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La hantise de l'unité nigériane - Ouvrages - La politique africaine d'Houphouët-Boigny - Fonds d'archives Baulin

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Le spécialiste du Sunday Times exprime, le 6 octobre 1968, une opinion analogue :
« Il n’est pas difficile, écrit-il, de discerner les raisons de la France pour souhaiter la prolongation de la guerre. Le conflit dévitalise un pays vaste et potentiellement très riche qui appartient au Commonwealth, alors qu’il se trouve entouré d’États francophones plus petits et plus faibles. »
Même son de cloche au Monde. Selon M. Philippe Decraene :
« Le gouvernement français met l’accent sur des préoccupations humanitaires légitimes, qui ne lui sont certes pas étrangères. Mais il est clair que des considérations politiques dictent également son attitude. La fédération du Nigeria constituait en effet jusqu’en 1966, du fait de sa puissance démographique et de l’étendue de ses ressources économiques, un pôle d’attraction dans le golfe du Bénin. A terme, cette situation pouvait être préjudiciable à l’équilibre politique de tout l’Ouest africain » [25].

…au soutien diplomatique officiel


Le 13 avril 1968, la Tanzanie reconnaît le Biafra en tant qu’entité souveraine et indépendante.
Quarante-huit heures plus tard, au moment de quitter Paris pour Genève, le président Houphouët-Boigny, interrogé par les journalistes à ce sujet, pour la première fois, prévoit une prise de position favorable pour le Biafra. « Dans deux jours, leur dit-il, je ferai une déclaration concernant le Biafra... Le problème du Biafra est un problème humain plutôt que politique. »
Ce même jour, Radio-Lagos tient M. Julius Nyéréré pour « responsable de la mort de nombreux Ibos innocents qui auront cru aux faux espoirs qu’il leur aura donnés ».
En ce qui concerne le président Houphouët-Boigny, sa position paraît inconfortable, délicate. Pour pouvoir reconnaître le Biafra d’abord et
le soutenir ouvertement ensuite, il doit prendre le contrepied de toutes ses prises de position antérieures sur l’intangibilité des frontières, la non-immixtion dans les affaires intérieures des autres États et le respect scrupuleux de la charte de l’O.U.A. et de l’O.N.U. Il doit aussi expliquer la raison qui l’a poussé, apparemment du jour au lendemain, à prendre conscience, de façon aussi aiguë, du drame nigérian, au point d’en faire la question principale à l’ordre du jour, alors qu’il n’avait jamais soufflé mot à son sujet

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