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Postface - Ouvrages - La politique africaine d'Houphouët-Boigny - Fonds d'archives Baulin

faciliter la libre circulation des personnes et des biens conformément aux dispositions du traité de la C.E.D.E.A.O. dont les trois pays sont membres…


En guise de conclusion, il convient de poser une question dont l’importance ne saurait être niée.
Comment le président Houphouët-Boigny, jadis figure de proue de l’Afrique, en est-il arrivé à cette solitude diplomatique ?
Élu député de la Constituante en 1945, devenu le dirigeant le plus en vue des parlementaires africains, il avait attaché son nom à la loi abolissant le travail forcé, créé le Rassemblement démocratique africain, lutté contre le pouvoir colonial avant de le rallier, suivi par la quasi totalité de ses camarades, accédé ensuite au pouvoir exécutif dans le cadre de la IVeme République, et participé, comme représentant de l’Afrique française, à la rédaction de la Constitution gaullienne.
Après avoir obtenu le démantèlement de l’A.O.F., il n’avait pu certes faire prévaloir son option de fédération franco-africaine. Il devait par contre réussir à préserver son leadership en Afrique francophone à travers le Conseil de l’Entente et l’Union afro-malgache, et à enterrer définitivement le rêve d’unité continentale, caressé par ses principaux adversaires d’alors, MM. Kwame N’Krumah et Sékou Touré, grâce au lancement du groupe de Monrovia et à la création de l’Organisation de l’Unité Africaine.
Le prestige du président Houphouët-Boigny atteindra son zénith au début de 1966 avec l’élimination de l’Osagyefo de la scène ghanéenne et le coup d’État au Nigeria qui laisse présager, lui semble-t-il, la désintégration du géant nigérian.
Mais la notion d’apogée implique celle du déclin.
Effectivement, au bout de vingt et un ans d’omniprésence, les succès commencent à se faire rares. Les revers se multiplient durant les quatorze années suivantes.
Un coup d’État militaire élimine M. Maurice Yaméogo - devenu si utile au leader ivoirien - de la scène politique voltaïque et africaine. De leurs côtés, les cadres ivoiriens s’opposent farouchement, pour une fois, au président Houphouët-Boigny, en rejetant son projet de double nationalité qui aurait ouvert pourtant de belles perspectives politiques et surtout économiques à la Côte d’Ivoire. Échec aussi en Guinée, où M. Sékou Touré se maintient au pouvoir en dépit de l’acharnement mis par M. Houphouët-Boigny à le perdre. Échec encore avec l’O.C.A.M., dont la naissance officielle à Tananarive, en juin 1966, ressemble davantage à un enterrement.
Échec, enfin et surtout, au Nigeria.

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