Deprecated: Unparenthesized `a ? b : c ? d : e` is deprecated. Use either `(a ? b : c) ? d : e` or `a ? b : (c ? d : e)` in /home/wwwapp/spip/ecrire/inc/utils.php on line 2697
9 . Niamey I et Niamey II - Ouvrages - Conseiller du Président Diori - Fonds d'archives Baulin

compte qu’il est illusoire de vouloir obtenir de M. Diori Hamani la même souplesse que du président Bongo. La double représentation du Canada et du Québec apparaît comme un moindre mal. Paris s’incline [5].

Donc la crise est évitée. Et les préparatifs de ce qui sera connu comme « Niamey I » s’accélèrent.

En février 1969, plusieurs dizaines de délégations de pays partiellement ou entièrement de langue française se trouvent donc réunies dans la capitale nigérienne. Les activistes parisiens font beaucoup de bruit et continuent de prétendre parler au nom de la France sans avoir un impact réel sur la Conférence elle-même. Mais ils multiplient les actions de harcèlement contre le gouvernement canadien : elles sont éminemment puériles mais n’en ont pas moins la faculté d’agacer quelque peu le président Diori et de mettre à rude épreuve les nerfs des représentants d’Ottawa. Ainsi, quatre heures avant la séance inaugurale de la Conférence, on aperçoit tout à coup un drapeau québécois de belle taille parmi la trentaine de drapeaux des États souverains participant à la Conférence. Deux heures encore, et grâce à une rallonge, la hampe de l’emblème du Québec dépasse ou presque celle du drapeau canadien... Sur ce, la délégation canadienne demande la disparition du drapeau du Québec, ou que soient hissés également ceux du Nouveau Brunswick, du Manitoba et de l’Ontario dont les francophones sont représentés au sein de la délégation canadienne. Pour éviter un éclat, le Président opte bien entendu pour la seconde solution. D’où le spectacle insolite de la présence de deux « Union Jack »...

Durant une séance, on assistera encore au spectacle de la chanteuse québécoise Pauline Julien crier, toute fière, « Vive le Québec libre », et laisser de glace l’assistance.

Cette première « Conférence des pays partiellement ou entièrement de langue française » se termine par un succès grâce _de l‘avis unanime_ aux arbitrages du président Diori. En dépit de ses sympathies québécoises avérées, le général de Gaulle paraît se dissocier du lobby pro-québécois en écrivant au Président dans une lettre datée du 3 mars 1969 :
« ... Connaissant la part que vous avez prise personnellement à l’organisation et à la réussite de cette conférence, je tiens à vous exprimer mes vives félicitations pour les résultats très remarquables de cette réunion. »

Cette officialisation de la position de la France avait amené le Président à croire que l’activisme du lobby irait en diminuant. Il lui

<< 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 >>
Creative Commons License Fonds d’archives Baulin (http://www.fonds-baulin.org), développé par Résurgences, est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons : Paternité-Pas d’Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.0 France.
Plan du site
Site propulsé par l'Atelier du code et du data, chantier d'insertion numérique