l’alliance de la bourgeoisie avec le communisme cesse d’être naturelle : leurs intérêts divergent, mais à l’inverse de Mossadegh - dont la triste fin constitue une obsession pour eux - Nasser et Haurani
Seulement, comme on l’a vu
Car les communistes ne relâchent pas leur vigilance : ils étaient aux aguets jusqu’en février 1956, quand Gamal Abdel Nasser cessa de représenter à leurs yeux, le « nourrisson de l’impérialisme » pour devenir un « héros national ».
Dans une telle conjoncture, la Junte se voyait dans l’obligation de donner des preuves de son hostilité à « l’impérialisme ». Elle ne pouvait y échapper sous peine de voir la rue obéir aux seuls communistes. C’est ce que Nasser expliquait à C.L. Sulzberger, correspondant du New York Times : « Nous savons, lui disait-il, qu’il existe des communistes en Égypte. S’ils réussissent à convaincre le peuple que nous sommes des agents de l’Occident, ils peuvent alors gagner la partie... »
Un mois plus tard, recevant un groupe de 43 journalistes américains, Nasser leur déclarait :
"Les communistes étaient puissants en Égypte avant la Révolution parce qu’ils agissaient sous le couvert du nationalisme ; mais maintenant, le peuple sait que ses chefs sont inspirés par des motifs purement nationaux... Les communistes ne constituent plus le même danger qu’il y a trois ans..."
On en arrive ainsi à une situation
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