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La manipulation des États francophones - Ouvrages - La politique africaine d'Houphouët-Boigny - Fonds d'archives Baulin

class=’manualbr’ />La quinzième session du Conseil de l’Entente, tenue deux mois plus tard à Abidjan, marquera toutefois le début d’une hibernation, longue de seize mois.

L’U.A.M., instrument plus efficace


En fait, le Conseil de l’Entente, créé à l’origine par M. Houphouët-Boigny pour faire pièce à la fédération primaire et sortir la Côte d’Ivoire de l’isolement dans lequel elle se trouvait acculée, utilisé ensuite pour promouvoir le concept fédéral franco-africain, a perdu, en octobre 1961, une grande partie de son utilité pour le président Houphouët-Boigny. A
cause de M. Yaméogo précisément, le Conseil de l’Entente s’avère un instrument peu maniable.
Par ailleurs, une organisation plus vaste d’États francophones d’Afrique et de Madagascar - l’Union Africaine et Malgache (U.A.M.) - a pu être mise sur pied. Des considérations, de caractère strictement ivoirien, avaient incité M. Houphouët-Boigny à regrouper autour de lui l’ensemble des États africains d’expression française, et non plus trois d’entre eux.
Tout d’abord, sur sa frontière occidentale, l’agressivité de M. Kwame N’Krumah et sa volonté indubitable d’utiliser le séparatisme sanwi comme un abcès de fixation, entretiennent un état de tension qui rend indispensable la création d’une organisation d’un poids spécifique supérieur à celui du Conseil de l’Entente.
Au nord-ouest, la menace guinéenne lui paraît, par ses implications, plus grave encore, car « les Russes sont en Guinée et, avec eux, les Chinois... ». Le leader ivoirien croit, semble-t-il, sincèrement à l’existence d’un tel danger.
Sur la troisième des cinq frontières terrestres de la Côte d’Ivoire, au Soudan, l’éclatement de la Fédération du Mali le 20 août 1960 et l’affront infligé à Dakar au président Modibo Keita, poussent même M. Houphouët-Boigny à croire en la possibilité de récupérer le leader soudanais, de le ramener au bercail du R.D.A. Et aussi de l’empêcher de tomber de Charybde en Scylla, c’est-à-dire de Dakar en Conakry.
Le 25 septembre, pratiquant le pardon des injures - le Malien en avait proférées de plus vexantes que le Guinéen [12] - le président Houphouët-Boigny arrive à Bamako. A l’issue de sa visite, il paraît convaincu d’avoir amené son hôte à partager ses vues [<a

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