souverain régnant, à combattu l’Arabe musulman comme le Turc musulman.
En 1904, il cherchait à reconquérir le Nedjd, fief de sa dynastie, occupé par les troupes de la principauté voisine du Haïl. Il ne pouvait songer à ébranler la province des Chammars du Haïl sans gagner au préalable à sa cause les populations nedjdiennes de
Quasime. En appeler à l’Islam s’avérait impossible, les Chammars professant la religion du Prophète. L’appel à l’arabisme était également inconcevable : ses ennemis appartenaient à l’un des rameaux les plus purs de la race arabe. Il ne lui restait plus que l’astuce du patriotisme régional. Il l’utilisa et réussit dans son entreprise.
Quelques mois plus tard, en juin 1904, il se battait contre les mêmes Chammars épaulés, cette fois, par huit bataillons d’infanterie turque. Pour amener les tribus à se battre à ses côtés, il se contentait de faire appel à leur patriotisme arabe ; « Rashid
Comme on le remarque, quand l’Islam s’avère un instrument défectueux - les adversaires étant aussi musulmans - on n’hésite pas à faire appel au patriotisme régional, au nationalisme ou à n’importe quoi, pourvu que ce prétexte aide la force principale du moment à atteindre ses objectifs fondamentaux. Séoud personnifiait cette force principale, et voulait, à tout prix, reconquérir le royaume de ses aïeux...
Mais si l’ennemi peut être le chrétien, le Turc musulman ou même l’Arabe musulman, l’ami se présente parfois sous l’apparence d’un « oppresseur de I’Islam ».
Quatre-vingt pour cent de la population du Cachemire se réclament des enseignements du Prophète, et l’Islam est la religion d’État du Pakistan. Si la thèse d’une lutte
religieuse avait un fondement quelconque, nous aurions dû assister à une levée de boucliers contre les infidèles Hindous.
Or, l’expérience quotidienne fournit la preuve du contraire. La radio et la presse syro-égyptiennes souffrent d’une véritable pénurie de mots, pour stigmatiser l’attitude
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