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La gestion de l'économie - Ouvrages - La succession d'Houphouët-Boigny - Fonds d'archives Baulin

aliénerait encore plus le libre choix de la Côte-d’Ivoire en matière d’investissements". Autant en emporte le vent. Le Président ne peut se permettre d’antagoniser toute une classe qui comprend en particulier maîtres d’écoles, instituteurs, professeurs du secondaire, etc., tous éléments perturbateurs potentiels. Sans compter des personnels autrement dangereux tels les cadres de l’armée et de la police.


Quant à M. Konan Bédié, sa tendance au clientélisme ne peut non plus s’accommoder d’un quelconque ostracisme de classe. Le résultat de cette convergence des points de vue du Chef de l’Etat et du ministre se trouve inscrit dans les chiffres : le taux de croissance des dépenses de fonctionnement est de 9,64% en 1967, de 8,54% en 1968, de 7,63% en 1969 et de 22,58% en 1970 !
On est bien loin du plafond de 7%.



Cette expansion débridée, elle aussi, sera financée par les emprunts extérieurs, accroissant d’autant l’endettement général du pays.
Autre facteur dans l’analyse de la genèse des difficultés économiques et financières actuelles de la Côte-d’Ivoire, les charges de la guerre du Biafra. Certes l’essentiel du financement a été supporté par le gouvernement français de l’époque. Mais les réticences grandissantes de Paris dans les derniers mois du gouvernement du général de Gaulle et surtout les premiers du président Pompidou, ont amené M. Houphouët-Boigny à prendre des engagements financiers qu’il aurait voulu éviter.


Il faudrait enfin prendre en considération deux autres paramètres pour comprendre la politique de fuite en avant de M. Konan Bédié.


Tout d’abord le transfert par les expatriés - européens et africains - de leurs profits, dividendes, salaires, etc. a toujours représenté un boulet pour l’économie ivoirienne. Ces transferts normaux avaient fait un bond prodigieux entre 1963 et 1975, passant de 13,5 à 102,4 milliards de francs CFA.


Il convient, semble-t-il, d’ajouter à ces sommes énormes, les transferts illégaux, très souvent sous forme de billets de banque. Afin d’en mesurer l’ampleur, il suffit de citer M. Abdoulaye Fadiga, directeur de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Selon lui, "les transferts manuels des billets de banque amènent annuellement la BCEAO à près de 135 milliards de francs de rachats de nos billets à l’exttérieur, ce qui représente entre 35

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