Deprecated: Unparenthesized `a ? b : c ? d : e` is deprecated. Use either `(a ? b : c) ? d : e` or `a ? b : (c ? d : e)` in /home/wwwapp/spip/ecrire/inc/utils.php on line 2697
La mise en quarantaine de la Guinée - Ouvrages - La politique africaine d'Houphouët-Boigny - Fonds d'archives Baulin

semaines en Guinée ? Durant ce long séjour, le président Houphouët-Boigny avait noyé son hôte sous des flots de compliments et multiplié les mots flatteurs.
Le leader guinéen n’avait-il pas signé un communiqué constituant en fait l’abandon de la thèse fédéraliste ? Et son ralliement à celle de « la construction et la consolidation de l’unité nationale dans chaque pays » ?
C’était le triomphe de la conception “étatique” de l’unité africaine de M. Houphouët-Boigny, c’est-à-dire d’un groupement d’États dont la consolidation et l’épanouissement sont considérés souhaitables par M. Sékou Touré. Dans un tel contexte, l’envoi d’une délégation économique française à Conakry paraît donc bien mérité.
Au cours d’une conférence avec les ambassadeurs guinéens, le président Sékou Touré confirme son virage de façon explicite. Le mardi 14 mai 1963, une délégation conduite par M. Saifoulaye Diallo, ministre d’État et considéré comme le numéro deux du régime guinéen, entame, à Paris, les négociations pour la liquidation du contentieux franco-guinéen et la conclusion d’un accord de coopération.
Les choses vont inhabituellement vite. Dès le 22 mai, on annonce l’examen, par le conseil des ministres de la veille, à l’Élysée, des « projets d’accord entre la France et la Guinée ».
Une coïncidence de plus : le succès apparent des négociations franco- guinéennes coïncide avec l’ouverture des travaux, ce même mercredi 22 mai 1963, à Addis-Abéba, de la conférence constitutive de l’Organisation de l’unité africaine : raison de plus pour M. Sékou Touré de faire preuve de souplesse, de modération, et aussi de froideur vis-à-vis du projet fédéraliste de son collègue ghanéen.
L’application de l’accord franco-guinéen tardera pourtant à venir....


La suppression de l’Union générale des travailleurs d’Afrique noire comme organisation supra-nationale, la répression du “complot marxiste-léniniste” de décembre 1961, venant après l’expulsion de l’ambassadeur soviétique, et précédant le rapprochement avec la Côte d’Ivoire et la France, avaient terni l’auréole révolutionnaire du président Sékou Touré, donc diminué son impact en Afrique. Sa prise de position en faveur du président Fulbert Youlou lors du coup d’État qui devait amener M. Massemba-Debat, pourtant un “révolutionnaire”, au pouvoir à Brazzaville, avait accentué encore cette impression de reflux.
Déçu par les

Creative Commons License Fonds d’archives Baulin (http://www.fonds-baulin.org), développé par Résurgences, est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons : Paternité-Pas d’Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.0 France.
Plan du site
Site propulsé par l'Atelier du code et du data, chantier d'insertion numérique