Houphouët-Boigny. avaient visité la Côte-d’Ivoire en ma compagnie et lui avaient consacré des dizaines d’articles dans l’ensemble fort élogieux. Donc il fallait les mobiliser à nouveau.
Le Président attachait de toute évidence beaucoup d’importance à ce premier contact officiel des jeunes ministres ivoiriens. Sinon il ne m’aurait pas convoqué à nouveau le 13 mars pour discuter
certes des suites de la chute de N’krumah mais aussi des préparatifs pour le "lancement" de MM. Bédié et Diawara.
Dès ma première rencontre avec Konan Bédié, je me rends compte qu’il prend très au sérieux la préparation de la campagne destinée à le faire connaître en Europe. Contrairement à son collègue, délégué au Plan, que je connais depuis plus plus de deux ans
De toute évidence, Konan Bédié est pleinement conscient de la nécessité de réussir son entrée sur la scène européenne. Il veut à tout prix effacer les effets désastreux de son discours. Il veut prouver aux journalistes européens que contrairement aux dires de leurs collègues africains, il n’est pas
Mais cette minutie dans l’examen de chaque détail a aussi son revers. Une première divergence apparaît entre nous à propos des biographies. J’avais cru pouvoir éviter d’éventuels problèmes, en reproduisant, aux fins de diffusion, les biographies telles qu’elles avaient été publiées dans Fraternité. Je n’y pouvais rien si les titres universitaires de M. Mohammed Diawara - Licence en mathématiques,
diplôme de l’Institut de la Statistique de l’Université de Paris, etc. - pouvaient paraître plus imposants que la Licence en Droit de M. Henri Konan Bédié. Avec beaucoup de tact, il me fait comprendre que l’enjeu est autrement important pour lui. J’en conviens.
Le programme du séjour à Paris des deux ministres-délégués comportait essentiellement - mises à part les visites protocolaires, les contacts avec le ministère de la
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