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U-006-046-001 - NOTES - classeur U - Fonds d'archives Baulin

U-006-046-001

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  • Des interviews exclusives de Dja-Apharou ISSA IBRAHIM, ami et confident de Jacques Baulin, responsable par donation de l’intégralité des documents constituant le fond, et président de l’association sont actuellement publiées dans la rubrique présentation.

  • Les trois ouvrages de J. Baulin : Conseiller du président Diori, La politique africaine d’Houphouët-Boigny et La politique intérieure d’Houphouët-Boigny
    seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
    2009.















LE MONDE

17 mars 1976

L’ÉVÉNEMENT


LA FRANCE ET LES MATIÈRES PREMIÈRE


Après la flambée vertigineuse qui culmina en juin 1974 , la chute son moins vertigineuse qui s’en ensuivit et le marasme de l’année 1973 . Les marchés de matières premières sont animés de légers frémissements qui semblent peut-être annoncer le début de la remontée des prix . Certes les stocks restent énormes : accumulés pendant la dépression qui a anémié l’économie mondiale pendant ces derniers mois . Ils pèsent de tout leur poids et peuvent contrarier un mouvement de reprise pour des matières comme le cuivre , par exemple


Mais l’amélioration de la conjoncture dans les principaux pays industrialisés , notamment aux Etats-Unis , entraîne progressivement une augmentation de la demande au stade des utilisateurs . En outre , l’apparition de nouveaux remous sur les marchés des changés ,
reflétant l’inquiétude des milieux financiers internationaux a commencé a faire « bouger » les marchés des matières premières , notamment ceux des métaux non ferreux .


Brochant sur le tout , l’incendie qui s’est allumé sur les frontières entre la Rhodésie et le Mozambique , et qui menace de gagner toute l’Afrique centrale , ravive les craintes d’une interruption éventuelle des livraisons de cuivre . La conjonction de tout ces facteurs risque donc de renchérir les approvisionnements des pays consommateurs au moment ou leurs économies se redressent , et donc , d’attiser les foyers d’inflation . Certes , la lenteur de ce redressement empêche , du moins dans l’immédiat , le retour au climat de spéculation fiévreuse et de pénurie artificielle que l’on pouvait observer il y a moins de deux ans . Les gouvernements des pays consommateurs ne doivent pas moins se préoccuper du coût et de la sécurité de leurs approvisionnements en matières premiers dans les années qui viennent , et s’efforcer d’atténuer les incidences d’une tension éventuelle .


En ce qui concerne la France , dont le degré d’autonomie n’est pas particulièrement élevé , sauf pour certains produits( fer. aluminium , soufre , potasse ) , et qui est très vulnérable pour les métaux stratégies (cuivre, zinc , chrome ) , les pouvoirs publics ont pris une série de mesures destinées à réduire partiellement cette dépendance . Un stock national de sécurité est en cours de constitution et un programme d’économie de matières premières et de recyclage a été lancé . Surtout , mis en valeur des ressources nationales est activement poussé , avec un important soutien aux efforts de recherches en France et l’étranger , où un programme de coopération bilatérale et multilatérale devrait porter ses fruits dans les années qui viennent . L’instrument privilégié de cette nouvelle politique est le Bureau de recherches géologique et ministres (B.R.G.M.), établissement public chargé de développer la recherche avec les groupes industriels et les pays recelant des gisements .


Françoise Benard .

Le paradoxe du cuivre


Le cours du cuivre sur le marché des métaux de Londres vient de montrer de 20 % en quinze jours , atteignant 700 livres sterling la tonne . Cette hausse rapide ne signifie nullement que les utilisateurs aient repris leurs achats à grande cadence . C’est simplement la chute de la livre sterling qui a ravivé les craintes monétaires et incité certains spéculateurs a se réfugier , comme d’habitude , dans les valeurs réelles qua sont non ferreux . De plus , si l’on se reporte au graphiques ci-dessous , l’on s’aperçoit qu’exprimé en monnaie anglaise le cours du cuivre était encore il y a quelques semaines au plus bas cours depuis dix ans et même depuis trente ans . En éliminant les « pointes » spéculatives à 800 livres la tonne en 1968-1969 et a 1 400 livres en mai 1974 , le prix du métal rouge , de 500 livres en 1975 , n’était que de très peu supérieur aux 400 livres de 1964 , et s’inscrivant bilan en-dessous si l’on tient compte de l’érosion monétaire (35% pour la monnaie anglaise depuis 1971) .


Ce marasme , cette crise profonde qui frappe très durement les pays exportateurs (Chili , Pérou , Zaïre , Zambie , dont l’extraction du minerai constitué souvent la principale ressource ) est due à la forte diminution des achats de métal en 1975 (- 40%) , due à la fois à la réduction de la consommation industrielle et au déstockage massif pratique par les utilisateurs . Corrélativement , les stocks se sont gonflés massivement à la production (400 000 tonnes), dans les docks de Londres (600 000 tonnes) et au Japon (450 000 tonnes) , ou des contrats anciens ont du être honorés . Ces stocks , dont le volume a atteint un niveau historiques de 1 600 000 tonnes , représentent 20 % à 25% de la consommation mondiale (8 millions de tonnes ) . En théorie , leur seule existence est de nature à empêcher durablement toute reprise du marché du cuivre . Et pourtant , les spécialistes de ce marché sa demandent s’il n’est pas à la veille de s’orienter à la hausse .


En premier lieu , la consommation réelle de métal rouge ne diminue plus , et même commence a augmenter . Aux Etats-Unis , le <> de la construction automobile y contribue , en attendant le redémarrage du bâtiment , gros consommateur de tuyaux . On a noté que les transformateurs industriels se préoccupent de reconstituer des stocks tombés à un niveau extrêmement bas , il est donc prévisible que la demande va croître régulièrement tout au long de 1976 , et plus encore en 1977 .


En second lieu , la tension régnant désormais en Afrique australe fait craindre que les exportations de cuivre ne puissent éventuellement être interrompues : le Zaïre et la Zambie évacuent leur production par des voies ferrées qui traversent l’Angola ou la Mozambique .


Et troisième lieu , la reprise de l’agitation sur les marchés des changes est susceptible de provoquer un stockage spéculatif dont l’ampleur pourrait surprendre . Les spécialiste estimant que , en deux mois , 50% des stocks mondiaux , soit 800 000 tonnes , pourraient changer de mains et se trouver « gelés » chez des opérateurs soucieux de ce protéger contre l’érosion monétaire , désireux de « jouer » une hausse du prix , ou simplement préoccupes de « se couvrir » contre cette hausse dans le cas d’industriels incorporant du cuivre leur fabrication


L’incertitude règne donc avec toutefois , la possibilité d’un mouvement ascendant prononcé , pour lequel tous les éléments se trouvent réunis .


Inutile de dire que les producteurs attendant ce mouvements avec impatience . Les quatre pays réunis au seins du CIPEC (Chili , Pérou, Zaïre , Zambie ) qui assurent 38% de la production mondiale et 55% des exportations , ont du depuis un an , réduire de 15 ù meurs livraisons , et ressentant douloureusement la crise actuelle . A Genève , ils vont prochainement rencontrer les pays consommateurs , afin d’obtenir non seulement une régulation des marchés , mais surtout la garantie d’un prix plancher , qui ne saurait être intérieur a 700 livres la tonne .


Cuivre

Le Bureau de recherches géologiques et minières ( B.R.C.M .)


Le B.R.C.M. est un établissement public a caractère industriel et commerciale , crée par un décret en 1959 . Il résulte de la fusion des anciens Bureaux miniers de la France d’autre mer et de Bureaux de recherche géologiques , géophysiques et minières , qui avait entrepris depuis la guerre la prospection générale de la métropole . En 1968 , il a fusionné avec le Service de la carte géologique de la France qui lui a apporté son expérience centenaire.


La mission principale qui a été confiée au B.R.C.M. est de promouvoir ; tant en France qu’à l’étranger , la recherche et l’exploitation de toutes les ressources du sous-sol (à l’exception des hydrocarbures et des substances radioactives ). Rassemblant l’essentiel des moyens géologiques de l’Etat française , il est ainsi devenu l’un des premiers organismes mondiaux d’exportation du sous-sol , tant par ses moyens techniques que par son personnel (deux milli trois cents personnes dont plus de cent cinquante ingénieurs et géologues ) et son budget (350 millions de francs) . E. . outre , il est appelé de plus en plus à participer à l’exploitation des gisements qu’il découvre , pour contribuer à la fois à la sécurité en approvisionnements de la France et à la mise en valeur des ressources des pays en voie de développement


Son organisation repose sur deux piliers :


1) Le service géologique national qui triple rôle : c’est en effet à la fois :
Un service public , chargé par l’Etat de collecter et de casseur toutes les données relatives au sous-soi français , de rassembler une documentation exhaustive sur les sciences de la Terre n et de faire l’inventaire des ressources du sous-sol national en eau , matériaux , énergie géothermique , etc ;


- Un organisme de recherche scientifique , chargé de lever et d’éditer la carte géologique de la France et de sa marge continentale , d’effectuer des études de géologie fondamentale , enfin de faire progresser les techniques de mise en valeur du sous-sol , aussi bien au niveau de la prospection (gitologie , géochimie , géophysique , de l’analyse (pétrographie , minérale - gie ) , et de la valirisation des minerals que de la valorisation des minerals que pour l’aménagement du territoire (hydrogéologie , géotechnique ) ;


- Un bureau d’études , chargé d’effectuer en France , pour le compte de tiers publics ou privés , les études les plus variées sur l’utilisation du sous-sol .


Le B.R.G.M. dispose à Orléans d’un centre de recherches dité des équipements les plus modernes , et où sont regroupés la plupart de ses bureaux , laboratoires , ateliers et moyen de calcul : quelque sept cents personnes y travaillent , dont trois cent cinquante ingénieurs .


Il comprend , en outre , quatorze services géologiues régionaux et douze annexes , qui couvrent l’ensemble des départements français et sont à la disposition du public . Le centre d’Orléans leur assure un appui technique pour les études et recherches qu’ils entreprennet dans le cadre régional .


Enfin , bénéficiant du support et de l’acquis scientifiques du Service géologique national , l’Agence d’études de géologie appliquée à l’étranger a pour missio d’effectuer toutes études liées à l’aménagement de territoires étrangers (hydrologie , géotechnique , etc .).


2) La direction des recherches et développement mineurs , agissant en France et a l’étranger et à qui incombent quatre missions ;


- Faire l’inventaire des ressources minières du territoire français , y compris les départements et territoires d’outre-mer ;


Effectuer des recherches minières pour propre compte , en s’associant éventuellement avec la profession . Ces recherches comprennent les stades suivants , de l’amont à l’aval ; définition générale , reconnaissance d’indices , évaluation des gisements par sondages et travaux souterrains , essais de valorisation des minérales , études économiques d’exploitabilité ;


- Gérer les développements miniers auquels participe le B.R.G.M. : en effet , lorsqu’un gisements qu’il a découvert parvient au stade de la mise en exploitation , le Bureau peut , soit promouvoir le lancement de l’exploitante contre une part du capital ou moyennant paiement d’une redevance ; le B.R.G.M . a déjà acquis de cette façon un important portefeuille minier , dont les revenus sont réunvestis dans la recherche de nouveaux gisements ;


- Enfin , effectuer des recherches minières pour le compte de tiers publics ou privés , en France comme , à l’étranger .


Le B.R.G.M est un organisme ouvert à la coopération : il travaille en liaison étroite avec l’Université et les service géologiques de divers pays ; il s’associe fréquemment , pour certaines recherches avec des sociétés minières ou des Etats étrangers . Il reçoit à Orléanes de très nombreux stagiaires , et s’efforce toujours de former des technixiens locaux dans les pays où il intervient .

LES DEGRÉS D’ATONOMIE


Comme indique le tableau ci-dessous , le degré d’atonomie de notre pays est assez variable suivant les substances . La France est totalement indépendante en ce qui concerne le soufre , extrait du gaz de Lac , dont la production doit néan-moins commencer à diminuer après 1982 . Elle l’est également pour la potasse , grâce au gisement d’Alsace .



Degré


Substance



Fort ou supérieur à

100% . . .


Soufre




Aluminium




Flusrine




Fer

>




Patasse



De l’ordre de 30%


Platine




Plomb



De l’ordre de 30 ù


Cuivre




Motybdène




Zine








Chrome




Cobalt




Tungsténe



Situation spéciale Avec ou sans la Nouvelle-Calédonie


Nickel


Les gizements de biuxite en Provence la fendent théoriquement indépendante pour l’atuminium ; néanmoins , elle importe du metal et du memeral et exporte de l’alumine . Pour le minerale de fer , elle équilibre à peu prèss ses éxhanges , utilisant et exportant la <> lorraine à basse teneur et important , pour ses usines côttères des minerals exotiques à haute teneur . En comptant encore la fluorine , dont il existe de nombreux gisemenis sur le sol national , c’est à peu près tout ce dont dispose la France pour assurer elle-même ses approvisionnements .

LES PRINCIPAUX
POETES DEFICITAIRES
COMMERCIALE DES
MATIERES PREMIERES


(pétrole exclu)
(en milliards de F en 1974)


Cuivre . . .


3,63



Engrais


1,9 Dont phosphates 1,6



Zinc


0,3



Etain


0,5



Caotehouse


0,3



Manganèse


0,3


Pour la grande majorite des métaux non ferreux , elle dépend presque entièrement de l’étranger , avec un maintien toutefois pour le plomb , le zinc et le tungestène , dont les gisements métropolitains fournissent une part réduire de la consommation nationale . Il convient de noter , néanmoins , pour ces métaux , l’importance du taux de recyclage sur récupération qui s’éléve à près de 50% pour le plomb , et atteint des pourcentages élevés pour le cuivre n le zinc , le molybdène , le chrome . etc.


Un défaut total de production nationale est enregistré pour l’étain , le manganèse , les phosphates et le caoutchouc naturel synthéttique .


Il convient de mettre a part le nicel , pour lequel l’autonomie est complète avec la Nouvelle-Calédonie , et réduite à 30% (grace à la récupération ), si l’on fait abstraction des ressources de ce territoire .

COMPARAISON DES DEGRÉS D’AUTONOMIE
DES PRINCIPAUX PAYS CONSOMMATEURS


Pays


Mineral
de fer


Métaux
non ferreux
et divers


Aluminium


Cuivre


France . . .


100 dont 30% exportés et compeusés par 30% importés .


45


88


40


R.F.A. . .


7


30


33


34


Irland-Bretagne . . .


23


35


36


42


Japon . . .


30


42


30


44


C.E.E. . .


2


26


35


22


Etats-Unis


68


65


24


95


U.R.S.S.


100


97


99


100

L’effort des pourvoirs publics


Un conseil de planification de janvier 1976 a arrêté les grandes lignes d’une politique destinée a remédier aux politique destinée à remédier aux carences , du moins partiellement . Les actions menèes sont les suivantes :


a) Le mis en valeur des ressources nationales , métropolitaines et d’outre-mer , que le B.R.G.M. doit mener à bien en cinq ans , notamment a partir d’un inventaire pour lequel 125 millions de francs sont ou seront engagés . Il est prévu de prospecter plus particulièrement le Messif Armoricain , certaines parties du Massif Central et des Pyrénées et la Guyane ;


b) La constitution d’un stock national de sécurité , notamment en cuivre , nicel et métaux rares , pour éviter les ruptures d’approvisionnement en cas de pénutie ou de hausses excessives des cours . Propriété de l’Etat , ce stock représentait au 31 décembre 1975 la confrevaleur de 250 millions de francs , provenant de crédits budgétaires ;


c) Les économies de matières premières . En avril 1975 , un délégué aux économies de matières premières a été nommé . Son obhectif est d’économiser 5 milliards de francs sur ce poste en 1986. Au premier plan , la lutte contre le gaspillage et l’amélioration du recyclage , notamment pour la cuivre , premier poste déficitaire (4 milliards) de notre balance commerciale dans ce secteur . Le coup d’envoi de la campagne de récupération a été donné le 17 fevrier dernier avec une convention pour le recyclage du verre usagé . D’autres actions sont engagé , nottament les construction d’une usine pilote le recyclage du cuivre à partir de déchats de cables , une unité industrielle de désencrage de vieux papiers . Des études enfin sont engagées pour la récuperation des matières plastiques et du caoutchouc , sans oublier une substitution plus poussés de produits nationaux à des produits importés : l’aluminium à la place du cuivre , par exsemple , du moins pour certains usages :


d) Le soutien des efforts de recherche : il s’agit du <> , avec 30 millions de francs de crédita en 1976 , qui a déjà permis de découvrir le gisement de Bodennec en Bretagne . Le B.R.G.M. va mener une politique active de recherche dans plusieurs pays d’Amérique du Sud , d’Afrique , du Moyen-Orient et d’Asie du Sud-Est .

RÉPARTITION DES RÉSERVES MONDIALES
(en 1973)



Substance


P.V.D.P.V.D pays en voie de développement ;
en %


P.E.M. P.E.M. : pays à économie de marché ; en %


P.E.P. P.E.P. : pays à économie planifiée . en %


Aluminium . . .


56


38


6


Cuivre . . .


45


44


11


Etala . . .


65


2


33


Fer


26


36


38


Nickel . . .


31


66 (2)


3


Plomb


13


71


16


Zinc. . .


26


58


18


Phosphates . . .


55


37


18


Potasse . . .


2


56


48


Source : Annales des mines , janvier 1975.

LA PRODUCTION ET LA CONSOMMATION INTÉRIEURE EN 1974 .


Substance


Production


Consommat.
intérieure


Importation


Exportation


% d’impor-
tation sur
consommation.


Bauxite (millions de tonnes) . . .


2,0


3,63


1,0


0,11


27,5


Alumine (millions de tonnes)


1,1


0,8


0,3



Aluminium(1 000 tonnes) . . .


393


480


243


150


50


Minéral chrome (1 000 c.à 48% d’oxyde) . . .



370


370



100


Cuivre (1 000 tonnes) . . .



290


393


3


101


Demi-produits cuivreux (1.000 tonnes) . .


533


544


96


85


17,6


Etain (1.000 tonnes) . . .



11,3


11,7


0,4


103


Minéral de fer (millions de tonnes)


55,3


52,5


15,9


18,7


30,2


Acier brut (million de tonnes). . .


27,0


24,5


6,1


8,8


24,1


Minéral de nickel(1.000 t. de NI contenu) .


136


75



61



Ferro-nickel et nickel métal
(1.000 tonnes de métal contenu).. .


67


40


18,6


43,6


46


Minéral de plomb (1.000 t. concentrés).


32


198


166



84


Plomb métal (1.000 t. à 70%)


178


200


41


17


20


Minéral de tungstène (1.000 t. à 70%)...


1,1


3,05


2,75


0,5


90


Minéral de zinc (1.000 t. tonnes concentrés ).


26


547


540


19


99


Zinc métal (1.000 tonnes). . .


287


337


81


31


23


Phosphates (million de tonnes) . . .



5,90


5,86



100


Potasse (millions de tonnes d’oxyde). . .


2,28


1,8


0,14


0,42


8


Source : Annales des mines , septembre 1975


Il importe de distinguer entre la production à partir d’un minéral extrait du territoire national et la transformation par voie chimique ou métallurgiques a partir de minéraux ou de métaux bruts importés . Cette distinction est valable pour le cuivre , le plomb , le zinc . ou industrie française de l’affinage est importante , et l’extraction métropolitaine inexistante ou réduite . En ce qui concerne le minéral de fer , le pourcentage des importations atteint 50% en tonnage effectif de fer contenu , la tenue des minérales importés étant beaucoup plus élevée que celle des minérales importes étant beaucoup plus élevée que celle des minérales de Lorrains .

LE MONDE

17 mars 1976

LA VIE ÉCONOMIQUE
Après la décision du ministre de l’économie et des finances .


Les arguments et interprétations de M. Fourcade sont vivement contestés par ses collègues des Neuf


De notre correspondant


Bruxelles (Communautés européennes ). — Les ministres des finances du Royaume-Uni , du Danemark et de l’Irlande ont pris formellement connaissance de la décision prise par la France de suspendre sa participation à l’accord monétaire européen , au cours de la session du conseil des ministres des Neuf , qui s’est tenue lundi après-midi à Bruxelles . La réunion de dimanche soir , au cours de laquelle M. Fourcada avait annoncé la décision de Paris , ne rassemblai , en effet , rappelons-le , que les ministres des pays membres ou associé au « serpent »


Ce fut l’occasion pour MM.Healey et Dulzenberg , respectivement ministres des finances britannique et néerlandais , de récuser certains des , explications et interprétations données par M. Fourcade . «  Les rumeurs selon lesquelles la Banque d’Angleterre aurait « machiné » la dévaluation de la livre sont fausses . A aucun moment , la Banque d’Angleterre n’a vendu du sterling sur un marché en baisse  » , a ainsi déclaré un porte-parole de M ; Healey , faisant allusion au reproche adressé par M. Fourcade au gouvernement britannique d’avoir laisse dégringoler la livre sans tenter la moindre réaction .


Les répliques
anglaise et néerlandaise


« Tout au contraire , a ajouté la porte-parole du chancelier de l’Echiquier , la Banque nationale a utilisé une partie importante de ses réserves au cours des onze derniers jours pour soutenir le sterling ; si cela n’avait pas été fait , les pressions exercées sur le franc encore qu’elles ne l’ont été .  » M. Healey a expliqué que , selon le gouvernement britannique , il n’est pas réaliste de maintenir des relations de change fixe entre plusieurs monnaies aussi longtemps que le rythme de l’inflation dans les pays concernés reste différent .


L’objectif de la politique économique britannique , a-t-il poursuivi , est de ramener le taux d’inflation au Royaume-Uni à un niveau voisin de celui existant dans les autres pays industriels ; elle y a réussi , puisque la taux d’inflation a été réduit de moitié entre le premier semestre 1975 et le premier semestre 1976 . Dans le même temps , cependant , les autorités monétaires ont mission de contrecarrer les fluctuations des taux de change , si celles-ci , comme c’est le cas présentement , apparaissent de nature erratique .


M. Fourcade , a l’issue de la réunion des ministres du « serpent » , avait indique lundi , a 1 heure du matin , que le gouvernement français avait pris sa décision après avoir constaté que les pays partenaires . Allemagne exceptée , étaient opposés au remodelage des régies de fonctionnement du « serpent » qu’il avait proposé . M. Duizenberg , le ministre néerlandais , a contacté cette interprétation . Selon lui , M. Fourcade , dimanche soit , n’a pas présente de proposition précise concernant l’aménagement des conditions d’intervention par les banques centrales ou encore l’élargissement des marges de change autorisées . La discussion aurait uniquement porté sur l’opportunité d’une modification générale des taux-pivot .


M. Duizenberg et ses collègues belge , danois et suédois , ont indiqué qu’ils entendaient défendre la valeur de leurs monnaies respectives dans les même conditions , c’est-à-dire avec le même taux-pivot qu’auparavant . « J’ai demandé a M. Fourcade si se décision , alors annoncées, de quitter le « serpent » était due à une talle position , si il m’a une répondu par la négative .  » Autrement dit , M. Duizenberg semble convaincu que la décision française de quitter le « serpent » était d’ores et déjà acquise ; par conséquent , elle ne peut s’expliquer par un désaccord qui serait apparu au cours de la réunion de dimanche soir .


De son côté M. Appel a confirmé , lundi , qu’il aurait pu accepter un remodelage des taux-pivots des monnaies du « serpent » incluant une légère augmentation du deutschemark . Une telle prise de position — qui a permis à M . Fourcade de mettre l’accent sur la bonne volonté des autorités allemandes , justifiant ainsi , en ce moment difficile , la priorité donnée par M. Giscard d’Estaing a l’établissement de relations privilégiées avec le chanceller Schmidt - était , il est vrai , sans risque , puisque M. Apel savait à ce moment que les pays du Benelux et scandinaves refusaient un réaménagement général des taux-pivots . . .


Il ne semble pas que les Neuf aient délibéré des conséquences agricoles de la sortie du franc du « serpent » . Cependant , comme l’a indiqué M. Fourcade lundi matin , il y a tout lieu de croire que les décisions récemment prises par les ministres de l’agriculture concernant les nouveaux prix de campagne seront quelque peu aménagées . Il avait été décidé alors d’amputer les hausses des prix en France de 1,4% afin de tenir compte de la valorisation du franc depuis qu’il était rentré dans le « serpent » en juillet 1975 . Maintenant que le franc est à nouveau sorti du serpent et connaît une certaine dépréciation sur le marche des changées , il y a plus lieu d’appliquer cette correction monétaire de 1,4%


Cela signifie que l’augmentation moyenne des prix agricoles en France , au cours de la prochaine campagne , sera de 7,5 % — soit celle retenue pour les prix communs - et non de 6,1 comme prévu initialement . En ce qui concerne le lait dont la campagne de commercialisation vient de commencer , l’augmentation du prix indiqué au 15 mars sera , en France , de 405% au lieu de 3,1 % . Elle doit être suivie , on s’en souvient , d’une seconde augmentation de 3% le 15 septembre 1976 .


D’autre part , si le taux de dépréciation du franc se maintient ou dépasse le niveau enregistre à l’ouverture du marché , la Commission européenne décidera , lundi prochain , l’application de montants compensatoires dans les échanges agricoles afin d’en annuler les effets commerciaux . Ces montants compensatoires agiront , en France , comme une taxe à l’exportation et une subvention a l’importation .



Le conseil des ministres a confirmé l’octroi par la Communauté d’un prêt à cinq ans de 1 milliard de dollars à l’Italie et de 300 millions de dollars a l’Irlande . Pour rassembler les crédits nécessaires à cette opération , la Communauté va émettra un emprunt sur le marché international . Trois consortiums de banques , avec comme chef de flic la Deutschebank , réuniront 1 milliard de dollars , et un sure consortium bancaire , avec pour chef de flic l’European Binking Company Ltd . rassemblera les autres 300 millions de dollars .


Philippe Lemaitre .

RÉDUCTION DU DÉFICIT
COMMERCIAL FRANÇAIS
EN FÉVRIER .


Relative bonne nouvelle pour le franc s’est nettement réduit en février , revenant de 920 millions de francs en janvier à 242 millions (après correction des variations saisonnières ). Les exportations ont progressé de 7,3 pour s’établir à 21 448 millions de francs (19,997 millions le mois précédent ) , alors que les importations (assurance et fret exclue ) n’ont augmenté que de 1,7 % , se situant a 21 millions de francs (20 917 millions).


Le taux de couverture des achats par les ventes ressort à 98,9 % en février , contre 93,6% en janvier et 98,5 % en décembre . Depuis le début de l’année . le commerce extérieur français est déficitaire de 1 162 millions de francs ; il était excédentaire de 1 632 millions pour tes deux premiers mois de 1975 . En un an , par rapport a février 1975 , les importations se sont accrues de 15,4 % et les exportations de 7,2% .


En chiffres bruts , le déficit du commerce extérieur s’est élevé a 739 millions de francs en février contre 1 374 millions en janvier . Les exportations ont atteint 20 996 millions et hausse de 10,7 en un mois , et les importations 21,735 millions , en augmentation de 6,8 % . Le taux de couverture s’établit à 96,6 contre 93,2 en janvier et 96,1% en décembre . Pour les deux premiers mois de 1976 , les échanges se sont soldés par un déficit de 2 113 millions de francs contre un excellent de de 120 millions durant la même période de 1975.


Commentant ces résultats , M. Raymond Barre , ministre du commerce extérieur , souligne : « Le développement de nos échangées extérieurs s’accentue en février , tandis qu’ils se rapprochent de l’équilibre . L’enseignement le plus important est que la reprise des exportations paraît s’amplifier . Elles dépassent leur meilleur niveau antérieur. »


« Dans le même temps , les importations continuent a augmenter du fait de la reprise de la production et en raison du gonflement du coût de nos importations d’énergie ; la valeur de ces dernières a augmente de 1 milliard en février 1976 par rapport à février 1975 , soit du tiers de l’accroissement de nos importations totales. »

DANEMARK : pas de dévaluation de la couronne


De notre correspondante


Copenhague . - Le gouvernement démenti les rumeurs qui ont circulé , dimanche et lundi , dans les capitales scandinaves faisant était d’une dévaluation imminente de la couronne danoise ( cette opération était même annoncée pour mardi) . C’est moins la dépréciation du franc qu’une réévaluation de fure ou de facto du mark qui inquiète les milieux économiques de Copenhague . Lés représentants de l’industrie locale , qui ont , par ailleurs , déploré vivement le pas franchi par Paris , estiment cependant qu’en l’occurrence ils ne perdront que 50 a 75 millions de couronnes (37 à 56 millions de francs) . En 1975 , les exportations danoises vers la France se sont élevées à 1 700 millions de couronnes (1 200 millions de francs) ; les importations de France à 2 milliards de couronnes (environ 1 500 millions de francs . )


En revanche , les échanges du Danemark avec l’Allemagne de l’Ouest sont beaucoup plus importants et surtout le Danemark a , vis-à-vis de la R.F.A. , d’énormes dettes publiques et privées qu’il va lui falloir rembourser progressivement et dont il doit aussi payer les intérêts . Le déficit de la balance commerciale entre les deux pays est de surcroît énorme et en défaveur du Danemark . - C.O.


En photocopie ,
tous les chats étaient gris

LE MONDE

17 mars 1976

LA VIE ÉCONOMIQUE
Après la décision du ministre de l’économie et des finances .


Les arguments et interprétations de M. Fourcade sont vivement contestés par ses collègues des Neuf


De notre correspondant


Bruxelles (Communautés européennes ). — Les ministres des finances du Royaume-Uni , du Danemark et de l’Irlande ont pris formellement connaissance de la décision prise par la France de suspendre sa participation à l’accord monétaire européen , au cours de la session du conseil des ministres des Neuf , qui s’est tenue lundi après-midi à Bruxelles . La réunion de dimanche soir , au cours de laquelle M. Fourcada avait annoncé la décision de Paris , ne rassemblai , en effet , rappelons-le , que les ministres des pays membres ou associé au « serpent »


Ce fut l’occasion pour MM.Healey et Dulzenberg , respectivement ministres des finances britannique et néerlandais , de récuser certains des , explications et interprétations données par M. Fourcade . «  Les rumeurs selon lesquelles la Banque d’Angleterre aurait « machiné » la dévaluation de la livre sont fausses . A aucun moment , la Banque d’Angleterre n’a vendu du sterling sur un marché en baisse  » , a ainsi déclaré un porte-parole de M ; Healey , faisant allusion au reproche adressé par M. Fourcade au gouvernement britannique d’avoir laisse dégringoler la livre sans tenter la moindre réaction .


Les répliques
anglaise et néerlandaise


« Tout au contraire , a ajouté la porte-parole du chancelier de l’Echiquier , la Banque nationale a utilisé une partie importante de ses réserves au cours des onze derniers jours pour soutenir le sterling ; si cela n’avait pas été fait , les pressions exercées sur le franc encore qu’elles ne l’ont été .  » M. Healey a expliqué que , selon le gouvernement britannique , il n’est pas réaliste de maintenir des relations de change fixe entre plusieurs monnaies aussi longtemps que le rythme de l’inflation dans les pays concernés reste différent .


L’objectif de la politique économique britannique , a-t-il poursuivi , est de ramener le taux d’inflation au Royaume-Uni à un niveau voisin de celui existant dans les autres pays industriels ; elle y a réussi , puisque la taux d’inflation a été réduit de moitié entre le premier semestre 1975 et le premier semestre 1976 . Dans le même temps , cependant , les autorités monétaires ont mission de contrecarrer les fluctuations des taux de change , si celles-ci , comme c’est le cas présentement , apparaissent de nature erratique .


M. Fourcade , a l’issue de la réunion des ministres du « serpent » , avait indique lundi , a 1 heure du matin , que le gouvernement français avait pris sa décision après avoir constaté que les pays partenaires . Allemagne exceptée , étaient opposés au remodelage des régies de fonctionnement du « serpent » qu’il avait proposé . M. Duizenberg , le ministre néerlandais , a contacté cette interprétation . Selon lui , M. Fourcade , dimanche soit , n’a pas présente de proposition précise concernant l’aménagement des conditions d’intervention par les banques centrales ou encore l’élargissement des marges de change autorisées . La discussion aurait uniquement porté sur l’opportunité d’une modification générale des taux-pivot .


M. Duizenberg et ses collègues belge , danois et suédois , ont indiqué qu’ils entendaient défendre la valeur de leurs monnaies respectives dans les même conditions , c’est-à-dire avec le même taux-pivot qu’auparavant . « J’ai demandé a M. Fourcade si se décision , alors annoncées, de quitter le « serpent » était due à une talle position , si il m’a une répondu par la négative .  » Autrement dit , M. Duizenberg semble convaincu que la décision française de quitter le « serpent » était d’ores et déjà acquise ; par conséquent , elle ne peut s’expliquer par un désaccord qui serait apparu au cours de la réunion de dimanche soir .


De son côté M. Appel a confirmé , lundi , qu’il aurait pu accepter un remodelage des taux-pivots des monnaies du « serpent » incluant une légère augmentation du deutschemark . Une telle prise de position — qui a permis à M . Fourcade de mettre l’accent sur la bonne volonté des autorités allemandes , justifiant ainsi , en ce moment difficile , la priorité donnée par M. Giscard d’Estaing a l’établissement de relations privilégiées avec le chanceller Schmidt - était , il est vrai , sans risque , puisque M. Apel savait à ce moment que les pays du Benelux et scandinaves refusaient un réaménagement général des taux-pivots . . .


Il ne semble pas que les Neuf aient délibéré des conséquences agricoles de la sortie du franc du « serpent » . Cependant , comme l’a indiqué M. Fourcade lundi matin , il y a tout lieu de croire que les décisions récemment prises par les ministres de l’agriculture concernant les nouveaux prix de campagne seront quelque peu aménagées . Il avait été décidé alors d’amputer les hausses des prix en France de 1,4% afin de tenir compte de la valorisation du franc depuis qu’il était rentré dans le « serpent » en juillet 1975 . Maintenant que le franc est à nouveau sorti du serpent et connaît une certaine dépréciation sur le marche des changées , il y a plus lieu d’appliquer cette correction monétaire de 1,4%


Cela signifie que l’augmentation moyenne des prix agricoles en France , au cours de la prochaine campagne , sera de 7,5 % — soit celle retenue pour les prix communs - et non de 6,1 comme prévu initialement . En ce qui concerne le lait dont la campagne de commercialisation vient de commencer , l’augmentation du prix indiqué au 15 mars sera , en France , de 405% au lieu de 3,1 % . Elle doit être suivie , on s’en souvient , d’une seconde augmentation de 3% le 15 septembre 1976 .


D’autre part , si le taux de dépréciation du franc se maintient ou dépasse le niveau enregistre à l’ouverture du marché , la Commission européenne décidera , lundi prochain , l’application de montants compensatoires dans les échanges agricoles afin d’en annuler les effets commerciaux . Ces montants compensatoires agiront , en France , comme une taxe à l’exportation et une subvention a l’importation .



Le conseil des ministres a confirmé l’octroi par la Communauté d’un prêt à cinq ans de 1 milliard de dollars à l’Italie et de 300 millions de dollars a l’Irlande . Pour rassembler les crédits nécessaires à cette opération , la Communauté va émettra un emprunt sur le marché international . Trois consortiums de banques , avec comme chef de flic la Deutschebank , réuniront 1 milliard de dollars , et un sure consortium bancaire , avec pour chef de flic l’European Binking Company Ltd . rassemblera les autres 300 millions de dollars .

fite

Philippe Lemaitre .

RÉDUCTION DU DÉFICIT
COMMERCIAL FRANÇAIS
EN FÉVRIER .


Relative bonne nouvelle pour le franc s’est nettement réduit en février , revenant de 920 millions de francs en janvier à 242 millions (après correction des variations saisonnières ). Les exportations ont progressé de 7,3 pour s’établir à 21 448 millions de francs (19,997 millions le mois précédent ) , alors que les importations (assurance et fret exclue ) n’ont augmenté que de 1,7 % , se situant a 21 millions de francs (20 917 millions).


Le taux de couverture des achats par les ventes ressort à 98,9 % en février , contre 93,6% en janvier et 98,5 % en décembre . Depuis le début de l’année . le commerce extérieur français est déficitaire de 1 162 millions de francs ; il était excédentaire de 1 632 millions pour tes deux premiers mois de 1975 . En un an , par rapport a février 1975 , les importations se sont accrues de 15,4 % et les exportations de 7,2% .


En chiffres bruts , le déficit du commerce extérieur s’est élevé a 739 millions de francs en février contre 1 374 millions en janvier . Les exportations ont atteint 20 996 millions et hausse de 10,7 en un mois , et les importations 21,735 millions , en augmentation de 6,8 % . Le taux de couverture s’établit à 96,6 contre 93,2 en janvier et 96,1% en décembre . Pour les deux premiers mois de 1976 , les échanges se sont soldés par un déficit de 2 113 millions de francs contre un excellent de de 120 millions durant la même période de 1975.


Commentant ces résultats , M. Raymond Barre , ministre du commerce extérieur , souligne : « Le développement de nos échangées extérieurs s’accentue en février , tandis qu’ils se rapprochent de l’équilibre . L’enseignement le plus important est que la reprise des exportations paraît s’amplifier . Elles dépassent leur meilleur niveau antérieur . »


« Dans le même temps , les importations continuent a augmenter du fait de la reprise de la production et en raison du gonflement du coût de nos importations d’énergie ; la valeur de ces dernières a augmente de 1 milliard en février 1976 par rapport à février 1975 , soit du tiers de l’accroissement de nos importations totales. »

DANEMARK : pas de dévaluation de la couronne


De notre correspondante


Copenhague . - Le gouvernement démenti les rumeurs qui ont circulé , dimanche et lundi , dans les capitales scandinaves faisant était d’une dévaluation imminente de la couronne danoise ( cette opération était même annoncée pour mardi) . C’est moins la dépréciation du franc qu’une réévaluation de fure ou de facto du mark qui inquiète les milieux économiques de Copenhague . Lés représentants de l’industrie locale , qui ont , par ailleurs , déploré vivement le pas franchi par Paris , estiment cependant qu’en l’occurrence ils ne perdront que 50 a 75 millions de couronnes (37 à 56 millions de francs) . En 1975 , les exportations danoises vers la France se sont élevées à 1 700 millions de couronnes (1 200 millions de francs) ; les importations de France à 2 milliards de couronnes (environ 1 500 millions de francs . )


En revanche , les échanges du Danemark avec l’Allemagne de l’Ouest sont beaucoup plus importants et surtout le Danemark a , vis-à-vis de la R.F.A. , d’énormes dettes publiques et privées qu’il va lui falloir rembourser progressivement et dont il doit aussi payer les intérêts . Le déficit de la balance commerciale entre les deux pays est de surcroît énorme et en défaveur du Danemark . - C.O.


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