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La hantise de l'unité nigériane - Ouvrages - La politique africaine d'Houphouët-Boigny - Fonds d'archives Baulin

tardera à venir à cause des événements de mai, de la dissolution de l’Assemblée nationale et de l’organisation de nouvelles élections. L’ordre rétabli en France, les choses iront plus vite : entre le 31 juillet et le 9 septembre 1968, le général de Gaulle ne fera pas moins de trois déclarations sur le problème nigérian.
Fin juillet, à l’issue du Conseil des ministres, M. Joël Le Theule, secrétaire d’État à l’Information, lit, au nom du gouvernement français, une déclaration mettant en relief la nécessité d’une solution au problème biafrais « sur la base du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ».
Cette prise de position sera considérée par Le Monde Diplomatique comme un « encouragement certain à la résistance biafraise ».
Deux semaines plus tard, le chef d’État français revient sur le problème du Biafra et fait sienne la thèse de l’impossibilité d’une issue militaire. Il préconise une politique prenant en considération « la personnalité du peuple biafrais ».
Le moment est particulièrement mal - ou bien - choisi, car Nigérians et Biafrais sont en pleine négociation à Addis-Abéba : le dirigeant de l’une des cinq grandes puissances intervient, indirectement, dans les discussions, se dit convaincu, une fois de plus, de l’impossibilité de vaincre le Biafra et propose de lui reconnaître le statut d’État souverain.
Pour l’éditorialiste du « New-York Times », « l’intervention du général de Gaulle a tout au moins accru l’intransigeance biafraise à la Conférence d’Addis-Abéba, faisant échouer ainsi ce qui est probablement la dernière chance de mettre un terme à un sanglant jeu militaire qui pourrait être un suicide pour les Biafrais ».
Quatre semaines encore, et le général de Gaulle revient longuement sur le problème biafrais durant sa conférence de presse. Il laisse entrevoir une éventuelle reconnaissance, par la France, de la « République biafraise ».
Encouragé par l’aide matérielle et politique reçue, le lieutenant-colonel Ojukwu, non seulement continuera le combat et fera preuve d’intransigeance, mais encore lancera publiquement un appel à la France pour la reconnaissance du Biafra. Les ruines s’amoncelleront et la famine causera des ravages...


Dans sa lutte pour obtenir la reconnaissance du Biafra en tant qu’État souverain, le colonel Ojukwu disposera aussi d’un instrument de propagande d’une rare efficacité aux dires de tous les observateurs.
Le président Houphouët-Boigny

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