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N-24-014-001 - NOTES - Classeur N - Fonds d'archives Baulin

N-24-014-001

  • Recherche textuelle
  • Brèves
  • Des interviews exclusives de Dja-Apharou ISSA IBRAHIM, ami et confident de Jacques Baulin, responsable par donation de l’intégralité des documents constituant le fond, et président de l’association sont actuellement publiées dans la rubrique présentation.

  • Les trois ouvrages de J. Baulin : Conseiller du président Diori, La politique africaine d’Houphouët-Boigny et La politique intérieure d’Houphouët-Boigny
    seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
    2009.















perspectives nigériennes


Édité par le CENTRE D’INFORMATION DU NIGER
13, boulevard Haussmann Paris IXème


Mensuel n° 14 Décembre 1967


sommaire


Visite au Maroc


1


Hommage à Léon M’ Ba


5


Mission à Lagos


1


Le Niger est l’ami de tous


5


Budget 1968


2


La chefferie au Niger


5


menaces sur l’arachide


3


Nouvelles brèves


6


Aménagement de
l’ Ader-Doutchi-Maggia


4


Connaissance du Niger


7


Philatélie


8


VISITE AU MAROC


C’est un voyage officiel que vient d’effectuer au Maroc le Chef de l’ État nigérien, du 6 au 10 novembre et qui a contribué à renforcer les liens entre le Royaume du Maroc et le République du Niger.


Depuis l’effacement du groupe de Casablanca qui rassemblaient les États africains dits " révolutionnaire ", le Maroc n’a eu de cesse e se rapprocher des États africains faisant preuve de réalisme. Il entretient d’excellents rapport avec la Côte d’ Ivoire et le Sénégal. Enfin le libéralisme économique qui est la règle du développement marocain, triomphe également dans les pays de l’ Organisation Africaine et Malgache.


Les entretiens qui se sont déroulés entre les deux chefs d’ État ont porté sur les problèmes internationaux aussi bien que sur les problèmes propres aux deux pays.


Un traité d’amitié et de coopération, un accord culturel, un accord de coopération économique, technique et scientifique et un troisième accord sur la suppression des visas entre le Maroc et le Niger ont été signés et une délégation d’experts marocains est arrivée dès le 14 novembre à Niamey afin de mettre au point un plan d’action commune dans ces différents domaines.


MISSION CONSULTATIVE À LAGOS


Le président Diori est rentré de Lagos ( Nigéria ) où il a participé, en compagnie de l’ Empereur d’ Éthiopie et des présidents Ahidjo ( Cameroun ) et Ankrah ( Ghana ) aux travaux de la Commission de Consultation mandatée par l’Organisation de l’ Unité Africaine auprès du gouvernement fédéral.


" Notre mission avait deux objectifs, a déclaré le Chef de l’ État nigérien : tout d’abord assurer le gouvernement fédéral de la bonne volonté de l’ OUA à son égard et lui renouveler l’assurance que l’ensemble de pays africains membres de l’ OUA sont contre toute sécession, sous quelque prétexte que ce soit et, d’autre part, de créer les conditions nécessaires pour que le gouvernement fédéral accepte le retour à la paix ".


Le président Diori a précisé que la Commission avait reçu l’assurance qu’une fois la paix revenue, il n’y aurait aucun acte de vengeance contre les habitants de la province sécessionniste.

LE BUDGET 1968


Pour la première fois, le Niger affronte tout seul, sans le soutien de la France, cette année, la dure concurrence mondiale dans le domaine des oléagineux. D’où la prudence extrême du nouveau budget. Aussi, le budget spécial d’équipement ne s’élèvera qu’à 858.800.000 F. CFA, contre 923.500.000 en 1967. Cette prudence est à relever même si ce budget spécial d’équipement représente le double de celui de 1965 qui s’élevait à 416.000.000.


La même prudence se retrouve dans le domaine du budget général. Ainsi les dépenses de fonctionnement n’augmentent que de 3 % par rapport à 1967 ( 9.570.100.000 Fr CFA contre 9.265.200.000 ) alors qu’elles s’élevaient à 7.826.400.000 fr CFA en 1966 et à 6.398.300.000 en 1965.


Les ressources sont constituées pour 96,3 % par les recettes fiscales, ( 96,7 % en 1967, 96,3 % en 1966, 83 % en 1965, 73,6 % en 1963 ). Depuis 1964, aucune subvention française ne figure plus au budget.


Peu de modifications sont apportées au régime fiscal. Elles portent sur l’aménagement du taux du minimum fiscal, l’augmentation des patentes, des taxes sur le tabac et boissons alcoolisées, la création d’une taxe de contrôle des sociétés d’économie mixte et la diminution de droits perçus à la sortie des produits d’exportation.


Les dépenses du budget général varient peu par rapport à celui de 1967. Elles se présentes ainsi : ( en francs CFA )


Dette publique ( Titre I )


239.510.000


2,50 %


Pouvoirs publics ( Titre 2 )


411.562.000


4,30 %


Moyens des services ( Titre III )
( ensemble des ministères )


6.665.368.000


69,64 %


Interventions publiques ( Titre IV )


2.253.660.000


23,56 %


A l’intérieur du titre III ( Moyen des services ), on trouve les ministères suivants et leurs affectation budgétaire :


Intérieur


1.103.690.000


Éducation Nationale


942.420.000


Défense Nationale


890.138.000


Santé


652.855.000


Économie rurale


493.625.000


Finances


403.090.000


Travaux publics


233.150.000


Affaires étrangères


213.770.000


Fonction publique, Travail


104.555.000


Information, Jeunesse


99.470.000


Justice


80.645.000


Affaires économiques


23.710.000


Affaires sahariennes


4.170.000


Quant au budget spécial d’équipement, les dépenses concernant essentiellement la production pour 321.800.000 Fr. CFA ( dont 193.700.000 Fr pour l’industrie, 77.000.000 pour l’action rurale et 26.900.000 pour la recherche minière ), l’urbanisme ( 110.400.000 Fr. ), l’habitat ( 31.700.000 ), l’hydraulique ( 87.300.000 ).

MENACES SUR L’ARACHIDE


L’arachide et ses dérivés couvrent 55 % des exportations en valeur de la République du Niger. Aussi, le comportement de ce produit sur le marché mondial conditionne-t-il en grande partie de la vie économique du pays.


Des menaces de plus en plus précises et mêmes imminentes viennes détruire le fragile équilibre établi jusqu’ici.


Tout d’abord, le Niger comme tout les pays sous-développés est affecté par la dégradation constante des termes de l’échange. C’est ainsi, que de 1962 à 1965, le pouvoir d’achat d’une tonne d’arachides décortiquées ( FOB ) est passé de 10,1 tonnes à 5,4 tonnes de ciment.


Pour l’huile d’arachide, on observe le même phénomène. En 1962, une tonne d’huile d’arachide du Niger permettait d’acquérir 16,4 tonnes de ciment. Elle ne permet plus d’en acquérir que 9


A cette détérioration des termes de l’échange, s’ajoute un problème aussi grave. Depuis 5 ans, le gouvernement nigérien garantissait au producteur le placement de toute sa récolte et la stabilité du prix d’achat, grâce aux conditions préférentielles d’achat accordées par la France.


La France, depuis juillet dernier doit faire face à ses obligations européennes avec l’entrée en vigueur du marché commun des corps gras. Les conditions préférentielles aux Africains ne seront maintenues que jusqu’au 31 décembre 1967. Cela veut dire que, la liberté d’achat étant rétablie, les oléagineux tropicaux vont être concurrencés sur le marché européen avec très peu de chances de leurs côtés.


En effet, compte-tenu des prix de revient à la production et du coûts des transports, les oléagineux africains se présentent sur le marché à des prix supérieurs à ceux des oléagineux d’origine tempérée ( colza, tournesol, maïs, etc . . . ). Les possibilités d’approvisionnement en colza, tournesol ou maïs sont maintenant assurées par le développement considérable des productions des pays de l’ Est. De plus l’huile offerte au consommateur, grâce aux méthodes actuelles de fabrication, est la même, qu’elle soit fabriquée à partie d’arachides, de colza ou de tournesol.


C’est sous d’aussi sombres auspices que le gouvernement nigérien va, pour la nouvelle campagne, mettre en vente sur le marché mondial quelques 230.000 tonnes d’arachides décortiquées ( production jamais atteinte jusqu’ici ), au moment où les cours baissent dangereusement.


Par pallier, dans une certaine mesure, le manque à gagner qui surgira immanquablement à partir du 1er janvier 1968, le Fonds Européen de Développement assumera un " relais financier " jusqu’au 1er juin 1969, qui doit permettre un passage plus aisé du régime français garanti aux conditions du marché international. La Communauté Européenne a fixé un prix de référence de 186 dollars, soit 46.500 francs CFA la tonne. A concurrence de 80 % des quantités offertes à la vente, la CEE finance l’écart entre le prix de référence et le cours mondial.


Toutefois l’écart restera grand entre le prix de revient de l’arachide tel qu’il a été établi en 1966-67 ( 46.000 francs CFA ) et son prix de vente réel, du fait de la chute spectaculaire du cours de l’arachide et des troubles au Nigéria qui entraîneront des frais de transport supplémentaire pour les arachides du Niger.


Tout un ensemble de dispositions a été pris par le gouvernement du Niger pour essayer d’apporter une solution aux problèmes rencontrés pour la nouvelle campagne.


La fiscalité à l’exportation a été réduite de 40 % par rapport à son niveau 1962-63, la rémunération des organismes stockeurs de 36 %. La rétribution des entreprise de transit a été ramenée de 725 à 425 francs CFA la tonne. Des démarches ont été entreprises pour obtenir une baisse des primes d’assurance, des tarifs de transport maritime et terrestre. Enfin, une compression de l’ordre de 28 % dans les dépenses d’exploitation de la Société Nigérienne de Commercialisation de l’arachide ( SONARA ), a été décidée.


Des missions gouvernementales et politiques parcourent les régions arachidières pour expliquer aux producteurs l’obligation pour le gouvernement de baisser le prix à la production, nécessité d’autant plus grande que le Nigéria entre-temps a, lui aussi, décidé d’établir en baisse son prix d’achat au producteur, à 17.280 francs CFA, alors qu’au Niger le prix pratiqué était de l’ordre de 22.150 francs CFA.


Il est bien évident que les sacrifices budgétaires que doit consentir le Niger sont immenses et que ces sacrifices ne peuvent suffire à eux seuls, pas plus d’ailleurs que la compression du prix au producteur. Beaucoup de voix autorisées, à commencer par celle du chef de l’État nigérien, réclament inlassablement plus de justice dans les échanges commerciaux et un redressement des prix internationaux. Ceux-ci sont " truqués " ; en effet le département américain de l’agriculture n’a-t-il pas fixé le prix moyen de soutien des arachides, aux États-Unis, en 1967, à 227 $ la tonne, soit à 56.750 frs CFA, ce qui ne l’empêche pas de pratiquer une politique de dumping sur le marché international ?

L’AMÉNAGEMENT DE L’ADER-DOUTCHI-MAGGIA


Le Comité Directeur du Fonds d’ Aide et de Coopération vient d’accorder des crédits de 962.400.000 frs CFA au titre de la troisième tranche du programme pour 1967.


695.900.000 frs CFA, soit près de 75 % des crédits, sont affectés au développement de la région de l’ Ader-Doutchi-Maggia sur lequel a porté l’effort principal de l’aide française en 1966 et 1967.


Cette région, principale productrice de coton du Niger, constitue l’une des trois régions prioritaires définies comme telles par le gouvernement, avec la vallée du fleuve autour de Tillabery et la zone arachidière de Magaria-Matameye ( sud-est ). Elle est peuplée de 400.000 habitants et se caractérise notamment par le fertilité de ses sols et par son début d’industrialisation ( cimenterie de Malbaza, notamment ).


La mise en valeur de l’ Ader-Doutchi a été entreprise dès 1960 sur crédits FAC. Le montant total de ces crédits jusqu’à la troisième tranche 1967 s’élevaient à 1.060.750.000 F. CFA.


Le but est de gagner des terres nouvelles à la culture. Le programme d’aménagement vise à libérer les terres riches pour le développement des cultures commercialisables ( coton, cultures maraîchères, tabac ) tout en assurant la part des cultures vivrières sur les versants calcaires récupérés grâce au système d’irrigation.


Les objectifs de production visent à quadrupler en 15 ans la production de coton, ( 26.000 tonnes de coton-graine prévue sur 30.000 ha ), à doubler les productions vivrières ( 86.000 tonnes contre 42.000 actuellement sur les mêmes surfaces.


Les résultats de l’action entreprise sont encore difficiles à apprécier.


La modernisation de l’agriculture traditionnelle semble en bonne voie avec la création de 78 mutuelles et de 5 coopératives. Le service de l’ Animation, d’autre part, a formé 700 à 800 animateurs ruraux. des progrès sont également perceptibles sur le plan de l’outillage. Le nombre des attelages a plus que doublé entre 1965 et 1967.


Une nouvelle phase va être entamée avec les nouveaux crédits FAC, celle des " périmètres irrigués " : petits projets de la vallée de Badeguicheri et la moyenne Maggia, de Garadoumé, grand projet d’ Ibohamane, à l’est de Keita.


Les autres opérations de la troisième tranche 1967 concernent la réfection de la route Niamey-Zinder ( 222 millions de Frs CFA ), l’établissement du plan de développement des télécommunications ( 6.600.000 Frs CFA ), la synthèse Hydro-géologique du Niger ( 8.900.000 Frs CFA ) et la fourniture de véhicules, matériel et médicaments aux services de santé publique du Niger ( 29.000.00 Frs CFA ).


Il est à noter que, avec les deux premières tranches, d’un montant respectif de 447.600.000 et de 235.650.000 frs CFA, le programme FAC 1967 s’élève à 1.645.650.000 frs CFA contre 1.218.150.000 en 1966.

HOMMAGE AU PRÉSIDENT LÉON M ’ BA


La perte du Président Léon M ’ BA est cruellement ressentie non seulement au Gabon mais dans toute l’ Afrique a déclaré le président Diori, en rendant un dernier hommage au chef de l’ État gabonais qui vient de décéder à Paris.


" Nous conserverons pendant longtemps le souvenir du militant de la première heure éloigné de son pays pendant seize ans, pays dont il incarnait la volonté d’émancipation, puis du membre influent du Rassemblement démocratique Africain dont il partagera les épreuves et le succès.


" Au cours de se interventions écoutées au sein de l’OCAM, a conclu le Chef de l’ État nigérien, le président Léon M ’BA a manifesté les plus belles qualités de mesure et de sens des réalités en rejetant systématiquement les formules hâtives et les actions téméraires ou prématurées susceptibles de mettre en cause la cohésion et l’efficience de notre groupement ".

" LE NIGER EST L’AMI DE TOUS "


Dans un article consacré au Niger, le Christian Science Monitor ( USA ) déclare que le président Diori Hamani a fait de son pays " un exemple de modération dans une Afrique de l’ouest parfois agitée ".


" Sous la direction de monsieur Diori, écrit-il, le Niger est resté en paix avec ses voisins : l’ Algérie, la Libye, le Tchad, le Nigéria, le Dahomey, la haute-Volta et le Mali ".


Le journal souligne le rôle important joué par le Président Diori au sein du Conseil de l’ Entente, de l’ Organisation Commune Africaine et Malgache, et l’ Organisation de l’ Unité Africaine


" Le Niger, qui occupe une position centrale en Afrique, s’efforce d’être l’ami de tous, de surmonter les différences pour promouvoir l’unité dans l’ Afrique de l’ Ouest " affirme en conclusion Christian Science Monitor.


Lu pour vous

LA CHEFFERIE AU NIGER


Dans sa dernière livraison, la revue française " Pendant " vient de faire paraître un long article de M. Séré de Rivières sur la Chefferie au Niger.


L’intérêt du sujet vient de ce qu’en Afrique Noire, l’organisation sociale repose traditionnellement sur les chefs. Bien que l’évolution politique actuelle tende à substituer à l’ancienne chefferie un cadre démocratique, beaucoup de nouveaux États ont préféré conserver leurs chefs surtout lorsque, comme au Niger, s’y juxtaposent des éléments historiques puissants qui ont déterminé la formation de la nation.


L’exemple-type de cette armature essentielle et indiscutée est donné par la Cour du Bornou, à Koukaoua.


La cour du Bornou comportait à côté des chefs militaires un mélange complexe de hauts fonctionnaires et de dignitaires. cette articulation de la chefferie du Bornou contenait toute l’administration du sultanat, de l’organisation militaire à la distribution de la justice. C’est l’exemple le plus complet, mais il existe au Niger des sociétés beaucoup plus rudimentaires comme l’ Ader, par exemple, toujours fixées cependant par une chefferie.


Comme le souligne M. Séré de Rivières :


" les Niger est constitué par une mosaïque de " pays " assemblés assemblés en une entité coloniale par l’administration française, et l’on pourrait croire cette création purement factice ; il n’en est rien. C’est que si différents qu’ils soient, si divergents d’origine et distincts pat leur ethnie, chacun de ces pays se trouvait être ou avoir été solidaire non seulement de ses plus proches voisins mais de tout un ensemble qui épousait justement la configuration du futur Niger. "


Dans l’ouest c’était l’empire Sonrhay, l’empire de Gao qui avait eu au XVI ° siècle son temps d’hégémonie. La seconde force, qui se combinant avec l’empire Sonrhay, a contribué puissamment à la naissance de la nation nigérienne est le Bornou. Au-delà de ses provinces, le Sultan était suzerain d’un large éventail de principautés ou chefferies, qui font que toutes les régions du Niger, à un moment ou à un autre, ont dépendu plus ou moins du Bornou. Cette puissance fut telle qu’elle subjugua l’ensemble des groupes secondaires au point de rallier tous dans son empire et de leu créer des liens par leur dépendance commune.


M. Séré de Rivières mentionne encore la chefferie touareg, si originale avec se tribus regroupées en confédérations. Ce qu’il faut retenir c’est qu’en règle générale :


" le chef est répartiteur de la terre, gardien de la coutume ; d haut justifier autrefois, il demeure le conciliateur dans l’organisation judiciaire aujourd’hui. C’est probablement ce rôle, qui nécessite une connaissance profonde de la population, une adaptation parfaite au pays qui rend la chefferie toujours indispensable aux besoins des administrés ".


Nouvelles brèves

32.505.550 FRANCS CFA DES NATIONS-UNIES


Une convention vient d’être signée entre le Niger et le représentant du programme des Nations-Unies pour le développement. Le montant du financement s’élève à 32.505_550 F. CFA et sera consacré à la mise en valeur agricole de la région du Dallol Maouri ( sud-ouest ). L’utilisation des eaux souterraines découvertes dans la région permettra de mener à bien la réalisation de ce projet qui aura des répercutions considérables sur l’économie du Niger.

UNE FIRME BRITANNIQUE VA FORER DES PUITS AU NIGER


Dans le cadre de son assistance aux pays sous-développés, le gouvernement britannique a chargé une firme anglaise de forer sept ou huit puits au Niger. Les forages auront lieu à l’ouest du lac Tchad, dans une région habitée seulement par des nomades.


Chaque puits deviendra le centre d’une petite communauté de 1.500 habitants comportant chacune une école, un dispensaire et un bureau administratif. les travaux coûteront environ 340.800 francs CFA.

LES PAYS QUI N’ONT PAS D’ACCÈS À LA MER


Le délégué centrafricain à la Conférence Générale de la F.A.O. qui vient de se tenir à Rome, a demandé qu’elle s’intéresse en particulier aux pays en voie de développement qui " n’ont pas la chance d’avoir un accès à la mer ".


Leur situation continentale complique toutes les questions économiques, a ajouté le ministre et les frais de transport sont pour eux une charge aggravant encore les termes de l’échange.


En outre, a-t-il remarqué, les organismes d’assistance et de coopération préfèrent orienter leur action vers les pays " les mieux doués et moins dépourvus " alors que la solidarité humaine devrait plutôt jouer en faveur des plus dépourvus.

RÉUNION DE L’UAMPT À NIAMEY


La réunion annuelle pour 1967 des ministres de l’ Union Africaine et Malgache des Postes et télécommunication ( UAMPT ) s’est tenue à Niamey du 20 au 25 novembre derniers.


Créée à Tananarive, le 9 septembre 1961, l’ UAMPT a commencé à fonctionner en 1962 et travaille en liaison l’Union Postale Universelle de l’Union Internationale des Télécommunications. Les 14 États de l’ Organisation Africaine et Malgache en font partie.


Les travaux de cette réunion ont porté sur l’étude des problèmes d’organisation et de fonctionnement du réseau postal inter-États et d’autres part sur l’organisation des réseaux de Télécommunication.

Connaissance du Niger
UNE INFRASTRUCTURE RADIOPHONIQUE VALABLE


Plus que dans d’autres pays sous-développés, la radio, dans le Niger aux vastes horizons, est un instrument de promotion humaine, c’est-à-dire économique. Non seulement elle lie des populations dispersées sur de centaines de milliers de kms carrés, mais encore elle contribue à créer le ciment de l’unité nationale. D’où les soins dont elle est l’objet au Niger.


Le temps a passé depuis que la radiodiffusion du Niger diffusait ses premières émissions au mois d’octobre 1958. . . La station, alors installée dans un local en " banco ", était dotée de deux émetteurs que l’Office des Postes et Télécommunications voulais bien abriter et dont il assurait l’exploitation. Le volume des émissions, à cette époque, atteignait 36 heures de programme par semaine dont 90 % en langue française. Outre l’insuffisance des moyens techniques et le caractère provisoire des installations, la situation excentrique de Niamey, éloignée de plus de 1.500 km des points extrêmes du pays, constituaient un handicap sérieux. Par ailleurs la nouvelle station devait conquérir sa place au Niger même où Radio-Kaduna, ( au Nigéria ) disposant de moyens très importants, avait su gagner tout l’auditoire haoussa du centre et de l’est du pays.


Dès 1959, Radio-Niger était dotée d’une maison de la radio. En 1960 un second émetteur est venu renforcer les possibilités d’émission et deux chaînes ont été créées, une sur le pays djerma et le pays targui, l’autre sur le pays haoussa et le pays béribérri. Une " couverture " générale du pays a été réalisé. Le volume des programmes diffusés est passé à 75 heures.


parallèlement, l’effort a porté sur les stations régionales, Agadès en 1961, puis Zinder en 1963.


En 1962, une troisième chaîne a été créée qui a permis d’assurer une émission continue.


En 1965, une quatrième chaîne est installée qui diffuse un programme de qualité, au sein duquel a pris place " une université radiophonique populaire " fonctionnant en collaboration avec le centre franco-culturel de Niamey.


Radio-Niger s’est assigné pour objectif essentiel de toucher des couches de plus en plus larges de population et de mettre ce puissant moyen de diffusion que représente la Radio au service du développement du pays. Ainsi a été mise sur pied " l’ Association des radio-Clubs " du Niger. cette association bien que juridiquement distincte de l’ Office de radiodiffusion du Niger, lui est étroitement liée par son personnel et ses activités.


Par certaines de ces réalisations, Radio-Niger est devenue une station-pilote dont les travaux sont suivis avec attention en Afrique et dans le monde.


L’un des problèmes les plus préoccupants posés à la radiodiffusion du Niger est celui de la formation du personnel spécialisé. Les agents sont formés au studio-école de l’Office de Coopération Radiophonique français ( OCORA ) et certains ont pu suivre des stages dans des pays étrangers. Les besoins de la Radiodiffusion en personnel qualifié ne feront que croître, car Radio-Niger doit envisager la création de nouveaux centres de programme à Tahoua et Diffa.


Toutes ces réalisations ont pu être menés à bien grâce à la progression constante du budget annuel de fonctionnement qui était de 96.000.000 de fracs CFA en 1960, de 76.000.000 de francs en 1967 et s’élèvera à 89.000.000 de francs en 1968.


Philatélie


Direction de la Publication : M. Maraval
Rédacteur en chef : L. Trévidic


Abonnement annuel : 10 - francs


Imprimé par Eurafor-Press, 13 bis, rue Laffitte, Paris.

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