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La hantise de l'unité nigériane - Ouvrages - La politique africaine d'Houphouët-Boigny - Fonds d'archives Baulin

d’intérêt - mais sans plus - les événements qui s’y déroulent et qui constituent, pour lui, les affres de l’agonie d’un organisme monstrueux, donc condamné à périr.
En mai et juin 1966, les nordistes, principales victimes du coup d’État militaire, se livrent à des règlements de comptes sanglants dont les minorités de l’ethnie Ibo font, cette fois, les frais.


Le 29 juillet, le régime Ironsi, issu du coup d’État, est renversé. Le lieutenant-colonel Gowon prend le pouvoir à Lagos.
Deux semaines plus tard, le colonel Ojukwu, gouverneur de la province orientale déclare ouvertement avoir « des doutes sérieux sur les possibilités pour les populations du Nigeria de vivre ensemble en tant que membres du même pays, après ces atrocités... » [6].
Le 13 août 1966, le chef Awolowo, qui vient d’être libéré de prison après y avoir passé trois ans, répond qu’il est attristé « par le fait que certains leaders nigérians aient sérieusement songé à une partition du Nigeria en quatre États indépendants qui aurait provoqué un véritable désastre et les pires catastrophes pour les 56 millions de Nigérians » [7].
Le 12 septembre, la délégation de la province orientale boycotte la conférence constitutionnelle réunie à Lagos.
Le 6 octobre 1966, de nombreuses dépêches d’agences rapportent de nouveaux massacres d’Ibos dans différentes villes du Nigeria du Nord. Le 12 octobre, ce sera au tour des Ibos de Lagos, mûs par un réflexe de peur, de quitter en masse la capitale fédérale.
Ces règlements de comptes sanglants, d’essence tribale, expliquent-ils la tendance du Nigeria Oriental à la sécession ? Non, répond, à très juste titre, le spécialiste des problèmes africains du Monde :
« ...[Les Ibos] ont conscience, écrit-il, de détenir une partie importante de la richesse du Nigeria. C’est en effet dans l’actuelle région Est que se trouvent les gisements qui ont permis l’exportation de 13 millions de tonnes de pétrole en 1965. Or, sur cette vente à l’étranger, qui représentait sensiblement l’équivalent de 100 milliards d’anciens francs, plus d’un quart a été versé aux caisses fédérales sous forme de “royalties”. Les Ibos ne veulent plus que les redevances pétrolières servent à la promotion des Haoussas, et pour éviter d’avoir à leur charge

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