Des interviews exclusives de Dja-Apharou ISSA IBRAHIM, ami et confident de Jacques Baulin, responsable par donation de l’intégralité des documents constituant le fond, et président de l’association sont actuellement publiées dans la rubrique présentation.
Les trois ouvrages de J. Baulin : Conseiller du président Diori, La politique africaine d’Houphouët-Boigny et La politique intérieure d’Houphouët-Boigny
seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
2009.
Le président Ford vient de refuser l’octroi d’une subvention mensuelle de 10,2 millions de dollars (48 millions de francs ) a la compagnie américaine Pan Am. qui se trouve ainsi places dans une situation financière désespérée .
A vrai dire ce refus du gouvernement américain de renflouer la Pan Am n’est pas surprenant . Depuis plusieurs mois , les autorités laissaient entendre qu’elles n’étaient guère disposées a desserrer les cordons de leur bourse .
« Il ne serait pas équitable à l’égard du contribuable de lui demander de soutenir cette compagnies à l’aide de versements liquides direct » , c’est explique M. Claude Brinegar , secrétaire aux transports . D’autres part , la décision du président Ford reflète l’opinion d’un certain nombre de membres du Congrès , selon laquelle sauver de la faillite la Pan Am. reviendrait a récompenser une mauvaise gestion . La compagnie américaine , de réputation mondiale , a, semble-t-il , fait depuis plusieurs années des investissements disproportionnées à l’expansion de son trafic sur
des lignes internationales ou s’accentuait la concurrence . L’enchérissement du carburant n’a pu qu’aggraver ses difficultés .
Toutefois , cette affaire met en jeu trop d’intérêts politiques et économiques pour que le gouvernement américain joue le « bel indifférent » et n’étudie pas sérieusement les moyens de sortir de cette impasse M. Brinegar a ainsi annoncé des mesures « pour améliorer le climat de la concurrence » . L’esprit de la manœuvre est d’inciter les autochtones , qui représentent 60% du trafic international en provenance ou destination des Etats-Unis , a « voler américain » . En clair , il s’agit de mener la vie dure aux transporteurs étrangers qui exploitent les lignes de l’Atlantique nord Changer des habitudes demande du temps et la Pan Am, au bord du gouffre , ne peut attendre de telles échéances .
L’idée d’une fusion entre Panam et T.W.A. — lancée sans succès en 1962 et 1971 - resurgit . Le Bureau américain de l’aéronautique civile (CAB) , au nom d’une étroite conception de la concurrence , s’est opposé jusqu’alors à la la création d’un pool des recettes et des dépenses entre les deux compagnies sur le réseau de l’Atlantique nord et a fortiori à la fusion de Pan Am et de T.W.A. Il semble aujourd’hui sous la pression des événements n admettre un rapprochement . Mais T.W.A. a déjà du mal a se maintenir a flot : elle n’a guère envie de traîner le « boulet » de Pan Am , qui risque de lui remettre la tête sous l’eau .
Au-delà de ce mariage de raison , c’est en réalité tout le « paysage » aéronautique américain qu’il convient de redessiner . Le temps de la facilité est révolu . Le temps de la facilité est révolu . Le principe de non-intervention du CAB dans les affaires intérieures des compagnies américaines a fait faillite .
Pour l’heure , l’avenir de Pan Am dépend du bon vouloir des banques , qui lui ont déjà prêté plus de 800 millions de dollars . Ne se laisseront-elles pas d’entretenir indéfiniment en déficit ? Faut-il , dès lors , parler de Pan Am au passé ? ---- J-J B.
|
||
Plan du site |