux — que le moment est venu de résister catégoriquement à nos prétentions . Tout cela va à l’encontre de l’unité européenne , plus éloignée que jamais de notre perspective historique . Tout cela ne peut que renforcer le condominium russo-américain dont il ne reste seulement à espérer qu’il assurera la paix du monde à défont de pouvoir apporter acette casse , par notre carence , une contribution efficace et originale .  »
</par

EL MOUDJAHID : les Arabes
auront à juger le « revire-
ment » de l’Allemagne


Alger (A.F.P.) --- Dans son numéro du 13 février , le quotidien algérien El Moudjahid avertit l’Allemagne fédérale , et indirectement certains des membres de la Communauté économique européenne , que les Arabes vont tenir compte du «  revirement  » de leur attitude enregistré a la conférence de Washington . Analysant les divergences qui se sont manifestées entre les Neuf , le journal écrit en effet que , « si la France se refuse à s’engager , il nous parait que M. Scheel , le ministre ouest-allemand des affaires étrangères , semble fort loin des propos qu’il tenait lui-même à MM. Abdesselam et Yamani (mandatés par les pays arabes exportateurs de pétrole pour expliquer la politique arabe dans le domaine de l’énergie ) il y a seulement trois semaines . Ce virage amorcé par le ministre de Bonn et en même temps président des Neufs nous paraît être significatif d’une certaine forme d’attitude adopte vis-a-vis des Arabes . . .  »


«  Nous regrettons de dire que les Arabes auront à juger de ces revirements qui ne servent pas revirements qui ne servent pas la cause de la coopération internationale  » . --- ( A.F.P.)


ALTIRAMA
Résidences de prestige

LES DERNIÈRES


M. Jobert : des opinions différentes
mais pas de divergences fondamentales


Par cours d’une conférence de presse — la seconde depuis son arrivé à Washington — le ministre français des affaires étrangères . M. Michel Jobert , a tire les conclusions de ces trois journées de travaux .


Le chef de la diplomatie française a nié que la France ait cherché à « saboter » les travaux de la réunion des treize . « Le sabotage implique généralement le secret , et je n’ai jamais cessé de dire que c’était une affaire qui était mal engagée , dont nous ne comprenons pas la vraie nature , et nous nous sommes aperçus qu’en effet il s’agissait d’une sorte d’hybride qui aura peut-être une vie courte , comme les mélanges mal réussis  » , a-t-il déclaré .


A un journaliste qui l’interrogeait sur les conséquences que pourrait savoir sur <> le désaccord apparu sur certains points entre la France et les douze autres pays . M. Jobert a prédit que « les effets de ce qui s’est passé ici  » seront « tont a fait négligeables  ». «  J’ai le sentiment de la durée  » , a-t-il déclaré , avant d’ajouter qu’il ne voyait pas de « drame major » à propos de cette conférence où sont apparues « des opinions différentes : mais pas de divergences fondamentales  ».


Comme on lui demandait s’il estimait que les autres membres de la Communauté n’avaient pas respecté le mandat de Bruxelles par lequel les Neuf avaient décidé d’aborder la réunion de Washington , M. Jobert , après avoir assuré qu’il avait pour sa part entièrement respecté ce mandat , a ajouté :


« AUCUNE CONCESSION »


«  Le Marché commun a un passé et il a un avenir , mais a Washington , comme je m’y attendais , la Communauté s’est trouvée confrontée à un problème politique, et certains de ses membres ont oublié la C.E.E. est encore une institution économique et non une institution politique . Cela explique pourquoi ils ont été emporté par leur imagination .  »


« Il se trouve qu’a Washington l’imagination a un peu pris le pourvoir , c’est un sentiment agréable , mais il faute aussi être réaliste . Je suis sur que chacun le sera davantage demain , la Communauté a un passé et un avenir , nous aurons tout loisir de méditer les leçons de cette réunion  » .


« Je n’ai jamais compris la nature de cette conférence , a dit encore le ministre , et , en fait , alors que les jours s’écoulaient , je n’ai jamais pu découvrir quelle nature elle devait avoir . Dirent ces trois jours , fait appris quelques petits choses , mais pas beaucoup . »


« La France a ses intérêts nationaux , et j’étais ici pour les défendre , que cela vous plaise ou non  » , ajouté M. Jobert .


Le ministre a souligné que la France ne pouvait approuver certains des points du communique finale et « l’on aurait du s’y attendre  » . «  On pensait que cette conférence allait traiter de l’énergie , mais au lieu de cela nous avons parle politique . »


M. Jobert a enfin indique qu’il n’avait pas réussi a savoir si le programme l’action défini par la conférence déboucherait sur des projets conformes au mandat de L’ O.C.D.E., ce qu’il d’autres sujets sur lesquels , a-t-il dit , «  je n’ai reçu aucune explication  », --- (A.F.P., A.P. )

UN RÉQUISITOIRE
CONTRE LA FRANCE
A LA TÉLÉVISION NÉERLANDAISE


(De notre correspondant)


La Haye. --- Dès mercredi soir , la télévision néerlandaise a improvisé un programme sur la conférence de Washington , qui constituait un violent réquisitoire contre la France , jugée coupable de toutes les difficultés de la Communauté économique européenne depuis son origine . Pour seul contrepoint a cette émission , particulièrement déplaisante (on évoquait , même sans que cela ait eu aucun rapport avec le sujet , des livraisons a l’ennemi par l’industrie française pendant la guerre ) , un commentateur américain a assuré que cette conférence était « une farce  » uniquement destinée à redonner du prestige au présidant Nixon .


De son côté , le journal catholique De Volksrant de ce jeudi 14 février estime que «  sous les yeux du monde entier , les neuf pays du monde entier , les neuf pays de la C.E.E. ont démontré en Amérique le peu de réalité que couvre la notion de Communauté . Paris , fait du tort a ses voisins est , sans aucun doute , l’Amérique va réviser sa position vis-a-vis des l’Europe entière . Paris , apparemment , ne désire pas reconnaître que la France ne peut pas réussir seule au Proche-Orient  ».


A son retour aux Pays-Bas , le ministre hollandais des finances , M. Duisenberg a déclaré que le refus de la France de s’associer au point , de vue des douze autres participants avait uniquement une cause politique , la crainte de la domination américaine .


J. F.-F.


Le premier ministre des Pays-Bas , M. Joop Den Uyi , a déclaré , le 12 février n que l’« exportation des compagnies internationales ne serait utile que si un grand nombre de pays prenaient simultanément une telle mesure  » , Le seul moyen de contrôler ces sociétés serait de créer «  un organisme supranational chargé d’élaborer un code de conduite pour leurs activités  ».

LE MONDE

le 15 février 1974

DE WASHINGTON
DÉCLARATION


M. Kissinger : les relations atlantiques
seront probablement renforcées .


Est-ce le divorce entre la France et les Etats-Unis ?


«  Ce n’est absolument pas le point de vue américain  » , a déclaré M. Kissinger , au cours d’une conférence de presse tenue à l’issue de la réunion de Washington . « Le fait qu’il existe quelques divergences de vue entre la France et nous-mêmes sur la manière dont les relations atlantiques doivent être renforcées ne devrait pas atténuer l’importance fondamentale que nous attachons à nos relations avec l’Europe , ni notre amitié avec tous les pays européens , y compris la France  », a-t-il ajouté avant de préciser que «  les relations des Etats-Unis avec leurs alliés demeuraient le pivot de la politique étrangère américaine  » .


« Les difficultés sont inhérentes à toute assemblée de nations libres .
(Celles) de ces derniers jours n’ont pas nui aux relations atlantiques , bien au contraire : elles les ont probablement renforcées
 » , a affirmé le secrétaire d’Etat américain , qui a qualifié la conférence de « fructueuse, bien que la France ait réservé sa position a propos de plusieurs parties du communiqué final  ».


En réponse à une question , M. Kissinger a dit que , contrairement au ministre français des affaires étrangères , il ne pensait pas que des accents politiques aient dominé la conférence plutôt que des considérations sur les problèmes énergétiques .


« A mesure que le temps passer , le monde verra que ceci n’est pas une question politiques , mais une question de coopération dans l’intérêt de tous.  »


Si des questions politiques ont été soulevées , a fait remarquer M. Kissinger , c’était dû au fait que , pendant une certain temps , la Communauté économique européenne a essayé d’adopter une position commune , ensuite , n’ayant pu parvenir à un accord , elle avait à décider si elle devait se comporter en tant que groupe ou en tant que nations individuelles . «  Les États-Uns n’ont introduit aucun élément politique dans la conférence .  »


« Ainsi , je ne plus être d’accord avec mon collègue et ami Michel Jobert  » , a affirmé le secrétaire d’État .


« Les Etats-Unis vont faire un effort majeur pour donner un contenu concret à ce qui a été accompli «  » » , a-t-il dit en annonçant que le groupe de coordination allait commencer ses travaux les plus tôt possible . Les Etats-Unis seront représentés au sein de ce groupe de coordination par M. William Donalson , sous-secrétaire d’Etat aux affaires de la sécurité , et M. William Simon , directeur de l’Office de l’énergie , ainsi que par d’autres hauts fonctionnaires , et « les Etats-Unis n’insisteront pas pour occuper le siège de président du groupe  » , a-t-il indiqué .


Le secrétaire d’Etat a l’impression que malgré son désaccord sur la création du groupe de coordination pour poursuivre l’action de la conférence de Washington , la France « participera certainement  » a la conférence entre pays consommateurs et pays producteurs de pétrole qui pourrait être prochainement organisée .


Les Etats-Unis estiment qu’une telle conférence , bien préparée , établirait « un cadre d’analyse  » ou une discussion sur la nature d’un prix pétrolier équitable pourrait avoir lieu dans un climat bien moins passionnel et une atmosphère bien plus équilibrée .


Abordant aussi la question des prix du pétrole , M. Kissinger a indiqué qu’il devrait être possible de parvenir a définir un juste prix qui soit plus bas que le prix actuel , mais « considérablement plus élevé » que le prix du mois de septembre dernier.


Il a ajouté : «  Un prix équitable doit besoins des consommateurs il faut des livraisons assurées . Des accords pétroliers bilatéraux sans aucune réglementation seraient désastreux pour l’économie mondiale , parce que , de l’avis des Etats-Unis , ces accords feraient monter les prix et il en résulterait une guerre économique . »


La question des accorde bilatéraux et des règles de conduite générales peut faire l’objet d’une discussion au sein de la commission de coordination , a ajouté le secrétaire d’Etat américain .


M. NIXON : c’est seulement
un commencement


Key-Biscaye (A.F.P.) --- «  Nous sommes maintenant bien engagés dans un effort international pour résoudre tous les problèmes . »


« C’est seulement un commencement et toutes les nations concernées doivent unir leurs efforts et leur ingéniosité en suivant les conclussions de la conférence .  »


«  Les Etats-Unis sont prêts a agir ainsi et envisager de travailler avec tous les autres pays intéressés  » , a déclaré M. Nixon dans un communiqué publié a l’issue de la conférence , avant son arrivée dans sa résidence de Key-Biscaye , en Floride .


M. SCHEEL : la Commu-
nauté a honoré son man-
dat


Washington ( A.P.P. ) . --- La conférence sur l’énergie constitue « une premier étape » qui a permis a ses participants de se mettre d’accord sur la nécessité d’une coopération tout en refusant de former un « bloc de consommateurs » , souligné M. Scheel , qui regrette que l’unanimité n’ait pu se faire sur les autres à donner à la conférence .


La Communauté a « honoré son mandat  » , indique encore M. Sheel . C’est seulement sur la partie ou ce mandat était « insuifisant  » que chaque pays a repris sa liberté .


Le ministre a souligné la nécessité « d’accélérer le mouvement vers l’unité européenne  » , et a exprimé l’espoir que les deux déclarations interatlantiques et Etats-Unis-Europe , qui sont encore en chanteur , pourront être signées à l’occasion d’un voyage en Europe du président Nixon pour le vingt-cinquième anniversaire de l’OTAN .


M. SCHMIDT : nous avons
besoin , parallèment à
l’unité de la C.E.E. , de la coopération avec
les États-Unis


Washington ( A.P.P. ) . --- Les propos tenus par le ministre ouest-allemand des finances sur la nécessité d’une coopération avec les Etats-Unis ayant été incorrectement rapportés , la délégation allemande a précisé mercredi que M. Helmut Schmidt , répondant , mardi , en anglaise à une question sur une éventuel éclatement de la C.E.E. a déclaré textuellement , après avoir rappelé la fermeté dont les Etats-Unis ont fait preuve au Proche -Orient , et souligné la nécessité d’une coopération avec les Etats-Unis : « Ce qui pourrait sembler un choix entre des méthodes de procédure , ne doit pas nous cacher le fait que nous avons besoin ; parallèlement a l’unité de la C.E.E. de la coopération avec les Etats-Unis .  »


M.ORTOLI : situation dan-
gereuse pour l’Europe


Washington ( A.P.P. ) . --- « Du point de vue de la Communauté , le déplore que notre attitude n’ait pu être commune jusqu’au bout et ceci d’autant plus que sur beaucoup de sujets nous avons exprimé ensemble des positions claires et positives  » , a déclaré M. Ortoil .


Commentant la situation de l’Europe , le président de la Commission a ajouté :
«  C’est explicable : nous sommes au début d’une politique énergétique commune et nous n’avons pas de politique extérieure à Neuf . Néanmoins c’est dangereux . Il ne faut pas se le dissimuler . . . »


COSTUMES VELOURS
LA VOGUE

Le texte du communiqué


Voici la traduction du texte intégral du communiqué publié en anglais à l’issue de la conférence pétrolière de Washington . Nous publions en gras les paragraphes (9, 10 en partie , 16 et 17) que la France n’a pas adoptés :


DECLARATION LINAIRE


1) Les ministres des affaires étrangères de Belgique , du Canada , du Danemark , de France , de la République fédérale d’Allemagne , d’Irlande , d’Italie , du Japon , du Luxembourg , des Pays-Bas , de Norvège , du Royaume-Uni , des Etats-Unis se sont réunis à Washington du 11 au 13 février 1974 . La Communauté européenne était représentée en tant que telle par le président du conseil (des ministre ) et le président de la Commission . Des ministres des finances , des ministres ayant des responsabilités dans les domaines des affaires économiques et de la science et de la technologie ont aussi pris part a la réunion . Le secrétaire général de l’O.C.D.E. , a aussi participé a la réunion . Les ministres ont examiné la situation internationale de l’énergie et ses implications , et ont tracé à ce défi , qui demande des solutions constructives et globales . A cette fin , ils sont convenus de mesures spécifiques pour assurer une coopération internationale efficace . Les ministres ont affirmé que les solutions au problème mondial de l’énergie devraient être recherchées en consultation avec les pays producteurs et les autres pays consommateurs .


ANALYSE DE LA SITUATION


2) Ils ont noté qu’au cours des trois dernières décennies le progrès dans l’amélioration de la productivité et des niveaux de vie a été grandement facilité par la présence aisée de fournitures croissantes d’énergie à des prix assez stables . Ils ont reconnu que le problème de la satisfaction de l’augmentation de la demande existait avant la situation présente et que les besoins de l’économie mondiale en fournitures croissantes d’énergie demandent des solutions positives à long terme ;


3) Ils ont conclu que la situation énergétique présente résulte d’une intensification de ces facteurs de base et d’événements politiques ;


4) Ils ont examiné les problèmes créés par la forte hausse des prix du pétrole et ont partagé la sérieuse inquiétude manifestée par le comité des Vingt du Fonds monétaire international lors de sa récente réunion à Rome , a propos des changements abrupts et profonds qui sont a prévoir pour la structure de la balance mondiale des paiements ;


5) Ils ont convenus que les prix actuels du pétrole constituent une situation sans précédent pour la structure du commerce et des finances dans le monde .
Ils ont reconnu qu’aucun des pays consommateurs ne pourrait espérer s’isoler de ces événements ou espérer traiter l’impact des prix du pétrole sur ses paiements par l’adoption de seules mesures monétaires ou commerciales . A leurs avis , la situation présente , si elle est poursuivie , pourrait entraîner une sérieuse détérioration des revenus et de l’emploi , intensifier les pressions inflationnistes et menacer le bien-être des pays . Ils ont estimé que des mesures financières par elles-mêmes ne pourront faire face aux tensions de la situation présente ;


6) Ils ont exprimé une inquiétude particulière a l’égard des conséquences de la situation pour les pays en voie de développement et reconnu la nécessité d’efforts par la Communauté internationale tout entière pour résoudre ce problème . Aux prix actuels du pétrole , les coûts supplémentaires de l’énergie pour les pays en voie de développement de ces pays .


CONCLUSIONS GENERALES


7) Ils ont affirmé que , dans la poursuite de politiques nationales , que ce soit dans le domaine de l’énergie , celui du commerce ou celui de la politique monétaire , des efforts devraient être faites pour harmoniser les intérêts de chaque pays , d’une part , et le maintien du système économique mondial de l’autre . Une coopération internationale concertée entre tous les pays intéressé, y compris les pays producteurs de pétrole , pourrait aider a accélérer une amélioration de la situation de l’offre et de la demande . Remédier aux conséquences économiques adverses de la situation existante et établir les bases de relations internationales plus équitables et stables dans le domaine de l’énergie ;


8) Ils ont estimé que ces considérations , prises dans leur ensemble , rendent essentielles une substantielle augmentation de la coopération internationale dans tous les domaines . Chaque participant à la conférence a déclaré sa ferme intention de faire le maximum pour contribuer à un tel but , en étroite coopération
avec à la fois les autres pays producteurs :


9) Ils sont convenus de la nécessité d’un programme d’action d’ensemble pour faire face à tous les aspects de la situation mondiale par des mesures coopératives. Ce faisant , ils s’appuieront sur le travail de l’O.C.D.E.
Ils ont reconnu qu’ils pourraient souhaiter inviter , en fonction des besoins , d’autres pays à se joindre à eux dans ces efforts . Un tel programme d’action comprendrait , en fonction des besoins . Le partage des moyens et des efforts toute en concertant les politiques nationales dans des domaines tels que :


— La conservation de l’énergie et le freinage de la demande :


— Un système d’allocation des disponibilités en pétrole pendant les période des disponibilités en pétrole pendant les périodes d’urgence et de pénurie sévère :


— L’accélération de la mise au point de sources d’énergie supplémentaires , de manière à diversifier les fournitures d’énergie :


- L’accélération des programmes de recherche et de mise au point dans le domaine énergétique par l’intermédiaire d’efforts internationaux de coopération :


10) En ce qui concerne les questions économiques et monétaires , ils ont décidé d’intensifier leurs leur coopération et de donner un élan aux travaux entrepris au sein du F.M.I. de la Banque mondiale et de l’O.C.D.E. sur les conséquences monétaires et économiques de la situation présente de l’énergie , en particulier pour faire face aux déséquilibres de balances des paiements . Ils sont convenus que la France a refusé de l’associer aux trois premiers des quatre sous-paragraphes qui suivent ) :


— En traitant l’impact des prix du pétrole sur les balances des paiements , ils ont souligné l’importance d’éviter les dépréciations concurrentielles et l’escalade des restrictions sur le commerce et les paiements ou des mesures perturbatrices dans le domaine des emprunts extérieurs


— Bien que la coopération financière ne puisse atténuer que partiellement les problèmes qui sont récemment apparus pour le système économique international , ils intensifieront leurs travaux sur des mesures financières à court terme et de possibles mécanismes à long ferme pour renforcer les facilités de crédit officielles et commerciales existantes .


— Ils poursuivront des politiques économiques intérieures qui réduiront autant que possibles les difficultés résultant du niveau actuel des coûts de l’énergie .


- Ils feront des efforts soutenus pour maintenir t élargir le flot de l’aide du développement bilatéralement et par le canal des institutions multilatérales , sur la base d’une solidarité internationale s’étendant a tous les pays avec des ressources appropriées .


11) En outre , ils sont convenus d’accélérer partout où ce sera possible leurs propres programmes de nouvelles technologies et sources énergétiques qui aideront la situation de l’Office et de la demande à l’échelle mondiale dans son ensemble .


12) Ils sont convenus d’examiner en détail le rôle des compagnies pétrolières , internationales .


13) Ils ont souligné l’importance continue du maintien et de l’amélioration de l’environnement naturel en tant qu’éléments du développement de sources d’énergie et sont convenus de faire de cela un but important de leurs activités .


14) Ils sont convenus de plus qu’il existe un besoin de mettre au point des rapports multilatéraux coopératifs avec les pays consommateurs rapports qui tiendront compte des intérêts à long terme de tous . Ils sont prêts a échanger des informations techniques avec ces pays sur le problème de la stabilisations techniques avec ces pays sur le problème de la stabilisation des fournitures d’énergie en ce qui concerne la quantité et les prix .


ETABLISSEMENT
D’UN MECANISME DE CONTINUATION


16) Ils sont convenus d’établir un groupe de coordination dirigé par des hauts fonctionnaires , pour diriger et coordonner la mise au point des mesures mentionnées ci-dessus . Le groupe de coordination décidera comment organiser au mieux sa tâche . Il devrait :


Surveiller et mettre sur point les tâches qui pourraient être données aux organisations existantes  :


Etablir les groupes de travail ad hoc qui pourront sa révéler nécessaires pour entreprendre les tâches pour lesquelles ils n’existe pas actuellement d’organisme adéquat  :


Diriger la préparation d’une conférence des pays consommateurs et des pays producteurs , qui sera tenue le plus tôt possible et qui , si nécessaires , sera précédée par une nouvelle réunion des pays consommateurs .


17) Ils sont convenus que la préparation de telles réunions devrait comprendre des consultation avec les pays en voie de développement , les autres pays consommateurs et les pays producteurs .

L’AJOURNEMENT DE LA RÉUNION
DE L’OPAEP


L’ajournement de la conférence de l’OPAEP (Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole ) - initialement prévue pour ce jeudi 14 février , à Tripoli , en Libye --- a surpris non seulement les observateurs occidentaux mais aussi certains milieux pétroliers arabes . C’est ainsi que M. Ali Ahmed Attiga , secrétaire général de l’OPAEP , n’en a été informé qu’à son arrivée Tripoli . Il venait d’Arabie Saoudite et avait fait escale a Beyrouth . M. Atiki , ministre koweïtien du pétrole , s’apprêtait à prendre dans cette ville un avion en partance pour Tripoli lorsque la nouvelle est arrivée . Il a annulé son départ .


On ignore les raisons de cet ajournement . Le gouvernement libyen , dans une courte déclaration n s’est contente d’annoncer que « la réunion était ajournée sine die  » à la demande de l’Arabie Saoudite et de l’Egypte . Selon certaines hypothèses la Libye aurait également joué un rôle dans cette décision .


Le problème de la levée de l’embargo vers les Etats-Unis , qui est actuellement discuté au « mini- sommet » pétrolier d’Alger , est-il a l’origine de cette annulation ? La chose n’est pas impossible ? On peut en effet penser que , faute de s’être mis d’accord sur cette question fort importante , les organisateurs de la conférence ont préféré le repousser . C’est du moins ce que l’on murmure dans certains milieux pétroliers .

L’O.C.D.E. PROPOSE A L’OPEP
UN ÉCHANGE
D’INFORMATIONS TECHNIQUES
SUR LES SOURCES D’ÉNERGIE .


Washington (AGEFI ). ---- Le secrétaire général de l’Organisation de coopération économique et de développement . M. Van Lennep , a proposé a l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) d’étudier ensemble les possibilités d’échanger des informations techniques concernant les problèmes de l’énergie . Cet échange d’informations porterait sur d’informations porterait sur l’incidence à court terme de la hausse des prix pétroliers sur la situation économique mondiale et également sur les facteurs économiques à long terme , de nature à influer le futur marché du pétrole et celui des sources d’énergie de remplacement .


La Texaco , l’une des trois compagnies américaines dont les filiales libyennes ont été nationalisées lundi par le gouvernement libyen , il déclaré mardi 12 février ., dans un communiqué , que son représentant à Tripoli n’avait pas été officiellement informé de cette mesure


Après avoir indiqué que toute nationalisation unilatérale est contraire aux lois internationales et aux contrats de concession en vigueur en Libye , a compagnie américaine ajouté qu’elle a l’intention d’effectuer toutes les démarches nécessaires pour protéger ses droits .


SACRIFIE


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LE MONDE

15 février

APRÈS LA CONFÉRENCE DE WASHINGTON
La machine diplomatique de M. Kissinger est en marché


(Suite de la première page )


La critique à l’égard des politiques à tendance autarcique est maintenant beaucoup moins violente . On ne parle plus de code de bonne conduite pour les relations bilatérales , mais simplement de ta nécessité d’accroître la coopération internationale.


Dans une ultime conférence de presse , M. Jobert a expliqué son opposition à la constitution de ce fameux groupe de coordination , et donc les raisons pour lesquelles il n’a pas signé les deux paragraphes relatifs à ce groupe , et à la définition de la procédure destiné à donner suite à la conférence en anglais establishment of the follow on machinery , groupe ou les douze pays (treize moins la France ) seront représentés par de hauts fonctionnaires . Ce groupe à été décrit par M. Jobert comme le plat de résistance de la conférence qu’il de la conférence qu’il considère , lui-même , comme a peine un hors-d’œuvre ou un zakouski . «  Ce groupe , a-t-il , qui au cours de ces trois journées de discussions à pris les formes les plus diverses , une sorte de caméléon qui s’est révélé être le même animal  »


Le refus du club


L’argumentation française n’a pas changé . La conférence de Washington était mal préparée et inopportune . Malgré tout , selon M. Jobert , elle aurait pu avoir un certaine écho si elle s’était bornée à inciter à travailler davantage sur à inciter à travailler davantage sur le problème un certain nombre d’organisations internationales « qui ont l’avantage essentiel de ne pas avoir l’aspect d’un club  », « L’O.C.D.E. , le F.M.I. , L’O.N.U. , a ajouté le ministre français , ne sont pas des clubs , mais des formes très élaborées de la coopération internationale .  » Mais , selon M. Jobert , la consultation d’un organisme « mi-chair mi-poisson , une sorte d’hybride qui risque d’avoir le vie courte comme tous les mélanges mal réussie  » «  Avec notre esprit logique et parfois agaçant  » , le France n’a pu accepter cette sorte de prolongement de la conférence de Washington .


M. Jobert n’a pas voulu non plus accepter les alinéas 1,2, et 3 du paragraphe 10 , parce que le sujet qu’ils traitaient était monétaire et financier , et débordait le cadre d’une conférence sur l’énergie , et , d’autre part , que ce qui y était écrit reprenait moins bien , selon le ministre , ce qui avait déjà été dit à la conférence monétaire des Vingt , à Rome , le 18 janvier dernier . Enfin , il a refusé le paragraphe 9, qui traite des travaux de l’O.C.D.E. parce que , a-t-il dit , il n’a pas été « capable de savoir si ce programme était conforme a ce que fait L’O.C.D.E. , ou s’il débordait sur d’autres sujets sue lesquels (II) n’a obtenu aucune précision  » .


Ces deux détails sont mineurs , a reconnu le ministre . Le point principal est l’opposition de la France au groupe de coordination . «  La Communauté européenne , a dit encore M. Jobert , était tombée d’accord sur un mandat . Je l’ai entièrement respecté  » A la question de savoir si les autres Européens n’en avaient pas fait autant , le ministre a rétorqué : « Si je vous répondais je ne ferais pas preuve de beaucoup de gentillesse .  »
M. Scheel , quant a lui , a prétendu lui aussi , lors de sa conférence de presse , que le mandat de la Communauté avait été pleinement respecté . A chacun sa vérité !


PHILIPPE SIMONNOT


ENTREPÔTS AVEC BUREUX
A LOUER .

LA PREMIÈRE CONFÉRENCE AFRI- br/> CAINE SUR LE PÉTROLE
RECOMMANDE AUX ÉTATS DE
PRENDRE LE CONTROLE TOTAL
DE LEURS RESSOURCES


La première conférence africaine sur le pétrole , réunie à Tripoli du 2 au 12 février , a adopté une série de recommandations dont l’une invite les pays africaine a prendre en main «  le contrôle total de leurs ressourcés et équipements énergétiques  »


La conférence a également invité l’Organisation de l’unité africaine (O.U.A.) a créer , avec l’aide de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (O.E.A.) , un centre de liaison africain qui aura pour rôle d’aider les pays d’Afrique à prendre des décision politiques concernant la garantie des approvisionnement s la distribution et le transport du pétrole .


D’autres recommandations invitent « les gouvernements africains à élaborer des projets communes concernant tous les aspects de l’industrie pétrolière  » et , en ce qui concerne la prospection pétrolière , préconisent «  l’utilisation de tous les posent dont disposent l’O.U.A. et la C.E.A. pour aider les pays membres à évaluer leurs ressources énergétiques  » . --- (A.F.P.)

EN VISITE OFFICIELLE A PARIS


Le premier ministre libyen félicite la France
pour son « attitude courageuse »


Le président Pompidou reçoit , ce jeudi après-midi 14 février , le commandant Jalloud , premier ministre libyen , arrive mercredi a Paris pour une visite officielle de cinq jours .


Le commandant Jalloud doit avoir également des entretiens successivement avec MM. Galley , ministre des armées , Mesamer , Jobert et Giscard d’Estaing . Il est accompagné par les ministre libyens de l’économie , de l’industrie , des communications et par le sous-secrétaire d’Etat au pétrole .


Dans l’allocution qu’il a prononcée au cours du dîner offert mercredi en l’honneur du premier ministre libyen , et auquel assistaient plusieurs membres du gouvernements , M. Mesamar , après avoir souhaité que la France soit «  plus présente encore qu’elle ne l’est dans l’équipement de la Libye » , a ajouté , a propos de la position française sur le problème .


« Il s’agit de faire en sorte que ne se produise pas une confrontation entre les intérêts des producteurs et ceux des consommateurs , mais que soient pris en considération les besoins tous »


« Un dialogue permanent »


M. Mesamer a souhaité « que s’institue entre l’Europe occidentale et la monde arabe le dialogue permanent que dictent aux une et aux autres le proximité géographique , le souci de l’entraider et la volonté commune d’indépendance nationale  »


Dans une longue réponse , le commandant Jalloud , citant a de nombreuses reprises la général de Gaulle , et se disant convaincu que les rapports franco-libyen continueront de se renforces , a déclaré : « Il est évident que la direction qu’à prise la Libye , auprès de la France , est nouvelle dans les rapports franco-arabes (...). Précédemment , tous les coups d’Etat (dans le monde arabe) étaient suivis d’un rapprochement avec la Russie ou l’Amérique . La nouvelle orientation prise par la Libye a provoqué un bouleversement dans le rapports idéologiques et politiques . Ma visite ici est la preuve de la continuité de notre politique . »


Le développement des contacts entre la monde arabe et la France , a dit le commandant Jalloud , a permis l’introduction de la technique française dans cette partie du monde , et la Libye s’en félicite . Son gouvernement «  fera tout son possible pour faciliter le développement des bons rapports entre la France et le monde arabe , et pour lutter contre tout ce qui pourrait empêcher ou freiner l’accroissement de la coopération entre le monde arabe et l’Europe en général , et le monde arabe et la France en particulier  ».


« La manœuvre américaine
a été manquée »


Après avoir précisé que la coopération arabo-européenne «  est combattue par certains , car elle n’est pas conforme à leur intérêt », le premier ministre libyen , s’adressant a la France «  en tant qu’Etat et en tant que membre de la Communauté européenne  » , a insisté sur le fait que si les intérêts européens pouvaient se confondre avec les intérêts américains dans les années 40-50 , il n’en est plus de même aujourd’hui . « Concernant l’énergie , a-t-il ajouté , je crois que la dernière manœuvre américaine a été manquée . Ce qui était possible dans les années 70 . Les problèmes que l’humanité affronte aujourd’hui sont ceux du pétrole . Comment résoudre le problème pétrolier en laissant tant d’autres sans solution ? » .

M. Abdel Salam Jalloud :
un négociateur pragmatique


M. Abdel Salan . Jalloud , numéro deux du régime de Tripoli , fidèle compagnon du colonel Kadhafi , ne ressemble en rien au leader de le révolution libyenne , encore que leurs qualités respectives soient complémentaires .


De taille moyen , l’aspect frêle , les allures félines , le comportement modeste qui frise la timidité , le premier ministre libyen fuit les bains de toute , prend rarement la parole en public , préférant le climat froid et studieux de son cabinet de travail , ou il passe le plus clair de son temps à étudier des dossiers , de préférence économiques . On a du mal a l’imaginer en uniforme , prenant part à des réunions clandestines, complotant le renversement de la monarchie Senoussi et participant activement au coup d’Etat du 1er septembre 1969 .


Vivant a l’ombre du chef de la junte , il avait été chargé , au lendemain du putsch , de liquider toute opposition au régime . Mais il abandonne rapidement le ministère de l’inférieur pour prendre en main ceux de l’industrie , des finances et de l’économie , domaines dans lesquels il apprend a connaître toutes les subtilités . A l’épreuve , il se révèle être un habile administrateur et un redoutable négociateur , qui force souvent l’admiration des ses interlocuteurs . C’est lui qui , en France , en Belgique , en Allemagne fédérale , en U.R.S.S. notamment , mène de délicates tractations et conclut d’importants accords de coopération ; c’est lui encore qui affronte les représentants des sociétés pétrolières , rompus aux affaires , pour affaires , pour leur arracher des concessions de taille .


Cadet du colonel Kadhafi --- il est âgé de trente et un ans , --- M. Jalloud ne parait partager pleinement ni les passions ne les options idéologiques de son mentor . Esprit ouvert et pragmatique , il ne parait s’intéresser que modérément au panarabisme , a la lutte anticommuniste , encore moins à l’islam . Ses déclarations , son comportement dans les pays de l’Est et de l’Ouest , trahissent un tempérament beaucoup plus porté aux phases concrètes qu’aux idées abstraites . Ce n’est sans doute pas l’effet du hasard si se présente tournés en Europe l’a conduite , avant la France , en U.R.S.S. , en Tchécoslovaquie et en Pologne .


Son action ne contredit pas pour autant , loin de le , la politique du colonel Kadhafi , idéologue de la « troisième doctrine  », ce dernier entend , en effet , que l’hostilité qu’il affiche à l’égard du capitalisme et du communisme ne fasse pas obstacle a son dessein d’« équlibrer » les relations de la Libye avec les deux grandes familles du monde industrialisé . ----- E.R.


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