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Postface - Ouvrages - La politique africaine d'Houphouët-Boigny - Fonds d'archives Baulin

l’O.C.A.M. elle-même - devenue en janvier 1970 « l’Organisation commune africaine malgache et mauricienne » - s’effiloche au fil des ans et en particulier à cause de l’obstination du président ivoirien à promouvoir son idée de dialogue avec la République sud-africaine. En février 1972, M. François Tombalbaye abandonne la présidence de l’O.C.A.M. ; en avril, le Zaïre cesse d’en être membre, et la qualifie de « néocolonialiste », tandis que que le général Eyameda refuse obstinément d’en devenir le président. Quelques mois plus tard, c’est au tour du Congo-Brazzaville de s’en retirer, suivi en juillet 1973 par le Cameroun et le Tchad, rejoints par Madagascar et le Gabon en septembre 1976. Le Monde titre : « L’O.C.A.M. ou la peau de chagrin. » L’organisation francophone se trouve en effet réduite à neuf membres. Autre symptôme de la désaffection généralisée, l’absentéisme chronique des chefs d’État : à la conférence au sommet de février 1977, seuls deux chefs d’État, à part celui du pays hôte, seront présents à Kigali.
L’échec de la tentative de dialogue avec la République sud-africaine, et l’isolement consécutif de la diplomatie ivoirienne au sein de l’O.U.A., la désintégration progressive de l’organisation francophone et donc la difficulté de son utilisation, ne se trouvent nullement compensés par des succès ponctuels.
Au Ghana, la preuve en est faite, la chute de Kwame N’Krumah n’a pas mis fin à l’irrédentisme sanwi. Conséquence indirecte de l’appui officiel d’Abidjan à la sécession biafraise, on assiste à une nouvelle flambée du mouvement séparatiste en Côte d’Ivoire, suivie d’une intervention brutale des forces de l’ordre.
Au plan intérieur ghanéen, le coup d’État du lieutenant-colonel Acheampong du 13 janvier 1972 renverse le régime du Dr Koffi Busia. Pour le quotidien anglais Guardian, le flirt du Premier ministre « avec les thèses du président Houphouët-Boigny sur l’ouverture du dialogue avec l’Afrique du Sud, avait provoqué un certain malaise ». Effectivement, dans une de ses premières déclarations, la Junte, en précisant ses objectifs, donne la préséance au rejet de tout dialogue avec l’Afrique du Sud sur le règlement de la crise économique, pourtant bien grave. Depuis on ne peut trouver aucun signe valable d’un quelconque rapprochement économique ou politique entre Abidjan et Accra.
En ce qui concerne le Nigeria, le président Houphouët-Boigny fait le premier pas. « Rien ne m’oppose au Nigeria » dit-il en août 1970 - sept mois après la fin de la guerre

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