Le Ministre des Affaires Etrangères
photocopie faite
22 mars 1969
Monsieur le Président de la République,
L’amitié dont vous m’honorez depuis de longues années, la franchise qui caractérise nos rapports m’autorisent à vous faire part des préoccupations que cause la décision prise par votre gouvernement de concéder à la Copreniger le monopole d’importance de produits de grande consommation.
Les doléances dont je suis assailli de la part des intérêts privés affectés par ce récent décret m’ imposent d’ attirer votre attention sur une affaire qui risque de provoquer de sérieuses contestations au sujet du soutien que nous apporterons à efforts et d’altérer l’accueil favorable de nos partenaires du Marché Commun , très partisans de laisser jouer les libres mécanismes des échanges.
J’ai conseillé aux représentants des sociétés françaises d’étudier des propositions, qui tout en respectant
et en tennant compte des nécessités avec les quelles la Républiques du Niger se trouve confrontée, pourraient éviter de compromettre gravement leurs intervenions franco-nigeriens
J’ai également donné des instructions à notre représentant permanent à Bruxelles pour qu’il fasse savoir que l’affaire méritait une étude particulière, avant toute réaction.
Si vous en étiez d’accord, un représentant des maisons françaises pourrait, au nom des principales sociétés concernées, se rendre prochainement à Niamey pour vous faire part de leurs observations et conclusions communes dans un esprit de mutuelles compréhension.
Je souhaite vivement que cette mission puisse contribuer à une heureuse conclusion dans l’esprit d’amitié et de coopération qui caractérise les relations de nos deux pays.
Veuillez agréez, Monsieur le Président de la République l’assurance de ma très haute considération, commentaire="écrit au stylo" à laquelle je joins l’expression renouvelée de ma constante amitié.
Debré