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Les complots - Ouvrages - La politique intérieure d'Houphouët-Boigny - Fonds d'archives Baulin

primera son statut de membre de mon Cabinet. » « Vous savez, M. Le Président, ce sera très gênant pour lui. »« Non, dit-il d’un ton assuré. Il fera ce que je lui demande. J’ai appris à le connaître depuis qu’il m’a accompagné à New York. »
A mon arrivée à Paris, le 30 mai 1964, je transmets à Roger Perriard sans aucun commentaire la demande du Président. Après quelques jours d’hésitation, il exécutera loyalement la mission qui lui avait été confiée et, dans une lettre au quotidien Le Monde [68] se dira « convaincu du suicide d’Ernest Boka ».

L’élite ivoirienne connaissant ses liens d’amitié, de fraternité philosophique avec Boka et, de plus, ne croyant absolument pas à la thèse du suicide, ne lui pardonnera jamais son intervention dans cette affaire. La soeur de J.B. Mockey, Mme Guirandou [69] aura les mots les plus cruels pour stigmatiser l’attitude de Roger Perriard : ils iront jusqu’à l’excès. Quant aux autres cadres ivoiriens, ils cesseront à partir de là de me demander, comme ils le faisaient à chaque fois, des nouvelles de Roger Perriard.
Quoi qu’il en soit de ces péripéties, la tempête soulevée par le décès de Boka amènera M. Houphouët-Boigny à prendre conscience de l’ampleur de l’impact de toute mort d’homme sur l’opinion publique métropolitaine. Dès lors, il ne sera plus question d’exécution capitale. Au contraire, il deviendra prudent à l’extrême. Le 24 mai 1964, il me dit :
« Mockey m’a informé qu’il avait une hernie et qu’il fallait le soigner. Je lui ai demandé de mettre par écrit le nom du médecin ou du chirurgien qu’il désirait… »
Le 30 novembre 1964, la Cour de Sûreté de l’Etat, réunie une fois de plus à Yamoussoukro, prononce donc, à huis clos, six condamnations à mort, deux à perpétuité, et 19 à temps. Elle "absout" 18 inculpés et acquitte 19 autres. L’absolution constitue bien entendu, la grande innovation. Les 18 "absous", précise le communiqué du P.D.C.I., « devront, avant de regagner leur domicile, avouer publiquement leur forfait au sein de leur village, sous-préfecture et groupement ethnique à Abidjan » [70].<br

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