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L'O.U.A. ou la fin du rêve unitaire - Ouvrages - La politique africaine d'Houphouët-Boigny - Fonds d'archives Baulin

va à Elisabethville, chef-lieu de la province du Katanga et y est accueilli par M. Moïse Tshombé, ès-qualité, c’est-à-dire comme président du Katanga. Mieux encore, le communiqué publié à l’issue de leur rencontre ne contient aucune allusion à l’unité du Congo. En d’autres termes, la présence des troupes de l’O.N.U. gèle le problème de la sécession katangaise et prépare, semble-t-il, la partition du pays.
Au début du mois de septembre, la situation se complique davantage à Léopoldville : M. Kasavubu, président de la République, et M. Lumumba, Premier ministre, se révoquent réciproquement. Le Parlement congolais, réuni le 7 septembre, décide de n’accorder aucune valeur à cette double sanction.
A New York, où deux délégations congolaises, l’une se réclamant du chef de l’État, M. Kasavubu, et l’autre de M. Lumumba, toujours chef du gouvernement de part la volonté du parlement de Léopoldville, cherchent à obtenir l’agrément des Nations Unies, le délégué ivoirien luttera pour la reconnaissance de l’autorité du seul président Kasavubu, homme politique modéré.
Le président Houphouët-Boigny paraît convaincu de la déliquescence inéluctable du Congo et par suite de l’inanité des efforts du nouveau gouvernement de préserver l’unité du pays en résorbant la sécession katangaise. Effectivement, M. Tshombé, dans une lettre datée du 28 juin 1962, se refuse à participer à un gouvernement d’union nationale avant la mise en vigueur d’une nouvelle constitution fédérale assurant à chaque région du Congo une autonomie réelle. Mais les espoirs de partition seront déçus et M. Tshombé sera contraint à l’exil grâce à l’action des troupes de l’O.N.U.
La nouvelle intervention des parachutistes belges à Stanleyville, en novembre 1964, et le retour de M. Moïse Tshombé, comme Premier
ministre du gouvernement central cette fois, traumatisent la plupart des chefs d’État africains. Ils « sont mus par une immense rancœur mêlée au sentiment de honte que leur cause une impuissance - la leur - qui contraste spectaculairement avec la violence du ton qu’ils emploient d’habitude chaque fois qu’ils dénoncent le régime de Moïse Tshombé » [12].
Dix-huit États africains, appuyés par trois autres, déposent donc une plainte au Conseil de sécurité contre l’intervention belgo-américaine. Le président Houphouët-Boigny y est hostile et essaie de persuader les activistes de ne pas porter l’affaire devant une instance quelconque des

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