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Postface - Ouvrages - La politique africaine d'Houphouët-Boigny - Fonds d'archives Baulin

civile - dans une interview à un quotidien sénégalais. Il sera invité, un mois plus tard, à assister au dixième anniversaire des fêtes de l’indépendance du Nigeria. En novembre, les enfants biafrais envoyés en Côte d’Ivoire durant les combats sont rapatriés tandis qu’en octobre de l’année suivante, le président Houphouët-Boigny adresse un message de félicitations au général Gowon à l’occasion de l’anniversaire de l’indépendance du Nigeria. Quelques jours plus tard, c’est le rétablissement des relations diplomatiques entre Abidjan et Lagos. Le 28 avril 1972, le président Houphouët-Boigny annoncera, personnellement, à Lomé, sa « réconciliation » avec le général Gowon et ajoutera :
« Nous pensons qu’une page douloureuse est tournée et le plus important c’est de nous retrouver tous au chevet de l’Afrique, une Afrique malade. On ne se bat pas au chevet d’une mère malade. »
Le premier ambassadeur ivoirien sera Birama Touré, celui-là même qui s’était singularisé lors du Conseil national de mai 1968, en essayant de s’opposer à la reconnaissance du Biafra [3].
Mais le Nigeria, de par le maintien même de son unité, continue de représenter un danger pour chacun des minuscules États de la Côte ouest de l’Afrique, et de plus un défi vivant pour la Côte d’Ivoire. La création de la C.E.D.E.A.O. en constitue une preuve non négligeable.
Quant aux relations ivoiro-guinéennes toujours sujettes à des hauts et des bas, de 1970 à 1977, elles paraissent normalisées depuis mars 1978.
Immédiatement après l’échec de la sécession biafraise, le président Houphouët-Boigny, déjà conscient de l’inanité de ses efforts de déstabilisation du régime de Sékou Touré, avait essayé de se rapprocher de son cadet. La C.E.A.O. était alors en gestation et la participation de la Guinée vivement souhaitée.
Le premier indice d’une normalisation entre Abidjan et Conakry apparaît en mars 1970. Inaugurant, bien avant le président Nixon, « la politique du ping-pong », le 21 mars 1970, l’équipe nationale de football part pour Conackry afin d’y participer au « festival culturel et sportif de Guinée ». Fin juillet, recevant à son tour une délégation sportive guinéenne, le président Houphouët-Boigny déclare :
« J’espère que très bientôt, je dis très bientôt, mon jeune frère le président Ahmed Sékou Touré et moi jetterons le voile, un voile très épais, sur ce triste

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