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Conseiller du Président Diori
La guerre civile au Nigéria

En politique étrangère, la sécession du Biafra _ et la guerre civile qui s’ensuivit_ fut sans doute l’épreuve la plus dure qu’eut à affronter et à surmonter M. Diori Hamani. Elle fut payante à moyen terme.

Quand, en mars 1967, Ojukwu parle de faire sécession, le président nigérien n’a pas encore acquis de stature internationale. Son élection à la présidence de l’OCAM date en effet de quelques mois à peine. Paradoxalement, son comportement, ses initiatives, ses efforts _trois années durant_ en vue d’une solution négociée préservant l’unité du Nigéria, lui donneront un prestige énorme, et l’érigeront progressivement en homme d’État d’envergure mondiale.

Et chose remarquable, cet épanouissement de sa personnalité au plan politique apparaîtra comme la résultante d’une politique de principe ayant comme objectifs, d’une part la quête de chaque pays pour son unité nationale, et de l’autre l’intérêt du Niger.

Ce ne sera pas chose facile car il aura, entre autres, à passer outre à son amitié pour M. Houphouët-Boigny dont le prestige restait encore intact à l’époque.

Au départ et pendant toute une année, le leader ivoirien, sans chercher à cacher sa sympathie profonde pour la cause du Biafra _ ou plus précisément pour la partition du Nigéria [1]_ se cantonne dans l’expectative.

Le président Diori, lui, multiplie les prises de position favorables à l’unité du Nigéria sans toutefois soulever d’échos défavorables à Abidjan. Mais dès l’officialisation de l’option ouvertement biafraise du chef d’État ivoirien, l’opposition entre les deux hommes apparaîtra dans toute son ampleur.

C’est que dans l’autre plateau de la balance, il y a tout le reste, et cela fait largement contrepoids au désir du Président de ménager celui qui était reconnu jusqu’alors comme le chef de file incontesté des francophones. Il y a tout d’abord le principe d’intangibilité des frontières héritées du colonialisme et érigé en dogme par l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) : le chef d’État ivoirien ne se plaisait-il pas à les qualifier de « cicatrices indélébiles » de l’Histoire ? Il y a ensuite un problème de bonne foi : ici, comme dans l’affaire du Québec, comment encourager l’atteinte à l’intégrité d’un pays tiers, alors qu’on lutte soi-même pour parfaire l’unité de son propre pays ? Il y a encore le facteur ethnique, représentés par les deux

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