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La hantise de l'unité nigériane - Ouvrages - La politique africaine d'Houphouët-Boigny - Fonds d'archives Baulin

sous la protection des avions d’aide humanitaire » [77].
A la veille de l’écroulement du Biafra et de sa fuite en Côte d’Ivoire, le général Ojukwu discutait toujours des modalités de l’envoi de secours par le C.I.C.R.


En ce qui le concerne, rien, semble-t-il, ne peut amener le président Houphouët-Boigny à affaiblir son soutien au Biafra.
Le 16 juillet 1969, il est de nouveau à Paris, et déjeune avec le successeur du général de Gaulle. A sa sortie de l’Elysée, il confirme avoir entretenu son hôte du problème biafrais, parle de génocide, des milliers de Biafrais qui meurent chaque jour par les armes et la faim, et fait entièrement sienne la thèse biafraise de discussions sans préalable, c’est-à-dire en fait la reconnaissance préalable du Biafra en tant qu’entité distincte.
Rentré à Abidjan afin d’y assister aux fêtes anniversaires de l’indépendance, il repart pour Paris le 9 septembre 1969. Le 16, il rencontre à nouveau le président Pompidou. Ils reparlent du Biafra. Le président Houphouët-Boigny ne veut toujours pas dévier de son objectif de départ.
Et pourtant les obstacles se multiplient. Dès le 29 août 1969, une dépêche A.F.P. confirme les réserves de Paris : selon le correspondant, si des armes françaises parviennent au Biafra, elles proviennent « de pays africains favorables à la cause biafraise ». En septembre, le Dr Azikiwe, Ibo, ex-président du Nigeria et qui avait amené MM. Nyéréré et Kaunda à reconnaître le Biafra, lance une attaque violente contre le général Ojukwu et l’accuse d’être « un chef sans pitié, inaccessible à la raison ». Le général Gowon se déplace, et accumule les succès diplomatiques, le 24 octobre à Kinshasa, le 27 à Yaoundé, le 29 à Brazzaville.
Le 6 novembre, Fraternité-Matin accorde la moitié de sa première page au démenti opposé par les autorités biafraises à une information, également de source biafraise, relevant que « les Biafrais seraient prêts à renoncer à la sécession si leur sécurité était garantie ». « Personne de sensé, aurait déclaré le porte-parole de M. Ojukwu, ne peut s’attendre que le Biafra renonce à son indépendance... »
Le 16 décembre 1969, à trois semaines de l’écrasement final des troupes biafraises, les conditions léonines posées par le général Ojukwu à la médiation offerte par l’empereur d’Éthiopie, amenèrent les délégations des deux parties, arrivées à Addis-Abéba,

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