id=’nh70’>70], et avoir livré des armes aux sécesionnistes. Une année plus tard, les responsables de la firme Buehrle d’Oerlikon passeront en jugement, à Berne, pour ventes illégales d’armes, entre autres au Biafra.
Le pilote suédois Carl Gustav von Rosen annonce, dans une interview, qu’il dispose de cinq avions « fabriqués aux usines Saab » et « équipés pour le combat, sur une base aérienne militaire proche de Paris » [71].
En décembre 1969, un communiqué de Lagos signale l’atterrissage
forcé d’un avion portugais qui devait être livré au Biafra. Le pilote déclare avoir« effectué régulièrement des vols d’une base militaire à Abidjan, jusqu’à une piste d’atterrissage rebelle » [72].


Le président Houphouët-Boigny prend ainsi de plus en plus de risques pour assurer la victoire du Biafra et atteindre son objectif stratégique. Selon l’hebdomadaire londonien West Africa : « Cela nous rappelle plus Kwame N’Krumah que le rusé et prudent Houphouët des dernières années » [73]. Abidjan devient plus que jamais « la plaque tournante des opérations d’aide à la sécession biafraise » [74].
Des risques, le président Houphouët-Boigny n’hésitera pas à en prendre aussi dans le domaine politique et sur un sujet particulièrement délicat. En effet, il acceptera d’aller jusqu’au refus de condamner l’Afrique du Sud et le Portugal à L’O.N.U., « pour protester, dira le délégué ivoirien, contre le silence coupable du monde et particulièrement des Africains devant le drame nigéro-biafrais... »
Par ailleurs, quatre mois durant, la politique ivoirienne essaiera, passant outre le veto de l’O.U.A., d’internationaliser le problème en obtenant l’inscription de la question biafraise à l’ordre du jour de l’Assemblée générale des Nations Unies. Le président Houphouët-Boigny, qui se félicitait jadis de la tendance à régler certains différends « dans un cadre exclusivement africain, à l’écart des antagonismes étrangers à notre

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