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La hantise de l'unité nigériane - Ouvrages - La politique africaine d'Houphouët-Boigny - Fonds d'archives Baulin

longues dépêches d’agences rapportant les exactions commises par les troupes biafraises dans l’État du Centre-Ouest contre les populations n’appartenant pas à l’ethnie Ibo. Le 29, il annonce, en première page : « Les jours du Biafra sont comptés. » Le 16 octobre, Fraternité-Matin met en relief, dans un sous-titre, la présence de « mercenaires portugais au Biafra ». Le lendemain, après la chute d’Enugu, capitale du Biafra, aux mains des troupes fédérales, le quotidien ivoirien consacre, sur huit colonnes, en première page, sous le titre « Nigeria, perspectives d’avenir », un grand article qui commence par les mots suivants :
« Maintenant que la guerre civile semble toucher à sa fin et que les jours du Biafra paraissent comptés... »
Mais M. Ojukwu ne capitule pas. La guerre civile sera « hélas plus longue et plus meurtrière qu’on ne l’avait prévu », regrette Fraternité-Matin du 23 novembre 1967.
Dans son message du Nouvel An 1968, le président Houphouët-Boigny se garde bien de dissiper le nuage de fumée formé de mots. Il parle des deuils et des souffrances au Nigeria et au Vietnam.
Donc, ne s’étant pas compromis dans l’affaire asiatique, il refusera de se compromettre, pourrait-on supposer, dans la sécession au Nigeria. Même s’il accorde déjà une aide discrète au Biafra.
Le 6 janvier, le rédacteur en chef de Fraternité-Matin souhaite toujours une victoire rapide des forces fédérales, dans l’intérêt du Nigeria et de l’Afrique, écrit-il.
Le 22 janvier, à la séance d’ouverture de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’O.C.A.M., le président ivoirien n’évoque pas le problème du Nigeria et insiste au contraire sur le fait que "notre fidélité à l’Organisation de l’Unité Africaine doit continuer à se situer au-dessus de tout reproche et de tout soupçon..."
Le 29 janvier, à l’issue de la visite du président Joseph Désiré Mobutu, le communiqué final ne contient aucune référence directe au Nigeria.
Le 24 février 1968, M. Julius Nyéréré, président de la République de Tanzanie, et qui sera le premier à reconnaître le Biafra, le 13 avril suivant, arrive à Abidjan en visite officielle. Là encore, on ne trouve aucune allusion, directe ou indirecte, ni dans les allocutions prononcées par les deux chefs d’État, ni dans le communiqué final signé par eux, au drame du Nigeria. L’éditorialiste du quotidien ivoirien ne comprend pas le sens réel de cette visite. « Le président Nyéréré, écrit-il, est l’un des chefs

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