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Nationalisme et Islam - Ouvrages - Face au nationalisme arabe - Fonds d'archives Baulin

s’apprêtait à soumettre à l’Assemblée nationale un projet tendant à interdire la polygamie, et à réglementer le divorce. Trois semaines plus tard, l’Assemblée rejetait les projets de loi, en relevant que « le temps n’était pas encore mûr pour une telle réforme ». Ce n’est donc pas une question de principe, mais simplement d’opportunité.


Au demeurant, Mme Amina Choukry n’a pas abandonné la partie : elle multiplie les réunions politiques, soutenue par l’ensemble de la presse. Ainsi, la revue Rose El Youssef relevait que l’État limite le droit à la polygamie des membres de l’armée et de la police. Pourquoi, demandait-elle, ne pas y soumettre l’ensemble des citoyens ? Al Tahrir, hebdomadaire officieux du régime, s’élevait, de son côté, contre les expéditeurs de lettres de menaces à la femme-député, en les stigmatisant comme des réactionnaires qui pensent pouvoir arrêter la marche de l’histoire.


Le 24 avril 1956, l’aréopage des Ulémas de I’Azhar proclamait dans une fetwa que « la charia islamique interdit à la femme les fonctions de législatrice, de juge et de directrice. ».


Dix-sept mois plus tard, le 14 juillet 1957, Mlle Rawia Attiya Chamseddine était élue « député » à l’Assemblée nationale : elle obtenait 5 000 voix d’avance sur le mieux placé de ses cinq concurrents, tous masculins. De même, à Alexandrie, Mme Choukry battait ses 7 concurrents masculins avec une avance de plus de 6 000 voix. Pourtant, 99% de leurs électeurs étaient des hommes et des musulmans : ils n’avaient tout simplement tenu compte ni des enseignements de l’Islam, ni de ceux de la vénérable Université d’El Azhar.


Quant à la Syrie, elle revendiquait fièrement d’avoir la première femme-diplomate du monde arabe. Comble de

malheur pour les cheikhs de l’Azhar, Mlle Rawia Fadi avait été nommée, le 27 août, en poste au Caire, et non à Washington, Rome ou Moscou.


Le cas des stupéfiants, quoique moins moral, est tout aussi symptomatique.


Le cheikh Mohamed el Madani, l’un des grands ulémas d’Égypte, rappelait en novembre 1957, dans la revue El Tahrir, que selon la loi islamique ceux qui transgressent la volonté divine et boivent des boissons alcooliques ou ont recours aux stupéfiants sont passibles d’une peine de 80 coups de fouet.<br class=’autobr’

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