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La manipulation des États francophones - Ouvrages - La politique africaine d'Houphouët-Boigny - Fonds d'archives Baulin

M. Foccart d’empêcher l’accession des États de l’Entente à l’indépendance hors du cadre de la Communauté.
En février-mars 1961, le différend entre M. Yaméogo et ses collègues prendra une tournure plus aiguë. Le 11 février, le leader ivoirien rencontre le général de Gaulle pour la troisième fois de suite, à l’Élysée. Le lendemain, avant de rejoindre les présidents Hamani Diori et Hubert Maga à Niamey, M. Yaméogo déclare au micro de Radio-Ouagadougou : « La Haute-Volta n’entend pas accorder à la France des bases militaires sur son territoire. »
Donc, c’est clair, la Haute-Volta refuse de signer un accord de défense avec la France [10]. Pire, par cette déclaration, M. Yaméogo affaiblit la position de plénipotentiaire de son collègue ivoirien qui négocie précisément les termes d’un tel accord à Paris. Le président Houphouët- Boigny rejoint Niamey dans les 24 heures. Le différend paraît aplani. En effet, selon le communiqué final lu par M. Yaméogo lui-même, en sa qualité de président en exercice du Conseil de l’Entente, « les dirigeants du Conseil de l’Entente... précisent... que les accords qu’ils signeront avec la République française seront identiques... ».
Au début de mars 1961, le président Houphouët-Boigny, devenu encore plus prudent et conciliant, se trouve à Paris en compagnie de ses trois collègues. L’alerte a été chaude. Il veut amener ses pairs à s’engager personnellement devant le président de la République française. Les quatre chefs d’État sont reçus ensemble par le général de Gaulle.
Le 24 avril, la Haute-Volta n’en fait pas moins cavalier seul et « ajourne la signature de l’accord collectif de défense ». Le président Houphouët-Boigny pense, et affirme, que son collègue voltaïque le signera bientôt [11].
Un différend plus grave oppose Ouagadougou à Abidjan. Les décisions unanimes prises à la session de Bobo-Dioulasso, de mars 1960, du Conseil de l’Entente, en particulier celle concernant la répartition des recettes perçues à Abidjan, n’ont toujours pas été appliquées. Devant cette situation, M. Yaméogo n’hésite pas à recourir au chantage en se rapprochant de M. N’Krumah, puis fait amende honorable en août 1961.<br

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