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La mise en quarantaine de la Guinée - Ouvrages - La politique africaine d'Houphouët-Boigny - Fonds d'archives Baulin

l’immédiat. De plus, la collaboration avec les États occidentaux paraît irremplaçable.
M. Modibo Keita veut préserver son débouché abidjanais et consolider l’amitié retrouvée du Sénégal ; et surtout, il désire ne rien faire qui puisse gêner les négociations franco-maliennes en cours.
M. Ben Bella, pour sa part, fait face à des problèmes intérieurs graves, dans un pays débouchant d’une guerre sans merci longue de huit ans. Quant à M. Kwame N’Krumah, nous l’avons déjà relevé, il est prêt à faire des concessions inhabituelles pour sauver “sa” conférence de l’O.U.A. M. Sékou Touré se trouve donc réellement isolé.
Ses possibilités de riposte sont des plus réduites. Sur sa gauche, une publication, l’Étudiant guinéen, éditée à Paris, l’accuse tout simplement d’être un jouet aux mains de l’impérialisme américain. D’autre part, il fonde quand même beaucoup d’espoirs sur la troisième réunion, à Conakry, de la commission franco-guinéenne qui, liquidant le contentieux entre les deux pays, ouvrirait la voie à une coopération fructueuse, nécessaire à l’économie guinéenne. Et effectivement, les négociations financières entre les représentants du quai d’Orsay et les Guinéens, négociations qui « ont permis de régler tous les problèmes en suspens », se terminent à Conakry le 22 mai 1965.
Cependant, cette nouvelle tentative de normalisation des relations franco-guinéennes, elle aussi, débouchera sur une impasse. Car l’initiative en Afrique appartient non pas au ministère des Affaires étrangères [12], mais au secrétaire général pour les Affaires africaines et malgaches de l’Élysée, devenu, depuis peu, partisan du soutien inconditionnel du président Houphouët-Boigny.

Offensive généralisée contre Sékou Touré

On s’en souvient, M. Sékou Touré avait qualifié, publiquement, de « commis voyageurs de la division » [13], les chefs d’État et ministres qui avaient visité diverses capitales africaines, pour expliquer les raisons du refus des dirigeants de l’O.C.A.M. de participer à la conférence d’Accra de l’O.U.A.
Le président Houphouët-Boigny, interrogé le 26 mai 1965 par un journaliste voltaïque sur la véracité de ces attaques, fait preuve d’incrédulité ; il refuse à croire,

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