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La destabilisation du régime ghanéen - Ouvrages - La politique africaine d'Houphouët-Boigny - Fonds d'archives Baulin

triple plan politique, diplomatique et militaire.
Dès le départ, la sécession du Katanga constitue le problème le plus préoccupant. Par conséquent, le Dr N’Krumah demande en juillet 1960 aux Nations-Unies d’ignorer toute demande de reconnaissance du Katanga comme État indépendant. Pour lui, l’intervention des parachutistes belges n’avait pas pour but de sauver des femmes ou des enfants mais visait à détacher la province du Katanga du reste du Congo.
Pour éviter cette éventualité, le Ghana, qui ne saurait par ailleurs « tolérer l’édification au centre de l’Afrique d’un État fantoche soutenu par les troupes belges et au service du cartel minier » [5], propose de mettre ses troupes à la disposition directe du gouvernement congolais.
Pour le président Houphouët-Boigny, il s’agit, à ce stade, de laisser son collègue ghanéen s’enferrer, se compromettre comme extrémiste. Ceci devant lui permettre, dans une phase ultérieure - quand il aura entrepris la mobilisation des autres États francophones à ses côtés - d’engager le combat contre le Ghana, sur le plan africain, et, soutenu par toutes les puissances occidentales, de l’acculer à la défaite.
Donc, dans l’immédiat, le président Houphouët-Boigny se cantonne dans un mutisme total. L’hebdomadaire Fraternité, dont le leader ivoirien est le directeur politique, lui aussi, s’abstient de toute allusion à la crise congolaise. En bon stratège - il l’était alors - M. Houphouët-Boigny ne veut évidemment pas s’engager seul et cherche des alliés : du 24 au 26 octobre 1960, huit chefs d’État et trois ministres représentant en tout onze pays francophones, se trouvent réunis à Abidjan pour jeter les bases de ce qui deviendra l’Union Africaine et Malgache (U.A.M.). Le communiqué publié à la fin de leurs travaux précise, en autres, l’intérêt particulier porté par les participants au problème congolais, et leur décision « d’adopter une attitude commune sur tous les grands problèmes internationaux et en particulier sur les problèmes africains ».
Le 15 décembre, nouvelle réunion du groupement francophone, à Brazzaville cette fois. MM. Kasavubu, Tshombé et même Kalondji, dont “l’État minier” a pourtant cessé d’exister, y sont invités. À l’issue de leurs travaux, les représentants des douze États - M. Tsiranana a décidé de se joindre à ses onze collègues - épousent, sur toute la ligne, la cause anti-lumumbiste et anti-ghanéenne.
Le 3 janvier 1961, le président

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