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Postface - Ouvrages - La politique africaine d'Houphouët-Boigny - Fonds d'archives Baulin

l’intéressé dans ses fonctions.
Quoi qu’il en soit, en dépit des accusations guinéennes, Abidjan envoie une délégation participer aux manifestations organisées à Conakry à l’occasion du premier anniversaire de l’échec de la tentative de débarquement. En juillet 1972, six semaines après la signature du traité de Bamako créant la C.E.A.O., le président Houphouët-Boigny fait un pas de plus. Il atterrit à Faranah, ville natale de son collègue guinéen. Selon la radio guinéenne, M. Ahmed Sékou Touré « a eu à accueillir à Faranah » [6] le président de la République de Côte d’Ivoire, « mais malheureusement [les entretiens] n’ont pas abouti à un accord ».
Le 7 septembre de l’année suivante, les attaques guinéennes reprennent contre le Sénégal et la Côte d’Ivoire. Celle-ci se trouve accusée d’avoir envoyé un tueur à gages guinéen à Conakry pour assassiner M. Sékou Touré, et aussi « tout prévu pour coopérer avec le gouvernement fantoche » qui devait prendre le pouvoir en cas de succès du débarquement de novembre 1970. Pire, le président guinéen invite les « patriotes » à « descendre les dirigeants africains traîtres » ! Deux semaines plus tard, il revient sur le même sujet pour souhaiter, au micro de Radio-Conakry, « la mort physique » des chefs d’État du Sénégal et de la Côte d’Ivoire, et invite en particulier l’armée ivoirienne « à abattre Houphouët-Boigny pour servir la cause du peuple » ! Le président ivoirien riposte en déclarant ne plus vouloir se prêter à des « réconciliations sans lendemain ».
Le 14 juillet 1974, après l’élection de M. Giscard d’Estaing à la présidence de la République française, et le départ consécutif de M. J. Foccart, un communiqué officiel annonce la reprise de relations normales entre la France et la Guinée.
Le 5 février 1976, l’ambassadeur de France présente ses lettres de créance à M. Ahmed Sékou Touré. M. Seydou Keita - celui-là même qui avait attaqué M. Foccart avec violence - devient ambassadeur de Guinée en France.
Il faudra attendre près de quatre ans pour amener, en mars 1978, les leaders de la Guinée, du Sénégal et de la Côte d’Ivoire, réunis à Monrovia à la diligence du chef d’État libérien, à se réconcilier. Aux termes du communiqué publié à l’issue de quatre-vingt dix minutes de discussions, les trois dirigeants s’engagent, entre autres, à promouvoir et à

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