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Le héraut des planteurs - Ouvrages - La politique intérieure d'Houphouët-Boigny - Fonds d'archives Baulin

novembre suivant, en dépit du maintien de six candidats.
Parmi les dix élus de l’A.O.F., on trouve MM. Léopold Sédar Senghor, du Sénégal, Apithy (Dahomey-Togo), Fily Dabo Sissoko pour le Soudan-Niger.
Son prestige augmente, car sa victoire aux élections constitue aussi et surtout une défaite pour l’administration, donc pour les colons.
Le 6 décembre 1945, Félix Houphouët quitte la Côte d’Ivoire pour Paris. De passage à Dakar, il prend une décision assez curieuse, celle d’ajouter Boigny à son nom. Pour lui, il l’affirme, Boigny fut le nom d’un aïeul et signifie bélier. De méchantes langues le traduiront en « Bô Agnis », soit le vainqueur des Agnis [45].
Dès son arrivée en France, il multiplie les interventions, alerte les communistes et leurs ministres et obtient finalement le retour de Latrille à Abidjan en dépit des efforts du lobby colonial. En mars 1946, le ministère des Colonies avise Latrille de son maintien à son poste, mais le prie de se passer des services de son collaborateur Lambert. Latrille dédaigne ce conseil et le ramène avec lui à Abidjan.
Un succès ne vient jamais seul, dit-on. Et de fait, le 5 avril 1946, l’Assemblée nationale constituante vote, sans débat, une proposition de loi présentée au nom de la Commission des territoires d’outre-mer, par « M. Félix Houphouët-Boigny et plusieurs de ses collègues tendent à la suppression du travail forcé dans les territoires d’outre-mer » [46]. Le 11 avril 1946, le président du Gouvernement Provisoire de la République promulgue la loi abolissant le travail forcé.
Depuis lors, les controverses autour du but poursuivi par Félix Houphouët-Boigny, de ses arrières pensées, de son rôle exact dans cette affaire, n’ont pas cessé. La version donnée par Gabriel d’Arboussier [47] paraît assez proche de la réalité. S’adressant à son ami de jadis, il met surtout en relief ses préoccupations de planteur :
« … A votre mandat général reçu du peuple de Côte d’Ivoire… s’ajoutait, écrit-il, un mandat spécial des planteurs africains. Aux raisons générales que tous les élus d’Afrique noire avaient d’exiger

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