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La gestion de l'économie - Ouvrages - La succession d'Houphouët-Boigny - Fonds d'archives Baulin

Ses experts s’inquiètaient encore de l’augmentation - de 5,5 à 30 milliards de CFA entre 1965 et 1975 - du service de la dette publique de la Côte-d’Ivoire Ibid.-para.30..


Les rapports du Fonds Monétaire International et de la Banque Mondiale se succéderont, toujours plus alarmistes, jusqu’au limogeage de M. Konan Bédié, en 1977, pour des motifs n’ayant aucun lien avec son echec comme grand argentier de la Côte-d’Ivoire. Echec d’autant plus patent que le prix spot moyen du cacao était passé de £ 703 en 1975, à £ 1 361,6 en 1976 et à £ 2 916,2 en 1977 !


A ce moment, l’embellie rendue possible par cette hausse vertigineuse des prix mondiaux du cacao aurait pu se matérialiser. En effet, le Plan 1976-1980 prévoyait des investissements de 1 020 milliards de francs CFA. Avec le boom du café et du cacao, la Caisse de Stabilisation, à elle seule, disposait de réserves s’élevant à plus de 1 000 milliards !



D’aucuns pensaient qu’avec le budget spécial d’investissement et les rentrées fiscales, non seulement tout le plan aurait pu être financé par la Caisse, mais qu’il aurait possible encore de diminuer la dette extérieure de la Côte-d’Ivoire et arriver à 1980 avec une économie épanouie, en plein développement et des dettes réduites.


Au lieu de cela, les dirigeants ivoiriens préféreront gaspiller ces fonds "en bitume et en béton", avec le boulevard Giscard d’Estaing "où un 747 pourrait atterrir facilement s’il n’y avait pas les lampadaires", le palais construit par Giscard à Yamoussoukro et un autre pour Houphouët lui-même, sans compter les ponctions énormes à des fins personnelles...


Le secret de la dilapidation de ces sommes fabuleuses sera toutefois bien gardé, de peur de défraîchir la "vitrine de l’Occident" que représentait la Côte-d’Ivoire. Toujours par souci de préserver l’attrait de la vitrine, le Trésor français refusera, jusqu’en 1982, toute négociation sur le rééchelonnement de la dette ivoirienne qui atteignait alors 2 600 milliards de francs CFA Déclaration de M. Sery Gnoleba, ministre d’Etat-Fraternité Matin du 27.5.86. Contre 20 milliards en 1965.


La crise de la dette ira en s’aggravant. Le 28 mai 1987, Abidjan annoncera que la Côte-d’Ivoire ne pourra honorer les échéances du service de sa dette

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