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De la lutte à la collaboration - Ouvrages - La politique intérieure d'Houphouët-Boigny - Fonds d'archives Baulin

Prague, la guerre froide, et bientôt la victoire de Mao Tsé Toung - a dû certainement peser lourd, sur le terrain, en Côte d’Ivoire. L’extension de la lutte se trouvait également entravée par la faiblesse relative de l’encadrement du P.D.C.I. et aussi par l’hostilité de M. Houphouët-Boigny à toute organisation cohérente de la masse paysanne [3].
Cette double carence se fera sentir au moment où la lutte prendra une certaine ampleur.
Au début, des gouverneurs sensés, tels MM. Latrille ou Orselli, et la guerre froide ne faisant pas rage ou ne causant pas encore de ravages en France, essaient et réussissent souvent à faire échec aux provocations des colons. Ainsi, en décembre 1946, le colonel commandant les troupes en Côte d’Ivoire, parle d’un massacre des Européens pour la nuit de Noël ou du Nouvel An, et fait distribuer des armes. Latrille demande un rapport au colonel et garde son calme. Il ne le recevra pas et bien entendu il ne se passera rien.
Le gouverneur Orselli, lui « un beau jour [voit] débarquer 200 ou 300 pistolets-mitrailleurs avec un lot de munitions… [destinées] à armer les administrateurs et les fonctionnaires ». Non seulement il s’oppose à toute distribution, mais sépare encore munitions et armes - les premières mises en consignation chez les militaires, et les secondes sous bonne garde dans sa cave - et pour plus de sécurité encore, fait enlever une pièce à chacun des pistolets-mitrailleurs qu’il enferme dans un coffre-fort [4]. Le gouverneur Orselli cite encore d’autres cas : le refus des colons d’avoir des autochtones comme voisins au cinéma, leur opposition à l’attribution d’un contingent de 20 % des réfrigérateurs et voitures importées aux Ivoiriens, hostilité à l’accès des mêmes Ivoiriens aux cartes de pain, etc.. Tous ces faits donnent une image d’ensemble de la situation en 1948.
« Montrez plus d’énergie ou partez » dit-on à M. Orselli. Il sera rappelé fin novembre 1948 et remplacé par le gouverneur Péchoux qui avait dirigé la colonie comme intérimaire en 1947.
Le gouverneur Péchoux - il faut lui rendre cette justice - réussira dans son entreprise : par un recours systématique à la répression, aux brimades, aux intimidations, aux provocations, à la répression armée, et surtout à la pression économique, il amènera les grands planteurs à se plier pour préserver leur leadership.
Le désapparentement de juin 1950

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