class=’manualbr’ />De nombreux gages sont également fournis sur le plan parlementaire. Léon Feix les énumère dans l’Humanité du 22 septembre 1951 :
« Alors que des milliers d’Africains tombent dans la guerre du Vietnam, les députés R.D.A. se sont abstenus, en octobre 1950, dans les votes relatifs au rapatriement du corps expéditionnaire et à l’ouverture de négociations de paix. Ils se sont également abstenus dans le vote faisant confiance au gouvernement pour la poursuite de la sale guerre.
« Ils ont voté les dix-huit mois de service militaire…
« Ils ont voté le programme de réarmement gouvernemental.
« Ils se sont à peu près totalement désintéressés de la discussion sur le Code du Travail en Afrique noire.
« Ils ont voté l’investiture de Guy Mollet, secrétaire général du Parti socialiste, le propre parti de Béchard et de Péchoux.
« Ils ont voté l’investiture de Queuille et du colonialiste forcené René Mayer…
« Ils ont voté l’investiture de cet autre banquier qu’était Petsche, lui aussi grand seigneur de la colonisation… »
Autre gage précieux de bonne volonté, Félix Houphouët-Boigny avait accepté d’arrêter la publication du Démocrate fin avril 1951, deux mois à peine avant les élections pour l’Assemblée nationale. Pourquoi l’avoir fait ? Pour apaiser « progressivement l’exaspération administrative », écrira plus tard M. Mamadou Coulibaly. Celui-ci relève pourtant toute l’importance de cet organe du R.D.A. en ajoutant :
« A cette époque, en vérité, le Démocrate était pour les colonialistes [comme] le scorpion dans le bonnet et le serpent dans le pantalon » [29].
Conséquences immédiates ? La presse du Parti ne pourra plus accuser de truquer les listes électorales « en déclarant morts la majorité de nos électeurs R.D.A. », ou de « jeter en prison des militants du R.D.A. sous les prétextes les plus futiles… tout cela pour pouvoir les radier des listes électorales ». Péchoux fera d’ailleurs bien les