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U-005-012 - NOTES - classeur U - Fonds d'archives Baulin

U-005-012

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  • Des interviews exclusives de Dja-Apharou ISSA IBRAHIM, ami et confident de Jacques Baulin, responsable par donation de l’intégralité des documents constituant le fond, et président de l’association sont actuellement publiées dans la rubrique présentation.

  • Les trois ouvrages de J. Baulin : Conseiller du président Diori, La politique africaine d’Houphouët-Boigny et La politique intérieure d’Houphouët-Boigny
    seront disponibles sur le site en version iBook et en version Pdf dès septembre
    2009.


















L’OPEP à LIBREVILLE


Pour sa première réunion en Afrique,
des décisions importantes pour tout le monde





13.6.75


UN événement important a marqué la réunion à Libreville de l’Organisation des pays Producteurs de Pétrole (OPEP) qui tenait pour la première fois ses assises en Afrique : la décision d’abandonner le dollar au profit du DTS ( Droit de Tirage Spécial, "cocktail" de 16 monnaies de pays industriels) comme terme de référence pour le calcul des prix pétroliers Le dollar reste toutefois monnaie prépondérante pour les paiements.. Si à l’heure où nous écrivons les modalités de ce remplacement n’ont pas encore été déterminées (nous y reviendrons dans notre prochain numéro) le principe en a été unanimement admis par les 13 pays membres.


Une première conséquence de cette décision sera, une augmentation, dès juillet, du prix nominal du pétrole qui toutefois ne dépassera pas les 5 %. Une seconde sera de favoriser les importateurs qui, comme la France et l’Allemagne disposant de monnaies fortes seront moins touchés par la hausse que ceux ayant des monnaies faibles : Italie et Grande-Bretagne par exemple.


Prix officiel et prix réel


Il est difficile de mesurer dès à présent l’impact de la décision de l’OPEP sur les prix réels de vente du pétrole. Le dernier prix officiel du brut (10,46 dollars le baril depuis le 1er janvier pour le pétrole de référence "Arabian Light") n’est pas le prix de vente réel du pétrole puisque la surproduction actuelle de pétrole au niveau mondial pèse sur les prix. En l’absence d’un retournement prochain du marché (imprévisible pour l’instant), les observateurs ne peuvent
préjuger de la manière dont cette hausse pourra se répercuter sur un prix qui tend à la baisse.


Les producteurs paraissent par contre attendre davantage de la hausse suivante, qui devrait intervenir au 1er octobre prochain à l’issue de la période de gel décidée par l’OPEP. Cette hausse sera d’une autre ampleur puisqu’elle a pour but de compenser non pas la dévalorisation du dollar, mais l’inflation mondiale.


Scenario aléatoire


L’OPEP estime que les conditions du marché auront changé à son avantage l’hiver prochain pour trois raisons principales : l’économie occidentale en reprise sera de nouveau demandeuse d’énergie, l’hiver ne saurait être aussi doux qu’en 1974, les économies d’énergie ont atteint leur maximum et il est difficile pour les pays occidentaux de faire plus.


Si ce scénario s’avère juste, la hausse des prix du brut pourrait atteindre 20 %, taux d’inflation que l’OPEP affirme subir sur ses importations en provenance des pays industrialisés. Les pays producteurs espèrent également pouvoir mettre en place à la même date un mécanisme d’indexation automatique du prix du pétrole sur l’inflation, qui leur éviterait de longues discussions chaque fois que le prix du brut devrait être modifié.


L’OPEP, qui affirme être soucieuse des intérêts du monde occidental, laisse ouverte une possibilité d’éviter la hausse dans la mesure où les pays industrialisés acceptent de nouer le dialogue sur les bases souhaitées par le Tiers-Monde.
Si la conférence de Paris reprend sur ces bases, l’OPEP acceptera de
repousser la hausse des prix : c’est un marché qui semble se présenter comme un "tout ou rien", mais qui laisse cependant la place à la négociation et au compromis, du moins tant que les incertitudes économiques mondiales persistent.


Au cours de la réunion de Libre-





La 44e réunion ministérielle de l’OPEP à Libreville a été pour le Président Bongo (ci-dessus) un succès personnel. Dans le discours d’ouverture qu’il a prononcé, le chef de l’Etat gabonais a insisté sur la nécessité de la solidarité entre les membres de l’organisation, condition essentielle à ses yeux, de son efficacité, et il a affirmé sa foi dans les vertus du dialogue.


ville, les ministres des pays de l’OPEP ont pris plusieurs autres décisions importantes. Ils ont décider d’élever le Gabon, pays hôte de la conférence, au rang de membre de plein droit de l’organisation mais l’étude des demandes d’admission comme observateurs du Congo et de la Syrie a été repoussée.
En outre, l’OPEP a décidé de s’interdire tout contact avec l’Agence Internationale de l’Energie en vue d’une reprise du dialogue, l’organisation des pays exportateurs de pétrole considère en effet que l’A.I.E., "enfant de M.Kissinger", selon les termes d’un délégué, n’est qu’un organisme de confrontation.


On croit savoir cependant que dans l’optique d’une reprise du dialogue proposé par la France, l’O.P.E.P. accepterait de prendre des contacts avec l’O.C.D.E. qui par définition même est une organisation de coopération et de développement économique. Enfin l’OPEP se réunira en session extraordinaire à Vienne le 24 septembre pour décider de la hausse du prix du brut à la suite de la période de gel des prix qui a pris effet le 1er janvier et expire le 30 septembre.


R.C.A.
Remaniement partiel du gouvernement


Le Maréchal Jean Bédel Bokassa, président à vie a procédé le 9 juin à un remaniement ministériel partiel.


Ce remaniement, qui ramène à 30 au lieu de 34 les membres du gouvernement affecte essentiellement cinq postes. Il concerne les portefeuilles suivants :



Affaires étrangères : M.Antonio Frank (ancien ministre des Travaux publics) ;


Finances : Mme Marie Christine Gbokou (ancien ministre adjoint aux Finances chargée de l’organisation et de la coordination des recettes douanières) ;


Information : M.Clément N’Gai Vouéto (ancien ministre d’Etat chargé de la Justice et du Travail) ;


Santé publique : M.André Christian Zane-Fe Touam-Bona (ancien ministre de l’Information) ;


Travaux publics : M.Joseph Potolot (anciennement chargé des Affaires étrangères).


Les affaires étrangères et les Finances deviennent de simples ministères tandis que l’Information et les Travaux publics passent au rang de ministères d’Etat.


CONGO
Difficultés pour l’exploitation et la commercialisation des bois


Le Conseil des ministres (5 juin) a examiné la situation de l’exploitation et de la commercialisation du bois. On sait que dans les pays développés il existe une crise conjoncturelle qui fait que l’on n’y achète plus beaucoup de bois. Or le bois a une place importante dans le programme triennal de développement 1975-1977.


Le ministre des Eaux et Forêts, M.Jean Ganga-Zanzou pense qu’à cause du marasme actuel, il faut exploiter et commercialiser les bois ordinaires et non les espèces de luxe comme l’okoumé ou le limba. Le ministre a expliqué au Conseil que l’exploitation du bois étant entre les mains des étrangers, ces derniers proposent "des prix difficilement acceptables, de nature à compromettre la bonne marche de l’Office congolais du Bois". Cependant, d’un autre côté, les nationaux ne sont pas organisés et n’ont pas à leur disposition de moyens importants.


Le ministre a demandé que les nationaux soient regroupés en coopératives. Il a souligné que l’ensemble de la situation exigeait une organisation rigoureuse des entreprises nationales du bois qui sont la "Société nationale d’exploitation du bois", la "Société nationale de transport du bois" et "l’Office congolais des forêts".


Il a particulièrement insisté sur le redressement de ces entreprises qui "ont l’impérieuse mission de s’organiser pour faire face aux tâches prescrites par le programme triennal", en "instituant une saine ne austérité" et qui doivent être soumises à un contrôle permanent.


ECOLES ET CONTRIBUTION DU PARTI


Le Parti Congolais du Travail participera pour 300 millions de francs CFA à la construction de structures d’accueil dans les écoles congolaises.


Ce crédit, qui a été reparti dans les neuf Régions du Congo, contribuera à la réparation des écoles, à l’agrandissement des collèges frontaliers.


"CHAMPS DU PARTI"


La Commission du Plan du Comité Central du Parti Congolais du Travail a adopté les statuts d’une société "des champs du parti" en cours de création.


Cette société sera chargée de réaliser dans plusieurs régions du pays des "champs du parti" ainsi que toute sorte d’installations annexes, telles que des fermes, des étangs pour la pisciculture et des infrastructures permettant la conservation, la distribution et la commercialisation des produits.

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