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La mise en quarantaine de la Guinée - Ouvrages - La politique africaine d'Houphouët-Boigny - Fonds d'archives Baulin

“Sékou” : seul un rapport de force, nettement défavorable pour Conakry, peut l’obliger à modifier son attitude fédéraliste. Il s’y emploiera.
Trois semaines après son entrevue avec M. Sékou Touré, le président Houphouët-Boigny triomphe : la seule tentative fédérale en Afrique francophone entre le Sénégal et l’ex-Soudan vient de faire faillite. Il reconnaît le nouvel État du Mali - et celui du Sénégal - et va personnellement à Bamako pour y rencontrer M. Modibo Keita. Mais les positions politiques, voire doctrinales, de Conakry et de Bamako, sont trop proches - sur le Congo-Léopoldville, sur l’Algérie, sur la lutte contre le colonialisme, etc. - pour qu’un coin puisse être enfoncé durablement entre les deux pays.
La riposte du président guinéen ne tarde d’ailleurs pas. Le 23 décembre, MM. Kwame N’Krumah, Modibo Keita et Sékou Touré se réunissent à Conakry pour jeter les bases de l’union Ghana-Guinée-Mali.


Durant toute la période de sa lutte contre son ancien lieutenant comme dans beaucoup d’autres domaines, certains milieux parisiens particulièrement influents resteront - les impairs de M. Sékou Touré aidant - le meilleur atout de M. Houphouët-Boigny. Celui-ci réussira à préserver le précieux appui français, en dépit des hésitations du général de Gaulle. Au demeurant, le souvenir de l’accueil qui lui a été réservé à Conakry, en août 1958, incline peu l’ex-chef de la France Libre à l’indulgence. De même, les attaques persistantes contre la guerre d’Algérie et les expériences atomiques françaises au Sahara, ne sont pas faites pour lui rendre le leader guinéen sympathique.
Mais au départ, le général de Gaulle avait fait indubitablement preuve d’esprit de conciliation : il avait reçu, le 29 décembre 1958, pour la seconde fois, M. Nabi Youla, porteur d’un message de M. Sékou Touré. Il l’avait reçu en dépit des « hésitations de ceux qui, de Paris à Abidjan, freinent l’établissement de relations diplomatiques avec la Guinée... » [6].
Cette volonté de dépassionner le contentieux franco-guinéen devait se concrétiser par la signature des accords franco-guinéens qui définissent « conventionnellement leurs relations dans les domaines de la monnaie, de la coopération technique et administrative, et des échanges culturels » [7].<br

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