Coopération, etc. - une rencontre, avec les milieux d’affaires français s’intéressant à l’Afrique. Puis un déjeuner que j’offrais en leur honneur et auquel devaient être invités une trentaine de journalistes.
Là encore, il a failli y avoir heurt. Les deux ministres étant au même niveau de la hiérarchie, j’avais cru bien faire de placer Diawara, plus âgé, à ma droite à la table d’honneur, et Bédié à ma gauche.
Sur l’instance amicale de ce dernier, j’ai été amené à les permuter. Comme je m’en excusais auprès de Diawara, il m’a répondu :
C’est durant ce séjour à Paris que j’ai saisi l’ampleur des divergences qui opposaient, dès ce moment, les deux hommes. Durant les discussions en tête à tête, chacun d’eux multipliait les critiques au vitriol. J’en étais impressionné pour ne pas dire paniqué.
Les hommes d’affaires français, quant à eux, voulaient s’assurer que le remplacement de M. Saller ne signifiait nullement un changement de politique. Ils seront pleinement rassurés : M. Bédié leur certifiera en effet que le gouvernement n’envisageait aucune augmentation des charges fiscales, qu’il était, de plus, décidé à couvrir par le seul impôt les dépenses de l’Etat, et que la liberté d’entreprise resterait totale comme auparavant.
Le même message sera transmis aux journalistes au cours du déjeuner. Questions et réponses seront échangées dans une atmosphère détendue mais empreinte de sérieux. Cette fois, l’examen de passage sera réussi.
Le 22 mars, je suis convoqué à nouveau à Abidjan. C’est la troisième fois en six semaines. Le Président se montre anxieux et impatient. Il passe outre à l’habituelle revue, en commun, des événements. Il veut savoir s’ils
Apparemment, le Président est ravi.
|
||
Plan du site |