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13 . Le putsch : réalités et exégèses - Ouvrages - Conseiller du Président Diori - Fonds d'archives Baulin

« mauvaise gestion de l’aide » lancée par les organisations internationales donatrices contre le régime militaire.

Mais le laisser-aller du régime a des conséquences encore plus graves à long terme. Ainsi, selon des statistiques officielles publiées récemment, l’avance du désert réduit d’année en année la superficie du « Niger utile ». Les habitants de Zinder peuvent constater, comme nous l’avons fait, que les dunes de sable ont atteint aujourd’hui les portes de la ville.

Le président Diori, lui, était fort conscient de l’importance vitale de la lutte contre la désertification. Il s’apprêtait, en coopération avec la FAO, à lancer un projet grandiose de reforestation basée sur le pin d’Alep. Ce dossier doit traîner, aujourd’hui, quelque part dans les classeurs de la Présidence.

Et que dire du gaspillage énorme, irraisonné, insensé, des fonds publics ?

Au début de la saison des pluies 1975, c’est-à-dire 13 mois après le coup d’État, la Caisse de Stabilisation (la CSPPN) qui disposait de sept milliards de francs CFA un an auparavant, était déjà à sec [15]. Dans ce court laps de temps, le régime militaire, soucieux de faire preuve d’efficacité à tout prix, n’avait pas regardé à la dépense pour le transport et la distribution des grains, enrichissant d’autant les transporteurs et autres intermédiaires.

Mais l’incapacité du régime militaire à gérer le Niger apparaît mieux encore dans l’ampleur prise par la dette publique, et surtout la dette extérieure. Pour le préciser, il suffit de consulter le Journal Officiel de la République du Niger qui publie chaque année le budget de l’État.

En 1972, au bout de douze années de régime civil, le service de la dette extérieure du Niger s’élevait à 207 millions de francs CFA [16].

En 1974, au moment où les putschistes renversent le président Diori Hamani, le service de la dette extérieure n’est que de 245 595 000 francs CFA [17].

En 1984, après dix années de régime militaire ponctué d’achat de Boeing présidentiel, de constructions de prestige, de gabegie, le service de la dette extérieure se trouve multiplié, officiellement, par 49,39. Elle est en effet de 12,10 milliards de francs CFA [<a

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