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U-004-095-001 - NOTES - classeur U - Fonds d'archives Baulin

U-004-095-001

  • Recherche textuelle
  • Brèves
  • Des interviews exclusives de Dja-Apharou ISSA IBRAHIM, ami et confident de Jacques Baulin, responsable par donation de l’intégralité des documents constituant le fond, et président de l’association sont actuellement publiées dans la rubrique présentation.

  • Les trois ouvrages de J. Baulin : Conseiller du président Diori, La politique africaine d’Houphouët-Boigny et La politique intérieure d’Houphouët-Boigny
    seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
    2009.

















10-10-74

PETROLE


Dures années
en perspective


Le pétrole continue à faire parler de lui. D’ un côté, les pays producteurs qui ont quadruplé les prix depuis octobre 1973 ne veulent pas entendre parler de baisse. De l’ autre, les principaux consommateurs en étaient, fin septembre à se consulter. Auparavant, le Président des Etats-Unis, du haut de la tribune des Nations Unies avait menacé de représailles les pays l’ O.P.E.P. (certains pays arabes importent 80% de leur nourriture de l’ Occident et principalement des Etats-Unis).


Devant cette agitation, deux personnalités autorisées ont élevé la voix : M. Abderrahman Khene, secrétaire général de l’ OPEP et le président Houari Boumediène en sa qualité de président en exercice des pays non-alignés.


Pour M. Khène, il faut arrêter le gaspillage des hydrocarbures (pétrole et gaz) devenus des "produits trop nobles". M. Khène participait au second colloque international sur l’ exploitation des océans à Bordeaux. Il a d’ ailleurs déclaré que les pays membres de l’ OPEP devraient s’ intéresser encore plus au pétrole sous-marin et aux techniques pour le rechercher et l’ exploiter.


Mais pour lui, il y a déjà pénurie, il faut donc limiter et protéger l’ exploitation de ces hydrocarbures. Pour cela, il faut en finir avec le "surgaspillage" tel qu’ il se pratique dans les pays industrialisés (usage incontrôlé de l’ électricité du chauffage, déplacements plus ou moins utiles).


Le Secrétaire général de l’ OPEP a fait ailleurs allusion aux menaces du président Ford il a dit que l’ OPEP a une philosophie "à contre courant de l’ idée de ceux qui réclament, le poing menaçant, le droit de continuer à pilier les richesses énergétiques des autres." Il a fait remarquer que les Etats-Unis ont des "réserves de charbon pour plusieurs siècles alors que les réserves pétrolières de l’ Arabie Séoudite ne dureront que 50 à 60 ans et que les Etats-Unis consomment à eux seuls, avec 6% de la population mondiale, un tiers de l’ énergie produit dans le monde". Pour M. Khène, il faut une politique de coopération qui tienne compte de ce surgaspillage et du fait que les pays de l’ OPEP ne veulent plus brader leur pétrole.


Parlant précisément du pétrole extrait des fonds marins, M. Khène a dit qu’ en 1973 sur un total de la production mondiale de pétrole de 512 millions de tonnes, 18% provenaient des fonds marins, 10% pour le gaz consommé en 1973. On repéré en mer 14 milliards de tonnes de pétrole en réserve, mais les plus optimistes avancent le chiffre de 60 milliards. La seule différence, et elle est de taille, c’ est qu’ un baril extrait de la terre ferme revint à 240 dollars tandis que le même baril extrait de la mer revient à 3.000 dollars.


Après les menaces du président Ford, M. Houari Boumediène a dépêché auprès des pays producteurs de pétrole son ministre de l’ Industrie et de l’ Energie, M. Belaïd Abdeslam. Il a également envoyé un message au Secrétaire général de l’ ONU dans lequel il s’ en prend vivement aux pays industrialisés qui montent d’ après lui "une offensive contre les pays exportateurs de pétrole." Il rappelle ce qui lui paraît être les "causes véritables du mal" de l’ économie mondiale : "les bénéfices excessifs de leurs entreprises (ceux des pays occidentaux), les politiques d’ amortissement, le taux de rémunération de leurs capitaux ainsi que les dépenses ruineuses qui ne contribuent en rien au bien-être de leurs peuples". Pour tout résumer, le Président algérien pense que "l’ impérialisme ressurgit sous sa forme la plus implacable". Il préconise que l’ on s’ en tienne au cadre des Nations Unies (condamnation des conversations restreintes entre les grands consommateurs mondiaux) et aux mesures que l’ ONU a préconisées lors de sa session spéciale convoquée sur l’ initiative du même Président de la République algérienne.


De tout cela, les pays consommateurs pensent que les pays pauvres subiront la dure loi de l’ inflation et seront plus ou moins aidés par mieux nantis qu’ eux. Quant aux plus grands consommateurs comme les Etats-Unis, il semble qu’ ils vont se résigner au quadruplement du prix du pétrole. C’ est du moins l’ impression qu’ on a à Washington après la réunion des Ministres des Finances des grands argentiers de ce monde : Japon, Allemagne fédérale, France, Grande-Bretagne, Etats-Unis.


La seule solution sur laquelle il y a eu entente, ce fut celle de la réduction de la consommation de façon concertée. Il n’ est plus question à Washington de "propos apocalyptiques sur le prochain effondrement économique mondial". On parle ouvertement dans la capitale américaine de coopération internationale et d’ austérité intérieure, seront prises par les autorités pour faire respecter cette austérité.


Les grands pays industrialisés auront une croissance économique ralentie dans les années qui viennent. Le style de vie dans ces pays changera également et aussi, semble-t-il, le niveau de vie. Cela permettra de "digérer" les hausses de prix et de rééquilibrer les comptes extérieurs durement touchés par la hausse du prix du pétrole.


Certains observateurs font remarquer que cette austérité a été préconisée par M. Mc Namara qui voulait que le surplus du niveau de vie "extrêmement élevé" de certains pays aille sous forme d’ aide aux pays en voie de développement. Dans la crise actuelle tout le monde ne l’ entend pas ainsi et le programme de doublement des prêts de la Banque Mondiale pour les cinq prochains années a été rejeté par le Conseil d’ Administration, les Etats-Unis y étaient particulièrement opposés.


Dures années en perspective pour les pays en voie de développement !

Recherche pétrolière en Algérie


Dans le cadre de la relance de sa politique de recherche pétrolière amorcée depuis mars 1973, l’ Algérie, par l’ entremise de la SONATRACH (Société Nationale Algérienne de Hydrocarbures), vient de signer le dixième accord d’ association pour la recherche et la production du pétrole brut algérien avec une société occidentale. Il s’ agit de la "Amoco International Oil Company". L’ accord se présente sous forme d’ un contrat type dans lequel les pourcentages d’ intéressement sont de 51% pour la SONATRACH et 49% pour "Amoco".


"Amoco" a souscrit à un engagement minimum global de l’ ordre de 33,5 millions de dollars pour la durée de la phase d’ exploration prévue en deux ans financement intégral des dépenses de recherches et, en cas de découverte, "SONATRACH" remboursera une partie de l’ avance qui lui sera consentie par son partenaire. Les dépenses de développement et de production sont assurées par les deux sociétés au prorato de leur pourcentage de participation. La durée de la phase d’ exploration est fixée à 12 ans.


Le domaine minier retenu comprend trois parcelles couvrant globalement 17.000 km2 envron. Deux parcelles sont situées au sud-est d’ Hassi Messaoud et la troisième est localisée dans la région du bassin d’ .


Avec le contrat signé avec la "Amoco", le montant des accords passés par l’ Algérie avec des compagnies s’ élèverait à plus de 400 millions de dollars pour l’ exploration d’ une superficie de près de 150.000 km2.

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