Des interviews exclusives de Dja-Apharou ISSA IBRAHIM, ami et confident de Jacques Baulin, responsable par donation de l’intégralité des documents constituant le fond, et président de l’association sont actuellement publiées dans la rubrique présentation.
Les trois ouvrages de J. Baulin : Conseiller du président Diori, La politique africaine d’Houphouët-Boigny et La politique intérieure d’Houphouët-Boigny
seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
2009.
Africania
La division du travail
Le Gabon produit de l’uranium. La France l’exporte. Elle est devenue le plus grand exportateur mondial du précieux métal. Elle vient de signer avec le Suède un contrat de vente de 1 500 tonnes d’uranium, ce qui représente 150 millions de francs (le prix d’une dizaine d’avions de type " Caravelle ").
Une partie de l’uranium vendu à la Suède servira à alimenter les deux grandes centrales atomiques (400 000 kW chacune) actuellement en cours de construction ; le reste partira vers les usines américaines avec lesquelles les Suédois ont également passé des contrats. Ainsi la Suède devient à son tour exportatrice d’uranium . . . africain.
Afin d’affermir la position française sur le plan international, le Commissariat à l’Energie atomique, la Compagnie française des Mines d’uranium, filiale de Rothschild et de Penarroya, et la société minière Pechiney-Moka viennent de créer Uzinex, groupement d’intérêt économique auquel ont été associés le Gabon, le Niger et le Centrafrique. Ce groupement pourra commercialiser, à partir de 1974, environ 200 000 tonnes d’uranium l’an, sur une production évaluée à 4 300 tonnes.
Abel Eyinga
En République Centrafricaine , il est question de revenir sur les expulsions des techniciens français qui travaillaient dans les mines de diamants. Il s’agissait d’un malentendu. Paris avait d’abord froncé les sourcils. Pompidou lui-même avait été irrité. Depuis le Quai d’Orsay a publié un communiqué qui vaut son pesant de carats. On nous explique que l’amitié franco-centrafricaine est telle qu’elle doit résister à ce que peut écrire "un journaliste plus ou moins renseigné" . . . On a peine à imaginer que le Conseil des ministre français se soit emballé sur la foi d’un simple article de journal. Alors, pourquoi cette désinvolture ? Pourquoi rejeter la responsabilité sur un journaliste ? Lequel ? Celui que Bokassa a fait jeter nu dans un cachot ? Est-ce lui qui a expédié nos techniciens dans un avion, avec dix kilo de bagages ? Et confisqué leurs biens ? Pourquoi cette lâcheté ?
Paul Delême
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