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U-003-255 - NOTES - classeur U - Fonds d'archives Baulin

U-003-255

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... LE MONDE - 2 novembre 1977

SCIENCES


De l’uranium sous la mer


Il est bien connu que les océans contiennent de l’uranium. La quantité totale avoisine 4 milliards de tonnes, ce qui couvrirait largement tous les besons actuels et futurs si cette réserve était exploitable. Mais la concentration est bien trop faible : une tonne d’eau de mer ne contient qu’environ 3 milligrammes d’uranium.


Certains micro-organismes marins fixent les métaux lourds, et donc accroissent dans de grandes proportion la quantité d’uranium dans les sédiments qui se déposent au fond des mers. C’est le cas au fond de la mer Noire.


Toute la région centrale de cette mer a une profondeur qui dépasse 2 000 mètres, alors que dans les détroits turcs la profondeur n’atteint pas 200 mètres. Les eaux profondes de la mer Noire sont donc isolées de celles de la Méditerranée.


Pour diverses raisons, les echanges entre eaux profondes et eaux de surface sont particulièrement faibles. Les eaux profondes de la mer Noire sont donc dépourvues d’oxygène sissous. C’est ce qui explique, semble-t-il, la cause de la richesse des sédiments en uranium. Ce dernier est fixé par des micro-organismes du plancton. Quand les cadavres de ces micro-organismes tombent sur le fond où ils forment peu à peu des couches de sédiments, ils subissent de la part de l’eau de mer des attaques chimiques, qui ont en général pour effet de redissoudre l’uranium fixé. Dans le cas de la mer Noire, l’absence d’oxygène empêche cette dissolution.


Trois géologues travaillant à Hambourg viennent de publier dans la revue nature une étude de ces sédiments riches aussi en matière organique combustible. Les auteurs concluent que si l’on prélève la couche superficielle (90 centimètres) du fond de la mer Noire, et qu’on la brûle, la combustion des matières organiques dégagera suffisamment d’énergie pour évaporer toute l’eau qui imbibe la couche et laisser des cendres contenant 100 grammes d’oxyde d’uranium (U3 O4) par tonne.


C’est encore trop peu pour être économiquement exploitable. Mais il n’en sera peut-être pas de même dans l’avenir, d’autant que certaines zones de la mer Noire pourraient être plus riches que celles où furent faits les prélèvements.


Au total il y aurait sous la mer Noire quelque 5,6 millions de tonnes d’uranium. Ce qui n’est pas négligeable puisque les ressources actuellement jugées économiquement exploitables varient, suivant les auteurs, le degré de certitude et le coût limite d’exploitation, entre 1 million et 4 millions de tonnes.

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