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La hantise de l'unité nigériane - Ouvrages - La politique africaine d'Houphouët-Boigny - Fonds d'archives Baulin

continent », fera preuve d’un remarquable esprit de suite dans sa lutte pour internationaliser la cause du Biafra. Les efforts du chef d’État ivoirien seront toutefois voués à l’échec.
Le président ivoirien n’hésitera pas non plus à accepter des sacrifices financiers pour assurer le triomphe de la cause biafraise. La Lettre Africaine - une feuille confidentielle éditée à Paris - devait évaluer, le 26 mai 1970, l’apport ivoirien, de « 12 à 15 milliards de C.F.A. ».
L’analyse comparative des budgets ivoiriens montrera effectivement une montée en flèche du déficit qui passe de 5,5 milliards de francs C.F.A. en 1968, à 17,1 milliards l’année suivante, et à près de 31 milliards pour l’année 1970. Une partie de ce déficit est due, très probablement, à l’aide matérielle au Biafra, démuni de toutes ressources sauf celles provenant des collectionneurs de timbres-poste et de billets de banque.
Sur le plan diplomatique, le général Ojukwu et le président Houphouët-Boigny se voient obligés de faire feu de tout bois. Il en est ainsi de l’affaire dite des « pétroliers italiens ». Le 9 mai, au cours d’un raid contre un camp de travailleurs de la compagnie italienne A.G.I.P., un commando biafrais tue onze d’entre eux, et en capture 18, dont 14 Italiens. Dès la diffusion de l’information, le président de la société pétrolière italienne arrive à Abidjan pour rencontrer le président Houphouët-Boigny. Il est suivi, peu après, par le sous-secrétaire d’État aux Affaires étrangères.
Le 1er juin, un tribunal d’exception condamne les techniciens à la peine de mort. Pour Avanti, dont le directeur, M. Pietro Nenni, est aussi ministre italien des Affaires étrangères, « les Biafrais... entendent... obtenir la reconnaissance de leur gouvernement en échange de la libération des prisonniers ». Mais le chantage est un peu trop grossier et l’opinion publique européenne risque de se retourner contre le Biafra. Ils sont remis en liberté.
Le 7 juin, les pétroliers italiens font spécialement escale à Abidjan. Ils sont reçus par le président Houphouët-Boigny qui rappelle « le génocide » au Biafra et insiste sur le« bel exemple d’humanité que le peuple du Biafra et le général Ojukwu viennent de donner au monde ».
Deux semaines plus tard, l’hebdomadaire italien Europeo signalera que selon M. Louis Mbanefo, président de la Cour suprême du Biafra, le groupe pétrolier italien avait versé 3 000 000 de dollars, non comme rançon, mais « au titre des concessions pétrolières exploitées » [<a

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