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U-006-122 - NOTES - classeur U - Fonds d'archives Baulin

U-006-122

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. . . LE MONDE - 19-20 décembre 1976 - Page 3

DIPLOMATIE
L’embargo sur les usines de retraitement nucléaire
La R.F.A. et le Pakistan évitent tout commentaire


la décision de la France d’imposer à l’avenir un embargo sur la vente à l’étranger d’usines de retraitement de combustible nucléaire n’a suscité, vendredi 17 décembre, aucune réaction officielle au Pakistan, seul pays où une telle usine sera construite avec l’aide de la France. Le secrétaire d’ État aux affaire étrangères, M. Aga Shahi, a déclaré à l’ A.F.P. que le communiqué français " était suffisamment explicite par lui-même et n’appelait aucun commentaire ". Mais radio et télévision nationales n’ont pas soufflé mot de cette affaire, et seuls quelques journaux en urdu lui ont consacré quelques lignes. Pour les observateurs, il apparaît certain qu’ Islamabad veut éviter toute publicité autour d’un contrat destiné à demeurer le seul de son espèce.


De notre correspondant


Bonn. - L’ Allemagne fédérale n’a toujours pas officiellement réagi, à la décision de la France de ne plus exporter " jusqu’à nouvel ordre " d’usine de retraitement de combustibles irradiés, et la presse ouest-allemande se garde de tout commentaire. Le chancelier Schmidt n’a pas soufflé mot du problème des exportations nucléaires dans sa déclaration gouvernementale, mais dés l’élection de M. Carter ( qui est très déterminé à empêcher le prolifération ) les dirigeants allemands avaient manifesté leur inquiétude.


Il ne fait guère de doute que le gouvernement de Bonn reste soumis à une forte pression de la part des États-Unis pour qu’il renonce à la vente, au Brésil, d’une usine d’enrichissement de l’uranium et d’une usine de retraitement. Washinton avait essayé d’empêcher, dés juin 1975, la conclusion de l’accord germano-brésilien, mais les Allemands avaient pensé que seule une concurrence industrielle et commerciale était en jeu. La position de Bonn se trouve maintenant affaiblie par la décision de la France de renoncer à l’exportation de ce genre d’installation.


Outre les usines d’enrichissement et de retraitement, l’accord germano-brésilien porte sur la livraison pat l’ Allemagne fédérale de huit centrales nucléaires pour un total de 12 milliards de marks ( 24 milliards de francs ). La situation de l’ Allemagne est d’autant plus délicate que les Brésiliens sont surtout intéressés par l’usine d’enrichissement par tuyères, mis au point par la Société de recherches nucléaires de Karlsruhe. D’une note confidentielle rédigée par un membre du directoire de la S.T.E.A.G., société d’ Essen qui développe le procédé par tuyères, il ressort que " le ministère de la recherche et la K.W.U. ( société qui doit construire les huit centrales ) sont intéressés à cet objet ( l’usine d’enrichissement ), car il est la condition de l’exportation de réacteurs allemands à eau légère ". S’ils ne livraient pas l’usine d’enrichissement, les Allemands risqueraient donc de perdre l’ensemble du contrat. Il existe deux installations pilotes utilisant le procédé par tuyères : l’un fonctionne à Karlsruhe, et l’autre à Pelindaba en Afrique du Sud. Cependant, il n’existe officiellement aucune coopération entre la R.F.A. et la république Sud-Africaine dans le domaine nucléaire.


Selon le magazine Der Spiegel, le gouvernement allemand étudierait le moyen de revenir sur l’accord avec le Brésil. Mais l’information a été démentie. Bonn à toujours affirmé que les garanties et contrôles acceptés par les Brésiliens ( qui n’ont pas signé le traité de non-prolifération ds armes nucléaires ) allaient plus loin que les dispositions de ce traité.


DANIEL VERNET

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