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L'O.U.A. ou la fin du rêve unitaire - Ouvrages - La politique africaine d'Houphouët-Boigny - Fonds d'archives Baulin

class=’manualbr’ />Dans l’immédiat, il s’agit de savoir si le gouvernement algérien livrera ou non M. Tshombé au général Mobutu comme celui-ci l’exige. De toute évidence, la Côte d’Ivoire s’y montre hostile et certains gestes de M.Houphouët-Boigny tendent à en apporter la preuve. Les relations ivoiro-congolaises se tendent. Les prises de position se multiplient de part et d’autre.
Cette émotion et ces interventions pour le sort d’un homme politique exécré, peuvent paraître étonnantes. Et pourtant, le destin de M. Tshombé semble préoccuper beaucoup de milieux très haut placés.
Ainsi, cinq jours après la capture du leader katangais - venant après le revers de l’Union minière - on assiste à une nouvelle flambée des activités des mercenaires. Le général Mobutu annonce des combats à Bukavu - elle sera prise et occupée par les mercenaires de longs mois durant - et reconnaît être coupé de Kisangani. Il affirme avoir été informé que « deux cents aventuriers étaient prêts à intervenir au Congo... [dans le cadre] du plan “Kerilis” de subversion au Congo ».
L’importance de M. Tshombé et la raison de l’émotion profonde du président Houphouët-Boigny peuvent être encore mises en relief par une information parue dans Jeune Afrique. Selon cet hebdomadaire, « M. Jacques Foccart avait été tenu au courant de toutes les phases de la préparation et de l’exécution du plan Kerilis qui avait pour objectif le renversement du général Mobutu et son remplacement par Moïse Tshombé. A Kinshasa, on explique cet intérêt, précise encore le journaliste, par le fait que M. Foccart a misé sur Tshombé [à chacun de ses passages à Paris lorsqu’il était Premier ministre, Tshombé rendait visite à M. Foccart avant même de prendre contact avec son ambassade] et sur sa volonté de prouver à son patron que son cheval n’était pas hors de course ».
De l’autre côté de la barricade, Washington envoie trois avions de transport C-130, ainsi que leurs équipages, au Congo-Kinshasa, afin de fournir au gouvernement congolais un appui logistique à long rayon d’action.
Quant à M. Jean Schramme, chef des mercenaires de Bukavu, il ne fait nul mystère de la relation de cause à effet entre l’élimination de M. Tshombé de la vie politique, et le renouveau de ses activités. Tout en affirmant que son action n’a pas été motivée par l’arrestation de Tshombé, il se dit prêt à « négocier avec Mobutu. Nous posons nos conditions qui sont la libération de M. Tshombé et sa réintégration dans le gouvernement congolais » [<a href=’#nb21’ class=’spip_note’

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