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    2009.



















9.7.75

ENERGIE
Le groupe Elf-Erap pourrait ne pas renouveler ses accords de production avec l’Algérie


Elf-Erap "pourrait être amené à préférer des accords commerciaux ordinaires à l’élaboration d’un nouveau contrat de production" avec l’Algérie, a déclaré le 7 juillet, au cours d’une conférence de presse, M.Pierre Guillaumat, président du groupe pétrolier d’Etat Elf-Erap.


"Assurément, notre groupe a encore besoin des pétroles algériens et, devant les développements de la pétrochimie en France, de la gazoline, liée aux productions de gaz", a poursuivi M.Pierre Guillaumat.
"Mais l’évolution des conditions économiques détermine une situation dans laquelle le brut nous est livré à un prix élevé."


Ces propos semblent marquer un tournant dans les rapports du groupe pétrolier d’Etat français avec l’Algérie, qui fut son berceau.


Signés le 15 décembre 1971, les accords pétroliers entre Elf-Erap et l’Algérie avaient officiellement été conclus pour dix ans. Mais ils étaient totalement renégociables au bout de cinq ans. Ces accords marquaient alors l’aboutissement d’une longue crise entre les sociétés pétrolières françaises et le gouvernement du président Boumediène. Le 24 janvier 1971, ce dernier avait décidé unilatéralement une nationalisation à 51 % des sociétés pétrolières françaises opérant sur le territoire algérien.
Cette initiative sanctionnait l’échec des négociations sur la fiscalité pétrolière élargies à l’ensemble des relations entre les deux pays. Pendant plusieurs mois, la situation fut assez tendue, les compagnies allant même jusqu’à mettre en garde les acheteurs éventuels d’un pétrole dont elles revendiquaient la propriété.

La crise fut dénouée en deux temps par des accords conclus le 30 juin avec la Compagnie française des pétroles, puis le 15 décembre avec le groupe Elf-Erap.
Ce dernier contrat prévoyait notamment :



L’acceptation des nationalisations à 51 % des sociétés du groupe en Algérie et de la nouvelle fiscalité pétrolière algérienne. En contrepartie, l’Algérie s’engageait à un certain nombre de règlements financiers envers Elf-Erap.


Elf-Erap ne conservait en Algérie que des droits de production équivalant à environ 6 millions de tonnes par an, provenant essentiellement de l’exploitation des gisements d’Hassi-Messaoud et de l’Ascoop. Auparavant, le groupe français "enlevait" 15 à 18 millions de tonnes chaque année.


C’est ce contrat de coproduction Les accords signés en 1974 entre le groupe Elf et la Somatrach, qui portaient sur l’exploration de trois parcelles au Sahara (le groupe français étant opérateur sur deux d’entre elles) expirent à la fin de 1977. Ils ne sont donc pas concernés par le contrat de 1971., qui expire à la fin de 1975, qui pourrait ne pas être reconduit, à l’inverse de celui liant la Compagnie française des pétroles et l’Algérie, qui a été renouvelé en mars dernier pour une période de cinq ans.


On remarquera que la prise de position de M.Guillaumat survient au moment où l’Algérie renouvelle ses mises en garde à l’égard de certains pays producteurs, qui "ont procédé à des baisses injustifiées de leurs prix" se faisant ainsi le champion du maintien des prix à un niveau élevé. - J.M.Q.

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